Le sursaut des Pays-Bas, asphyxiés par leur agriculture intensive

Les excès du modèle productiviste néerlandais ont fini par plonger le pays dans la pire crise de son histoire. Pour en sortir, il s’est résolu à réduire son cheptel, mais la route sera longue.

Poids lourd de l’agro-industrie européenne et mondiale, les Pays-Bas ont développé un modèle de production ultra-performant, dopé à la technologie et aux intrants chimiques. Grand comme une région française, le petit pays pèse pour 1 % de la surface agricole utile de l’Union européenne, mais pour 8 % de sa production ! Pas de magie mais une bonne dose d’engrais : les néerlandais en consomment 125 kilos par hectare, contre 59 en moyenne dans le reste de l’Europe.

Le pays est surtout réputé pour son élevage hors normes : le pays produit cinq fois plus de viande qu’il en consomme et trône en tête des plus grands exportateurs européens. Pas de magie là non plus mais 100 millions de bêtes bien à l’étroit dans leurs stabules : le pays compte 3,8 têtes à l’hectare contre 0,8 en moyenne en Europe !

Nature asphyxiée

Mais au royaume du productivisme agricole, l’envers du décor est lui aussi hors normes. Vingt-deuxième par la taille, le pays est le sixième émetteur de gaz à effet de serre en Europe, derrière des géants comme l’Allemagne, la France ou encore la Pologne. Le territoire est également victime d’une importante pollution à l’azote – liée en grande partie aux effluents d’élevage – , qui affecte l’eau (pollution aux nitrates), l’air (précurseur de particules fines) et les sols (acidification).

A de nombreux endroits du pays, les écosystèmes asphyxiés menacent de s’effondrer. C’est le cas de la forêt d’Otterlo au sud-est pays, classée Natura 2000 et en train de mourir sur pied. Idem pour les zones humides du parc national d’Alde Feanen au nord ou les dunes de la réserve naturelle de Kootwijkerzan au centre. Selon Greenpeace, 90 % des espaces protégés du pays seraient ainsi dans un état modéré ou mauvais à cause des pollutions à l’azote et 14 s’effondreront à court terme.

Économie paralysée

Après des années de fuite en avant, les […]

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L’hydrogène est-il une vraie solution pour le climat ?

L’hydrogène est un levier indispensable pour décarboner des pans entiers de notre économie. Mais comme toutes les «solutions miracles», il charrie aussi beaucoup d’illusions. Transports, industrie… Tour d’horizon de ce qu’il peut et ne peut pas pour la transition.

L’hydrogène, c’est quoi ?

L’hydrogène (H) est l’élément chimique le plus abondant dans l’univers. Sur Terre, il est rarement présent à l’état pur, mais il entre dans la composition de l’eau (H2O) et d’hydrocarbures comme le gaz naturel (CH4). Aujourd’hui, l’hydrogène est surtout utilisé dans la pétrochimie. Mais on peut aussi produire de l’hydrogène à partir d’électricité et vice-versa, ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour la transition énergétique dans les transports et l’industrie.

Aujourd’hui, l’hydrogène est très loin d’être “vert”

Quand on se penche pour la première fois sur l’hydrogène et ses usages actuels, on peine à faire le lien avec la transition écologique. En effet, ce gaz est aujourd’hui utilisé à 80 % dans le secteur de la pétrochimie, en particulier pour raffiner des produits pétroliers et produire de l’ammoniac, qui entre dans la composition des engrais de synthèse.

Surtout, son mode d’obtention le plus répandu (à 99%) – le reformage – est fortement polluant puisqu’il s’agit d’extraire les molécules d’hydrogène (H) présentes dans le gaz naturel (CH4) en relâchant au passage une bonne dose de carbone (C) dans l’air. Résultat, la production actuelle de près de 100 millions de tonnes d’hydrogène par an représente pas moins de 2,3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre !

Demain, une production décarbonée

Mais si l’hydrogène nourrit autant d’espoirs, c’est qu’il est aussi possible de s’en procurer de façon beaucoup plus vertueuse puisque, comme son nom l’indique, il est aussi un composant de l’eau (H2O). En utilisant un courant électrique (l’électrolyse) il est en effet possible d’isoler les atomes d’hydrogène (H) et d’oxygène (O). Pour peu que […]

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La maison individuelle : un rêve à oublier ?

Laisse béton. C’est le rêve d’une large majorité de Français·es. Pourtant, la maison avec jardin n’est souvent pas compatible avec les exigences de sobriété et de lutte contre l’artificialisation des sols.

Les sénateur·ices examinent à partir d’aujourd’hui une proposition de loi visant à faciliter la mise en œuvre des objectifs de «zéro artificialisation nette» (ZAN) introduits par la loi Climat et résilience. Le pays s’est promis de diviser par deux le rythme d’artificialisation en dix ans (2021-2031) avant d’atteindre le fameux ZAN en 2050 (via la renaturation d’espaces artificialisés pour compenser les nouvelles constructions par exemple). Mais les élu·es font face à une pression devant le rêve de beaucoup de Français·es. Alors que les maisons individuelles représentent déjà 55% du parc de logement, plus de 75% de la population y aspire.

Or, ce rêve de plain-pied participe largement à l’effondrement de la biodiversité et au réchauffement climatique. L’habitat a représenté 68% des nouvelles artificialisations entre 2009 et 2018, dont la quasi totalité est constitué de maison individuelles, estime le Céréma. Rien qu’en 2017, c’est l’équivalent de la ville de Marseille (23 900 hectares) qui a été grignoté sur les sols naturels et agricoles. […]

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Electroménager : enquête sur l’indice de réparabilité

Il y a gros à gagner à rafistoler nos équipements, pour les utiliser plus longtemps… Mais l’indice de réparabilité, que fabricants et distributeurs sont désormais tenus d’afficher, laisse encore à désirer. Nos explications détaillées.

Vous vous trouvez trop d’embonpoint ? Attendez un peu de connaître le poids de vos appareils électroménagers ! Selon l’Ademe (Agence de la transition écologique), il avoisine les 200 kilos par habitant… Et la tendance n’est pas à la diète, puisque le volume d’équipements de ce type mis sur le marché a grimpé de plus de 50% en dix ans. Rien qu’en 2019, cela a représenté 1,7 million de tonnes d’objets supplémentaires, soit l’équivalent de 26 kilos par habitant. Le pire, c’est qu’une bonne partie de cette surconsommation pourrait être évitée, si le volume d’équipements dépannés suite à un dysfonctionnement, plutôt que jetés, ne se limitait à… 10%. « Parmi les appareils terminant en déchetterie, près de 1 sur 3 est réparable », assure ainsi Laurent Falconieri, président de La Compagnie du SAV.

Rappelons que cette tendance au jetable n’est bonne ni pour la planète, ni pour le porte-monnaie. L’étape de la manufacture représente en effet les trois quarts de l’impact environnemental de ces produits. A titre d’exemple, fabriquer un réfrigérateur nécessite de mobiliser 31 fois son poids en matières premières. Par ailleurs, acheter du neuf coûte souvent plus cher que de réparer l’ancien : d’après l’Ademe, un foyer pourrait économiser 963 euros en prolongeant d’un an la durée de vie de ses équipements, et jusqu’à 1.995 euros en poussant jusqu’à trois ans.

C’est cette double préoccupation, à la fois écologique et financière, qui a incité le gouvernement, dans le cadre de la loi antigaspillage de février 2020, à créer un indicateur sur la facilité de réparation de nos appareils. Symbolisé par une clé à molette, il figure désormais sur […]

Europe: l’impact mitigé des forfaits de train sur le climat

Testé par plusieurs de nos voisins européens, l’abonnement unique, illimité et bon marché pour l’accès aux transports en commun rencontre un franc succès. Mais pour espérer un vrai report modal, en particulier depuis la voiture, il faudra aller beaucoup plus loin.

«C’est une des meilleures idées que nous ayons jamais eue», fanfaronnait en août le chancelier allemand, Olaf Scholz, à propos du «9-Euro-Ticket». Cet abonnement expérimental a permis d’emprunter de manière illimitée tous les transports régionaux et locaux du pays de juin à septembre. Et il a incontestablement trouvé son public: 52 millions de tickets ont été vendus, sans compter les 10 millions de titulaires d’un abonnement ayant profité de la ristourne.
La mesure, qui a coûté 2,5 milliards d’euros à l’État, visait autant à soulager le portefeuille des Allemands qu’à stimuler les transports écologiques pendant la crise énergétique. Selon le service allemand de la statistique, la fréquentation des trains a bondi de 42% cet été par rapport à l’été 2019. Et malgré des conditions de transport souvent chaotiques dues à la saturation des infrastructures, le taux de satisfaction des usagers a caracolé à 88%, selon un sondage du lobby des transports allemands VDV.

En Autriche, où l’idée a germé, le Klimaticket fête sa première année en fanfare. Depuis octobre 2021, près de 170.000 Autrichiens ont souscrit à cet abonnement à 3 euros par jour quand le gouvernement écolo-conservateur en espérait 120.000. L’exemple fait des émules et […]


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Comment les élus locaux préparent la relance du nucléaire

Les élus du territoire normand ont formé une union sacrée pour obtenir la construction de deux réacteurs. Un chantier aussi pharaonique comporte toutefois son lot de risques pour les collectivités concernées.

Depuis les annonces d’­Emmanuel ­Macron, le 10 février, sur « la renaissance du nucléaire français », EDF a officiellement désigné Penly (450 hab.), en ­Seine-Maritime, pour accueillir la première paire de réacteurs de nouvelle génération. Pour les élus locaux, c’est une réelle victoire car le groupe avait explicitement fait de la mobilisation locale un critère prioritaire. « Il y aura des réacteurs sur les territoires qui en expriment l’envie et cette envie doit être une union sacrée, transpartisane et à toutes les mailles », expliquait, en début d’année, ­Antoine ­Ménager, directeur du débat public de l’entreprise, lors d’une conférence de la Société française d’énergie nucléaire.

Un chantier en plus et non à la place

Laissant leurs étiquettes au placard, les ­Normands n’ont pas lésiné sur les moyens pour séduire EDF, allant même jusqu’à s’inviter dans le bureau de son PDG, ­Jean-Bernard ­Lévy, un jour d’octobre. « On a fait une démonstration de force en allant au siège », se souvient ­Patrick ­Boulier, président (centre gauche) de la communauté d’agglomération de la région ­Dieppoise […]


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Document – Déchets nucléaires : le gouvernement reporte la question des coûts

Contexte publie le projet de plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) en préparation depuis plus de trois ans. Il prévoit de nombreuses études et scénarios, mais aucun montant n’est mentionné ou presque.

« Il aurait dû paraître en 2019, puis en 2020 et finalement, on aura passé un quinquennat entier sans PNGMDR », s’agaçait le 9 février dernier, la députée (sans étiquette) Émilie Cariou, lors d’une rencontre avec la presse. Avec son collègue sénateur Bruno Sido (LR), l’ex-Marcheuse est chargée depuis trois ans de faire l’évaluation parlementaire d’une feuille de route qui ne vient pas. « Or mon mandat n’est pas éternel », confiait-elle à Contexte.

Contexte s’est procuré une version du projet de ce cinquième PNGMDR. Contacté, le ministère de la Transition écologique souligne toutefois qu’il est encore « en cours de consolidation » après avoir été soumis à l’Autorité de sûreté nucléaire et à l’Autorité environnementale en fin […]


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Dossier transition écologique : ces chantiers qui peuvent tout changer

Le désordre climatique est global mais les émissions sont locales. En France, on estime que les collectivités sont directement à l’origine de 15 % des émissions de CO2 sur leur territoire et si l’on intègre les effets indirects de leurs orientations, ce taux grimpe à 50 %. Engager la transition écologique sur son territoire est donc un impératif mais c’est aussi une source d’opportunités. Voici les pistes qui permettent de changer pour le mieux.

Le plus populaire : favoriser la pratique du vélo

600 kilomètres de pistes cyclables, 19 000 arceaux de stationnement, 6 000 vélos en libre-service et plus de 310 000 en circulation… Bienvenue au paradis des cyclistes : la métropole de Strasbourg où 11% des déplacements se font aujourd’hui à vélo (contre 2 à 3 % en moyenne en France). L’histoire de ce succès a commencé en pente douce au […]

Indispensable : valoriser les biodéchets

Le saviez-vous ? Nos restes alimentaires, épluchures de légumes et autres détritus de jardin représentent aujourd’hui près du tiers de nos poubelles ménagères, soit 132 kilos par an et par personne qui terminent le plus souvent leur course dans l’incinérateur. Une fin pour le moins dissonante quand on sait que ces déchets peuvent être composés à plus de 90% d’eau. Les incinérer revient donc à brûler… de l’eau ! […]

Ça rapporte ! Les énergies renouvelables

Même en Normandie il est possible de se faire une place au soleil grâce aux énergies renouvelables. La preuve avec Malaunay, située en bordure de l’agglomération rouennaise. Cette commune de 6 000 habitants couvre aujourd’hui 65 % de ses besoins en chaleur grâce à deux chaufferies biomasse tandis qu’une douzaine de toitures solaires fournissent environ 30% de l’électricité consommée […]

Aujourd’hui pour demain : planter une forêt Miyawaki

Ça envoie du bois ! La ville de Mulhouse (Haut-Rhin) s’est lancée en 2021 dans une ambitieuse opération de « renaturation » de 34 hectares de terrain au cœur de la ville. Les objectifs sont multiples : améliorer le cadre de vie, créer des îlots de fraîcheur, favoriser la biodiversité et une meilleure qualité de l’air. Pour son premier projet, la ville a […]

Étape par étape : révolutionner la cantine

Ce que l’on met dans notre assiette représente en moyenne 24 % de notre empreinte carbone ! Un chiffre assez colossal mais qui peut varier sensiblement selon que notre régime alimentaire est plus ou moins carné et en fonction des pratiques agricoles impliquées. Les cantines scolaires, qui servent un milliard de repas par an, se retrouvent au cœur de ces enjeux et peuvent […]

Le plus ambitieux : rénover le bâti communal

On peut être une petite commune et avoir de grandes ambitions. Les 1045 habitants de Tremayes, en Saône-et-Loire, en sont désormais convaincus grâce à l’action de leur maire Michel Maya, à qui ils renouvellent leur confiance depuis 27 ans. Cela fait dix ans que l’élu écologiste vise l’autonomie énergétique sur sa commune. Pour cela, il a […]

>> Retrouver le dossier de 10 pages dans La lettre du Cadre n°552

Les marchés du carbone empoisonnent les négociations climatiques

Marchés confus. Pour certains, ils sont la clé de voûte de l’action climatique, pour d’autres ils ont le pouvoir de saper complètement l’accord de Paris. Les marchés du carbone sont sans conteste le sujet le plus controversé des négociations climat. Explications.

Signé en décembre 2015 par 195 Parties à la COP21, l’accord de Paris, « est comme une loi dont il manque les décrets d’application », expliquait en octobre l’ambassadeur climat de la France, Stéphane Crouzat, aux sénateurs français. COP après COP, les négociateur·rice·s sont parvenu·e·s à s’entendre sur la mise en œuvre de la plupart des 29 articles de l’accord, mais l’article 6 relatif aux « mécanismes de coopération internationale volontaire » résiste à tout consensus.

Concrètement, ce sixième article porte sur la création d’un marché du carbone interétatique (article 6.2) et d’un autre ouvert aux acteurs privés (6.4). Le premier offre la possibilité aux pays les moins ambitieux d’acheter des droits à polluer à ceux qui ont outrepassé leurs objectifs climatiques tandis que le second permet […]

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[Info Contexte] Scénarios électriques : les hypothèses de l’Ademe bousculent le jeu

Alors que RTE dévoilera lundi 25 octobre le détail très attendu de ses scénarios électriques à l’horizon 2050, Contexte publie les hypothèses travaillées en parallèle par l’Agence de la transition écologique. La sobriété y est parfois très poussée, plus que chez RTE ou négaWatt. Le nouveau nucléaire, lui, l’est beaucoup moins.

Pendant que RTE travaillait, à la demande de l’exécutif, sur la planification des futurs électriques de la France (relire notre article), l’Ademe a lancé en 2019 son propre chantier « Prospectives, énergies, ressources 2050 ». Transversale, sa cartogropahie va « des sols au système électrique, en passant par l’industrie, les bâtiments ou encore la mobilité », et comprend même « une évaluation des ressources (matières, biomasse, sol notamment) », comme l’explique l’Agence de la Transition écologique sur son site internet.

L’ensemble de ses travaux devraient être publiés le 15 novembre prochain, à l’exception notable du volet électricité, reporté sine die, selon les informations obtenues par Contexte.

Est-ce parce que la version de travail, que Contexte publie, offre une vision différente de celle de RTE sur des points sensibles tels que le niveau de consommation et la place du nouveau nucléaire ?

Ce n’est en tout cas pas la première fois que l’agence bouscule la doxa gouvernementale. La…

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Hausse des prix de l’énergie : un défi social et climatique

Watt the f**k ! Avec le rebond de l’activité économique, les marchés de l’énergie sont en surchauffe. Pile, cela favorise la baisse des consommations et la transition vers les énergies renouvelables. Face, les plus précaires auront impérativement besoin d’aide pour payer leurs factures.

Sur la bourse européenne de l’énergie, les indices s’affolent. Depuis le début de l’année, le prix du gaz s’est envolé de 300% et l’électricité de presque 100%. De mémoire de trader, on n’avait jamais vu ça ! Les ingrédients de ce cocktail explosif sont nombreux mais le plus piquant est sans conteste le covid-19. En mettant l’économie mondiale à l’arrêt, le virus a fait dégringoler la demande de gaz, plombant les prix et donc la production. Et c’est exactement l’inverse qui se réalise aujourd’hui alors que l’activité économique rebondit plus vite que la production. Les prix du gaz qui explosent ont mécaniquement un impact sur les prix de l’électricité car celui-ci est aussi utilisé pour produire de l’électricité dans de nombreux pays d’Europe.

Mais un deuxième ingrédient a créé la surprise ces dernières semaines : l’augmentation fulgurante du prix du CO2 sur le marché européen du carbone. Dans ce système érigé en 2005 par l’Union européenne, quelque 500 entreprises parmi les plus polluantes d’Europe s’échangent des droits à polluer pour respecter leurs obligations environnementales (les plus vertueuses vendant leurs quotas à celles qui dépassent leurs objectifs). Or, la présentation, en juillet dernier, des nouvelles mesures climatiques proposées dans le cadre du paquet européen « fit for 55 » (Vert) a fait bondir le prix de la tonne de CO2, de 25 euros fin 2020 à 60 euros aujourd’hui. La production d’énergie fossile, telle que le gaz, s’en trouve fortement renchérie.

Si elle se prolonge, cette logique de prix fort peut…



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Éclairages nocturnes : et la lumière tue

C’est l’hécatombe sous nos lampadaires, pourtant la lutte contre la pollution lumineuse continue d’être le parent pauvre dans la protection de la biodiversité.

Sous le feu des projecteurs – et autres enseignes clignotantes -, la nuit est en voie de disparition. « Le phénomène est en augmentation constante et touche désormais toute la planète, à de rares exceptions près », indique Romain Sordello, expert de l’Office français de la biodiversité. Or, si les humains souffrent surtout de nostalgie face à la disparition du ciel étoilé, c’est là un moindre mal comparé aux effets délétères constatés sur le reste du vivant.

« On le sait peu mais la majorité des animaux sont nocturnes », explique ainsi Romain Sordello. Quand les lumières restent allumées la nuit, ce sont donc 30% des vertébrés et 65% des invertébrés qui s’en trouvent directement perturbés. Les animaux attirés par la lumière – car ils se dirigent grâce aux astres – se retrouvent désorientés, comme les insectes qui meurent d’épuisement sous les lampadaires ou les bébés tortues qui s’égarent sur leur chemin vers la mer. D’autres, à l’inverse, fuient la luminosité – pour se protéger des prédateurs, par exemple – et voient alors leur habitat sensiblement réduit et fragmenté. Indirectement, l’éclairage nocturne a aussi un impact sur les plantes car les insectes sont détournés de la pollinisation, qui a surtout lieu la nuit. Enfin, le déploiement des lumières LED ne devrait rien arranger puisque leur spectre de lumière riche en bleu perturbe le rythme biologique de tous les animaux, humains compris.

Le contexte est peu réjouissant : on estime ainsi que la pollution lumineuse est la deuxième cause de mortalité chez les insectes, juste derrière les pesticides. Pourtant, « il existe des marges de manœuvres importantes pour

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Nucléaire : avis de déchets

Fissile à dire… L’industrie nucléaire française s’était promis de recycler son combustible à l’infini. Mais le rêve s’est brisé et c’est une montagne de problèmes qui ressurgit alors que le prochain plan de gestion des déchets est attendu à la rentrée.

Vantée pour son caractère décarboné, l’énergie nucléaire souffre d’un défaut particulièrement encombrant : ses déchets. A fin 2019, l’inventaire officiel en recensait 1,7 million de mètres cubes, à la radioactivité variable. Ces produits dits « ultimes » sont ou seront accueillis dans différentes poubelles : les plus dangereux, par exemple, seront ensevelis dans Cigéo, à Bure (Meuse). Mais ces quantités, déjà impressionnantes, ne représentent en fait que 4% des volumes générés par l’industrie électronucléaire. Le reste – 96%, donc ! – est classé comme de la « matière » car une utilisation ultérieure est prévue. Ou plutôt l’était. Car à l’été 2019, le gouvernement a abandonné très discrètement Astrid, le dernier prototype de réacteur censé fermer le cycle du nucléaire, c’est-à-dire réutiliser des matières comme combustible neuf. Après 70 ans de recherches, le rêve d’un nucléaire propre s’est donc envolé. Et 350 000 tonnes de matières accumulées se retrouvent sans emploi ou presque.

Leur classement en « déchet » est un choix lourd de conséquences puisqu’il ne s’agira plus de les entreposer mais bien de les immobiliser dans des sites spéciaux, moyennant une charge financière conséquente. Selon…



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Artificialisation des sols : la France « au bord du gouffre »

Laisse béton ! Tout juste adoptée par les parlementaires, la loi « climat et résilience » est passée à côté d’un défi majeur : lutter efficacement contre la disparition des sols, qui fait un ravage en France. 

Un département tous les dix ans, la surface de Marseille chaque année, un terrain de foot toutes les cinq minutes… les chiffres de l’artificialisation des sols en France sont vertigineux. Et les conséquences le sont tout autant. Car bétonner le sol, c’est le priver de fonctions écologiques et sociales majeures, comme le rappelle Tanguy Martin, chargé de Plaidoyer à l’association Terre de liens, qui défend les terres agricoles. « En détruisant l’habitat des espèces, la bétonisation participe directement à la sixième extinction de masse. Un sol artificialisé perd en outre ses capacités à stocker du CO2, à réguler l’eau et les températures. Et puis la disponibilité des sols conditionne tout bonnement notre capacité à se nourrir », prévient-il.

Or la tendance ne fléchit pas, ou si peu : le béton couvre désormais près de 10% du territoire. 52% des surfaces sont agricoles et 39 % naturelles, selon le ministère de l’agriculture. Le schéma suivi est implacable : « on artificialise car ça coûte moins cher que de faire du renouvellement urbain », explique Tanguy Martin. Tandis que les centre-villes se meurent, les maisons individuelles et les zones d’activité pullulent en périphérie : elles représentent à elles seules 83% de l’artificialisation en France.

Avec la loi « Climat et résilience », votée par le Parlement le 20 juillet dernier, « nous changeons de braquet et faisons un grand pas pour mieux protéger la biodiversité », promet la ministre de l’Écologie, Barbara Pompili. « Les mesures sont largement insuffisantes », rétorque Tanguy Martin. Les élu·e·s auront la charge de…

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Loi « climat et résilience » : le sacre de l’urgence tranquille

Verte mais pas mûre. Mardi 20 juillet, le Parlement a adopté une loi qui « va faire entrer l’écologie dans la vie des gens », a promis la ministre de l’Écologie Barbara Pompili. Mais à dose homéopathique seulement !

Comme Vert l’a souvent raconté (ici ou ) la loi « climat et résilience » est un échec à la fois démocratique et écologique. D’une part, elle trahit plutôt qu’elle ne traduit les propositions de la Convention citoyenne pour le climat. D’autre part, elle permettra, au mieux, d’atteindre 20% de baisse des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 (par rapport à 1990), contre les -40% prévus pour 2030. Pis, les pays de l’Union européenne viennent de s’entendre pour rehausser l’objectif à -55% (Vert).

Voici, quelques-unes des avancées toutefois introduites par ce texte […]

>> Lire la suite dans Vert (édition du 21 juillet)

Info Contexte – Les communautés d’énergies arrivent dans la réglementation française

Le ministère de la Transition écologique travaille sur un projet de décret visant à simplifier la vie des projets citoyens, tout en évitant d’embarquer des passagers clandestins. Explications.

Centrales villageoises, éoliennes citoyennes, méthanisation partagée… Les installations d’énergies renouvelables détenues et maîtrisées par des riverains et leurs collectivités essaiment en France, avec plus de 200 projets recensés par l’association Énergie partagée.

Malgré des retombées économiques importantes, ces initiatives se heurtent à un cadre de droit complexe et inadapté, pensé pour des entreprises. En 2019, la Commission européenne a souhaité régler ce problème en introduisant les notions de communauté d’énergie citoyenne (CEC) et de communauté d’énergies renouvelables (CER) dans le droit européen, respectivement dans la directive sur le marché intérieur de l’électricité et celle sur les ENR.

Dans la transposition demandée aux États membres, la Commission a exigé à la fois un travail de définition collant aux réalités nationales et la mise en œuvre d’outils spécifiques destinés à garantir le bon développement de ces communautés.

En France, ce travail s’est traduit […]



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La France et l’éolien en mer : tu veux ou tu veux pas ?

L’éolien en mer est promis à une croissance exponentielle en Europe, mais le doute subsiste en France où le gouvernement continue d’adresser à la filière des signaux contradictoires.

En 2021, l’éolien en mer fête ses trente ans ! Et c’est peu dire que du vent a soufflé depuis l’inauguration du projet danois de Vindeby à l’automne 91. Elles étaient 11 machines de 450 MW chacune, on en compte désormais plus de 5 400 rien qu’en Europe, pour une puissance globale de 25 GW. Maintenant que la filière a fait ses preuves, plusieurs pays n’hésitent pas à en faire le pilier de leur politique climatique et à rehausser les ambitions. C’est notamment le cas du Royaume-Uni qui a décidé en octobre 2020 d’augmenter son objectif 2030 pour passer à 40 GW plutôt que 30, soit un quadruplement du parc actuel en dix ans ! En Allemagne (7,7 GW installés), les objectifs ont été revus à l’été 2020 pour passer de 15 à 20 GW en 2030 et 40 GW en 2040. Et l’Union européenne fait encore mieux avec un objectif, dévoilé en novembre 2020, de passer de 12 GW à 300 en 2050, soit une multiplication par 25 !

Ce qui se dit et ce qui se fait

Fin janvier 2021, lors du Comité interministériel de la mer (Cimer), la France a indiqué qu’elle prendrait sa part, à hauteur de 49 à 57 GW, soit 15% de l’objectif européen. Selon la ministre de la mer, Annick Girardin, 25% de l’électricité française pourrait même être produite en mer à cette date. Mais malgré ces déclarations dithyrambiques, la situation hexagonale est plus compliquée que ça. D’abord parce que […]

>> Lire la suite dans le Journal de l’éolien n°42 (avril-mai-juin 2021)

Énergie dans les logements : l’électricité avant la sobriété

L’exécutif est en train de boucler plusieurs dossiers structurants pour l’avenir énergétique des bâtiments. Mais, par un étrange agencement des priorités, il a mis plus d’ardeur à garantir l’électrification des usages que la baisse des consommations.

« Il faut qu’on arrête d’avoir l’électricité honteuse dans le domaine du bâtiment ! Pour nous, c’est la solution pour réussir l’atteinte de la neutralité carbone à horizon 2050 ! »

Cette ode d’Olivier David à l’électricité décomplexée date de décembre 2019 et du dernier colloque de l’Union française de l’électricité (UFE) organisé en présentiel. Le chef de l’efficacité énergétique à la DGEC a choisi de la déclamer alors que le travail d’élaboration de la future réglementation environnementale des bâtiments neufs (RE2020) entrait dans le dur. Depuis, personne n’a manqué de constater ses remarquables effets. 

Qu’il s’agisse de la RE2020, du nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) ou encore de l’élaboration de la cinquième période de certificats d’économies d’énergie (CEE), « on a effectivement constaté un parti pris assez net de l’administration en faveur de l’électricité décarbonée », explique à Contexte Étienne Charbit, responsable projet efficacité énergétique au ‎Cler-Réseau pour la transition énergétique. 

Les textes relatifs à ces trois chantiers structurants sont désormais connus et en voie d’être publiés. RTE a d’ailleurs anticipé leurs effets dans son récent bilan prévisionnel sur le système électrique 2021 – 2030, prévoyant que « la part de logements chauffés à l’électricité pourrait ainsi s’approcher de 50 % en 2030 (contre environ 40 % aujourd’hui) ».

Les observateurs sont toutefois nombreux à diagnostiquer […]

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Procès climatique : quand l’État utilise pour se défendre une étude qui… l’incrimine !

Attaqué devant le conseil d’État par la commune de Grande-Synthe et les associations de l’Affaire du siècle pour « inaction climatique », l’État offre une bien piètre défense !

Malgré une communication volontiers outrancière sur le climat, le « Champion de la terre » et ses équipes ont de plus en plus de mal à masquer la pusillanimité de leurs actions ; en particulier lorsque c’est le juge qui arbitre. Un premier coup de marteau est tombé le 3 février dernier lorsque le tribunal administratif de Paris a condamné l’État français pour « carences fautives » dans sa lutte contre le changement climatique. Les quatre associations qui portent cette « Affaire du siècle » (Notre affaire à tous, Greenpeace, Oxfam et la Fondation Nicolas Hulot) sont désormais suspendues à la volonté des juges qui se sont laissés deux mois supplémentaires pour déterminer les mesures à imposer à l’État afin de réparer ce préjudice ou prévenir son aggravation.

Parallèlement, le Conseil d’Etat travaille lui aussi sur une affaire sœur, engagée par […]

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En Lorraine : pas touche au gaz de couche !

En Lorraine, un projet d’exploitation gazière suscite l’indignation des associations environnementales. Mais vaut-il mieux l’importer de l’étranger ?

Le 19 janvier dernier, une trentaine d’associations environnementales ont adressé à Emmanuel Macron une lettre ouverte pour « stoppe[r] le gaz de couche en Lorraine ». Le gouvernement doit statuer d’ici début 2022 sur la demande de concession déposée par La Française de l’énergie (ex European Gas Limited). Le projet vise l’exploitation du gaz emprisonné dans des veines de charbon inexploitées. Quatre puits d’exploration ont déjà été forés, le projet de développement prévoit 41 sites, étendus sur 200 km2, comprenant en moyenne sept puits de forage chacun.

L’enquête publique, clôturée en novembre 2020, a récolté un avis favorable malgré 85 % de voix contre chez les citoyens et élus qui se sont exprimés. Si la concession est octroyée, chaque forage fera l’objet d’une instruction, d’une enquête publique et d’études environnementales.

Pour les auteur.ice.s de la lettre ouverte, un feu vert au projet « serait un nouveau renoncement du gouvernement face à ses engagements », en particulier celui de cesser tout soutien aux projets d’extraction fossile. « Ce type d’hydrocarbure n’a jamais été exploité en France, mais les impacts environnementaux et climatiques dramatiques de son extraction sont bien connus à l’étranger », rappellent-ils : « pollution de l’air, de l’eau, des sols, fortes émissions de gaz à effet de serre ». 

Le site d’information environnementale Novethic (filiale du Groupe Caisse des Dépôts) ose quand même une question épineuse : vaut-il mieux polluer chez nous ou polluer ailleurs ? La France consomme annuellement quelque 600 TWh de gaz, qu’elle importe de Norvège, de Russie, des Pays-Bas. Selon le journal, les réserves trouvées en Lorraine représentent l’équivalent de cinq ans de consommation annuelle française.

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Le scandale des aires marines protégées

Protection rapiécée. Face à l’effondrement de la biodiversité marine, l’État répond par l’instauration d’aires marines, qui n’ont de « protégées » que le nom.

Le 18 janvier dernier, le gouvernement publiait sa stratégie pour les aires protégées. Objectif : classer 30% du territoire, dont 10 % en protection renforcée. Avec déjà 23,5% des mers tricolores « protégées », le défi semble bien engagé. En apparence, seulement.

D’une part l’Observatoire national de la biodiversité estime que seulement 6% des habitats marins et côtiers sont dans un état de conservation favorable en France. D’autre part, le CNRS, qui diffusera en février une étude sur le sujet, pointe que seulement 1,6% de l’espace maritime français bénéficie d’un statut de protection intégrale ou haute « qui sont les deux niveaux permettant de réduire au mieux les impacts humains sur la biodiversité ». Et 80% de cette protection est concentrée dans un seul territoire : les terres australes et antarctiques françaises. « En métropole les niveaux de protection sont extrêmement faibles », constate le centre de recherche.

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La fiscalité « verte » est injuste

Les gilets jaunes s’en doutaient, Bercy vient de le confirmer. La fiscalité environnementale pèse trois fois plus lourdement sur les ménages les plus pauvres que sur les plus aisés.

Alors que le projet de loi de finances pour 2021 est actuellement débattu à l’Assemblée nationale, les Échos en ont décortiqué les annexes, dont le « rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État » et son volet consacré aux « impacts de la fiscalité environnementale sur les acteurs économiques ».

En plus de la TVA, en 2019, les ménages supportaient en moyenne 915 euros par an de fiscalité énergétique répartis entre 735 euros de taxes sur les produits énergétiques (dont 180 euros au titre de la taxe carbone) et 180 euros de fiscalité sur l’électricité. Mais ce chiffre cache des disparités à la fois sociales et géographiques […]

>> Lire la suite dans Vert (29 octobre 2020)

Face au manque de neige, les stations de ski cherchent un plan B

Face aux conséquences du réchauffement climatique sur l’enneigement de nombreuses stations de ski, Élisabeth Borne a promis de présenter en septembre une offre d’accompagnement vers un modèle « quatre saisons ». La dépendance des stations à l’or blanc en a déjà fait plonger plus d’une.

A défaut de neige, une avalanche… de critiques pour la station pyrénéenne de Luchon-Superbagnère après le transfert par hélicoptère de 50 m3 de neige destinés à ré-enneiger le bas des pistes, les 14 et 15 février dernier. Symboliques, les images de l’opération montrent à la fois les causes et les conséquences du réchauffement climatique (l’hélicoptère et le manque de neige). Surtout, elles révèlent l’extrême dépendance des économies de montagne à l’or blanc. […]

>> Lire la suite dans la Gazette des communes – semaine du 16 au 22 mars (accès premium)

Entretien – Municipales : les raisons de l’inaction climatique locale

Les communes disposent de larges compétences pour mener une politique climatique locale. La course à l’attractivité, l’instabilité de la réglementation, l’absence de motivation ou le désengagement de l’État les empêchent de les exercer pleinement, explique à Contexte François Bertrand, chercheur à l’université de Tours.

François Bertrand est chercheur spécialisé en aménagement du territoire au centre interdisciplinaire Cités, territoires, environnement et sociétés (université de Tours/CNRS). Il étudie depuis 2005 l’émergence et l’intégration de la question climatique dans les politiques locales.

En quoi le bloc communal est-il un échelon pertinent pour mener une politique climat ?

Du fait de sa proximité avec les citoyens, il permet de donner à voir une écologie concrète dans un contexte de défiance vis-à-vis des élites.

Ensuite, les collectivités sont directement à l’origine de 15 % des émissions sur leur territoire et si l’on intègre les effets indirects de leurs orientations, ce taux grimpe à 50 %. Les récentes évolutions législatives – loi de transition énergétique ou de la réforme territoriale – leur ont donné de nouvelles compétences en matière de politique énergétique. Elles ont donc la main sur de gros postes d’émissions de gaz à effet de serre : transports, bâtiments, déchets, énergie.

Quels sont les leviers d’action à leur disposition ?

Ils sont nombreux et potentiellement très puissants. Pour commencer, […]

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Municipales et climat : derrière les discours, un bilan bien court

L‘écologie et le climat ont indéniablement acquis une place de choix dans les programmes et les sondages d’opinion élaborés à l’occasion des municipales 2020. Pour autant, l’affichage politique et les quelques actions exemplaires ne suffisent pas à masquer l’absence de mise en place, durant le mandat qui s’achève, d’une véritable « écologie territoriale ».

À Reims, le maire sortant Arnaud Robinet (LR) vise la neutralité climatique à horizon 2040, soit dix ans avant l’objectif national. Même programme à Vannes pour le candidat de l’opposition, Simon Uzenat (DVG). À Paris, la maire sortante Anne Hidalgo (PS) promet de planter un arbre à chaque naissance, tout comme la candidate RN Françoise Grolet, qui se présente à Metz…

Des prérogatives, mais pas d’ambitions

De façon inédite, la campagne des élections municipales 2020 a révélé la volonté unanime d’empoigner le défi climatique, au point de défendre des mesures similaires d’un bout à l’autre de l’échiquier politique.

Une fois aux manettes dans les communes et intercommunalités, les élus disposeront de « leviers d’action nombreux et potentiellement très puissants » pour changer la donne, comme […]

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Acheter de l’électricité verte, pas si facile

De plus en plus de collectivités souhaitent marquer leur engagement pour la transition énergétique en achetant de l’électricité verte et locale. Près d’une quarantaine de fournisseurs nationaux en proposent, mais, avant de pouvoir en bénéficier, la plupart des collectivités doivent se soumettre aux règles strictes du code de la commande publique.

S’approvisionner en électricité renouvelable est-il devenu l’écogeste à la mode ? En France, la demande a plus que triplé ces quatre dernières années pour atteindre 7 % de la consommation nationale d’électricité. Les collectivités se laissent aussi séduire : dans son « Observatoire 2019 des offres de marché pour la fourniture d’énergie des acheteurs publics », l’association Amorce estime ainsi que 70 % des interrogés ont intégré de l’électricité renouvelable dans leurs marchés, soit trois fois plus qu’il y a deux ans. « Historiquement, les […]

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