La France et l’éolien en mer : tu veux ou tu veux pas ?

L’éolien en mer est promis à une croissance exponentielle en Europe, mais le doute subsiste en France où le gouvernement continue d’adresser à la filière des signaux contradictoires.

En 2021, l’éolien en mer fête ses trente ans ! Et c’est peu dire que du vent a soufflé depuis l’inauguration du projet danois de Vindeby à l’automne 91. Elles étaient 11 machines de 450 MW chacune, on en compte désormais plus de 5 400 rien qu’en Europe, pour une puissance globale de 25 GW. Maintenant que la filière a fait ses preuves, plusieurs pays n’hésitent pas à en faire le pilier de leur politique climatique et à rehausser les ambitions. C’est notamment le cas du Royaume-Uni qui a décidé en octobre 2020 d’augmenter son objectif 2030 pour passer à 40 GW plutôt que 30, soit un quadruplement du parc actuel en dix ans ! En Allemagne (7,7 GW installés), les objectifs ont été revus à l’été 2020 pour passer de 15 à 20 GW en 2030 et 40 GW en 2040. Et l’Union européenne fait encore mieux avec un objectif, dévoilé en novembre 2020, de passer de 12 GW à 300 en 2050, soit une multiplication par 25 !

Ce qui se dit et ce qui se fait

Fin janvier 2021, lors du Comité interministériel de la mer (Cimer), la France a indiqué qu’elle prendrait sa part, à hauteur de 49 à 57 GW, soit 15% de l’objectif européen. Selon la ministre de la mer, Annick Girardin, 25% de l’électricité française pourrait même être produite en mer à cette date. Mais malgré ces déclarations dithyrambiques, la situation hexagonale est plus compliquée que ça. D’abord parce que […]

>> Lire la suite dans le Journal de l’éolien n°42 (avril-mai-juin 2021)

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Éolien en mer : l’après Dunkerque

L’attribution du dernier appel d’offres au prix record de 44€/MWh marque un tournant pour l’éolien en mer tricolore. La filière a gagné son pari – celui de la compétitivité – et attend désormais de voir son avenir déverrouillé.

Le 14 juin dernier, l’ex-ministre de la Transition écologique et solidaire était à Saint-Nazaire pour une journée sur le thème de l’éolien en mer. Le même jour, François de Rugy a ainsi lancé le premier parc tricolore au large de Saint-Nazaire (attribué en avril 2012) et dévoilé le nom du lauréat de l’appel d’offres de Dunkerque. La comparaison entre les deux projets permet de constater le chemin parcouru depuis la première compétition. En effet, si EDF est lauréat dans les deux cas, la ressemblance s’arrête là.

Un projet neutre pour les finances publiques

A Dunkerque, quelque 45 turbines de 12 à 13 MW chacune (600 MW en tout) produiront 2,3 TWh/an d’électricité à partir de 2026, à un tarif tellement bas que le gouvernement pourrait bien se voir reverser de l’argent alors qu’il avait prévu une enveloppe de 2 milliards d’euros de subventions. En effet, le mécanisme de complément de rémunération prévoit que lorsque le prix de marché sera supérieur à 44€/MWh, c’est l’État qui récupérera la différence. EDF prévoit ainsi de lui reverser 1,5 milliard d’euros en 20 ans. Moins optimiste, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) estime que le projet pourrait, au pire, coûter 540 M€ et au mieux rapporter 266 M€. En comparaison, le projet de Saint-Nazaire (68 éoliennes de 7 MW) bénéficiera, à partir de 2022, d’un tarif d’achat de 143,6 €/MWh, représentant quelque 3,5 milliards d’euros de subventions sur 20 ans. […]

>> Lire la suite dans le Journal de l’éolien n°35 (Juillet-Septembre 2019)

Dunkerque : les six leçons de l’appel d’offres éolien en mer

François de Rugy a désigné, le 14 juin, le groupement EDF-Innogy-Enbridge pour construire un parc éolien de près de 600 MW au large de Dunkerque, à un prix « inférieur à 50 €/MWh » sur 20 ans. Contexte dresse le bilan de cet appel d’offres, convoité par sept groupements concurrents, majeur pour l’essor de cette énergie renouvelable en France.

  1. Il y a bien un avant et un après Dunkerque

Lors de la présentation, en début d’année 2019, du projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la filière française a été unanimement déçue par le manque d’ambition du gouvernement concernant l’éolien en mer, posé et flottant. Plusieurs candidats à l’appel d’offres de Dunkerque avaient alors promis que les résultats le feraient changer d’avis.

« Nous proposerons des prix similaires aux autres énergies renouvelables terrestres », avait ainsi promis Vincent Balès, de WPD Offshore (candidat au côté de Vattenfall et CDC). De son côté, le consortium Moulins de Flandres (Shell/Deme/Quadran Énergies Marines) indiquait avoir déposé une offre « neutre pour les finances d’État ».

Le 12 juin, le Premier ministre, Édouard Philippe, leur a donné raison en confirmant l’augmentation du rythme des appels d’offres pour le posé à 1 GW par an de 2020 à 2024.

2. Un prix bas, peut-être un record

>> Lire la suite sur Contexte (accès premium)

Éolien en mer : les pionniers français n’ont pas fini d’essuyer les plâtres

L’éolien en mer est encore soumis à un développement erratique et bridé en France, même si le troisième appel d’offres, à Dunkerque, confirme d’évidents progrès.

Il ne reste plus que quelques semaines avant de connaître les résultats du troisième appel d’offres éolien en mer à Dunkerque. Plus de deux ans après le lancement de la procédure et cinq ans après l’attribution des derniers projets français (au Tréport et à Noirmoutier), la filière joue gros : « Dunkerque doit matérialiser la compétivité de l’éolien en mer français », explique Matthieu Monnier, responsable du Pôle Industrie, Offshore chez France Energie Eolienne. A priori, c’est bien parti puisque « Dunkerque sera peut-être le premier projet offshore sans subventions en France », selon le ministre de la Transition énergétique et solidaire, François de Rugy. La Commission de régulation de l’énergie a les offres en main depuis le 15 mars dernier et devrait transmettre son avis au ministère début mai : « tout le monde va être surpris par le prix », prédit Jean-François Carenco, son président.

Dunkerque sur de bons rails

Outre des progrès industriels évidents, la chute des prix est également à mettre sur le compte de […]

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>> Lire l’intégralité de l’article dans le Journal de l’Éolien (Avril-mai-juin 2019)

PPE : les régions littorales montent au créneau sur les énergies marines

Les présidents de six régions littorales font une contre-proposition pour remédier au manque d’ambition de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) concernant les énergies marines renouvelables.

La programmation pluriannuelle de l’énergie s’est invitée mercredi 27 mars au conseil des Présidents de Régions de France. En effet, les représentants des régions littorales – à l’exception des Hauts-de-France, qui ne sont plus membres – ont une nouvelle fois rappelé combien ils jugeaient le projet gouvernemental défaillant sur le point des énergies marines renouvelables […]

>> Lire la suite sur la Gazette des Communes (accès premium)

Projets éolien en mer : à qui profitent les économies ?

Après plusieurs mois d’une négociation sur le fil, les lauréats des six premiers projets d’éolien en mer ont concédé cet été une baisse de 40% des subventions publiques. Qu’ont-ils négocié précisément et quelles conséquences cela aura-t-il sur l’économie des projets ?

Le 20 juin dernier, le président de la République profitait d’un déplacement en Bretagne pour officialiser une double bonne nouvelle : la poursuite des six premiers projets d’éolien en mer, en échange d’une réduction substantielle du soutien public, estimée à 15 milliards d’euros par l’Elysée. Pour la filière, qui craignait une annulation pure et simple des projets, c’est un vrai soulagement. Et pour Emmanuel Macron, une opération de communication réussie.

« Âpres négociations »

Avant d’arriver à cet accord, il aura quand même fallu […]

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>> Lire l’intégralité de l’article dans le Journal de l’Éolien n°30 (juillet/août/septembre 2018)

Éolien flottant : une filière en tension

Deux ans après l’attribution des premiers projets de démonstrateurs d’éolien flottant, une bêta-filière se dessine aujourd’hui en vue de leur mise à l’eau, prévue à l’horizon 2020-2021. Mais pour transformer l’essai, les acteurs ont besoin de la concrétisation des promesses gouvernementales.

À mi-chemin entre l’attribution des premiers démonstrateurs d’éolien flottant et leur mise à l’eau, les porteurs de projets ont encore de nombreux jalons à franchir avant de pouvoir arrêter leur décision finale d’investissement. Au mois de mai dernier, […]

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>> Lire l’intégralité de l’article dans le Journal de l’Eolien n°29 (avril/mai/juin 2018)

Éolien en mer : un fiasco à la française ?

Il y a trente ans à peine, des ingénieurs danois faisaient le pari d’aller capter les vents au large, plus forts et réguliers que sur terre, pour en tirer de l’énergie. Aujourd’hui, l’éolien en mer est en passe de devenir une énergie mature alimentant en électricité près de 15 millions de foyers européens. Le succès est également industriel avec plus de 110 000 emplois créés. La France, avec ses 3 500 kilomètres de côtes, a un potentiel parmi les plus importants… mais toujours aucun parc en mer. Des projets devenus obsolètes et ruineux s’épuisent aujourd’hui devant les tribunaux et les promesses industrielles sont compromises. Comment en est-on arrivé là ?

Tirant parti de progrès techniques spectaculaires et des premiers effets de l’industrialisation, l’éolien en mer est passé en quelques années seulement du statut de
pari technologique à celui d’énergie (quasi) abordable. Radicale, la chute des prix a mis K.-O. les prédictions les plus optimistes […]

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>> Lire l’intégralité de l’article dans le Nexus n°114 (janvier/février 2018)

Dossier offshore : la France à l’heure des choix

Depuis 2016, l’éolien offshore européen est en pleine accélération, porté par une course au gigantisme et une importante baisse des prix. Après avoir installé 1,5 GW en 2016, le marché affichait déjà 1,3 GW supplémentaire sur les six premiers mois de 2017, portant la capacité totale installée en Europe à 14 GW. Dans une étude prospective publiée fin septembre 2017, l’association européenne Wind Europe prévoit en outre l’installation de 3,1 GW supplémentaires en moyenne chaque année, jusqu’en 2020. Sans surprise, les pays qui sont leaders aujourd’hui le seront encore demain. Wind Europe prévoit ainsi que 42 % des nouvelles capacités seront installées au Royaume-Uni (5,2 GW) et 30 % en
Allemagne (3,5 GW). Ces deux pays étant suivis, de loin, par la Belgique, les Pays-Bas et le Danemark. À cette date, l’Hexagone n’aura encore installé aucun parc éolien en mer malgré le lancement d’appels d’offres dès 2012.

« NOUS ATTENDONS DES BAISSES DE PRIX SIGNIFICATIVES »
Suite au lancement des premiers appels d’offres d’éolien en mer, le Gouvernement s’est engagé dans une démarche de sécurisation et de simplification des procédures. Le JDE a fait le point avec Olivier David, sous-directeur du système électrique et des énergies
renouvelables à la DGEC.

DES PROJETS À TOUT PRIX ?
En France, les premiers appels d’offres éoliens en mer datent d’une époque
révolue où la filière était immature et les technologies coûteuses. Aujourd’hui
ralentis par les recours, les premiers projets alloués paraissent obsolètes et hors
de prix […]

CONCERTATION : L’ETAT REPREND LES RÊNES
Le lancement d’appels d’offres sans planification préalable a escamoté le
processus de concertation autour des premiers projets d’éolien en mer. Après
avoir laissé le travail de co-construction en local au bon vouloir de développeurs
privés, l’État veut reprendre la main à travers une réforme en plusieurs volets.

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>> Retrouvez le dossier de 16 pages dans le Journal de l’Éolien n°27 (Novembre/décembre 2017)