La maison individuelle : un rêve à oublier ?

Laisse béton. C’est le rêve d’une large majorité de Français·es. Pourtant, la maison avec jardin n’est souvent pas compatible avec les exigences de sobriété et de lutte contre l’artificialisation des sols.

Les sénateur·ices examinent à partir d’aujourd’hui une proposition de loi visant à faciliter la mise en œuvre des objectifs de «zéro artificialisation nette» (ZAN) introduits par la loi Climat et résilience. Le pays s’est promis de diviser par deux le rythme d’artificialisation en dix ans (2021-2031) avant d’atteindre le fameux ZAN en 2050 (via la renaturation d’espaces artificialisés pour compenser les nouvelles constructions par exemple). Mais les élu·es font face à une pression devant le rêve de beaucoup de Français·es. Alors que les maisons individuelles représentent déjà 55% du parc de logement, plus de 75% de la population y aspire.

Or, ce rêve de plain-pied participe largement à l’effondrement de la biodiversité et au réchauffement climatique. L’habitat a représenté 68% des nouvelles artificialisations entre 2009 et 2018, dont la quasi totalité est constitué de maison individuelles, estime le Céréma. Rien qu’en 2017, c’est l’équivalent de la ville de Marseille (23 900 hectares) qui a été grignoté sur les sols naturels et agricoles. […]

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Consommation. Comment s’habiller sans culpabiliser ?

L’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde. Et l’une des plus opaques. Comment s’y prendre pour acheter plus durable. Une enquête d’étiquette en étiquette.

Ah, le style à la française… Ce mélange de chic et de choc que le monde entier nous envie… Cette passion pour la mode nous pousse à acheter chaque année en France pas moins de huit kilos d’habits neufs par personne, soit 2,8 milliards de vêtements en tout ! Ces deux dernières décennies, la production mondiale de textile a doublé alors que les prix ont chuté de 15 %.

Une bonne affaire ? L’ennui, c’est que la qualité est en chute libre et que la mode devient jetable. Plus de 95 % des vêtements achetés en France sont désormais fabriqués ailleurs, souvent dans des pays pratiquant le moins-disant social et écologique. Selon diverses études, l’industrie mondiale du textile représenterait à elle seule entre 4 et 8 % des émissions globales de gaz à effet de serre, beaucoup plus que les 2 % de l’aviation.

« Produire, c’est polluer »

Le constat est glaçant, mais il faut bien s’habiller ! En choisissant mieux, on doit pouvoir acheter sans culpabiliser. C’est ce que je me suis dit quand j’ai commencé mon enquête dans les allées climatisées d’un centre commercial parisien. Un repérage de terrain pour constater par moi-même ce que les grandes marques proposent face à la crise climatique.

À première vue, rien… Ce n’est qu’une fois l’œil acclimaté à la surabondance de biens et de couleurs que l’on distingue, ici ou là, un rayon « Join Life » ou une collection « upcyclée ». Mais les étiquettes sont peu […]

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Éclairages nocturnes : et la lumière tue

C’est l’hécatombe sous nos lampadaires, pourtant la lutte contre la pollution lumineuse continue d’être le parent pauvre dans la protection de la biodiversité.

Sous le feu des projecteurs – et autres enseignes clignotantes -, la nuit est en voie de disparition. « Le phénomène est en augmentation constante et touche désormais toute la planète, à de rares exceptions près », indique Romain Sordello, expert de l’Office français de la biodiversité. Or, si les humains souffrent surtout de nostalgie face à la disparition du ciel étoilé, c’est là un moindre mal comparé aux effets délétères constatés sur le reste du vivant.

« On le sait peu mais la majorité des animaux sont nocturnes », explique ainsi Romain Sordello. Quand les lumières restent allumées la nuit, ce sont donc 30% des vertébrés et 65% des invertébrés qui s’en trouvent directement perturbés. Les animaux attirés par la lumière – car ils se dirigent grâce aux astres – se retrouvent désorientés, comme les insectes qui meurent d’épuisement sous les lampadaires ou les bébés tortues qui s’égarent sur leur chemin vers la mer. D’autres, à l’inverse, fuient la luminosité – pour se protéger des prédateurs, par exemple – et voient alors leur habitat sensiblement réduit et fragmenté. Indirectement, l’éclairage nocturne a aussi un impact sur les plantes car les insectes sont détournés de la pollinisation, qui a surtout lieu la nuit. Enfin, le déploiement des lumières LED ne devrait rien arranger puisque leur spectre de lumière riche en bleu perturbe le rythme biologique de tous les animaux, humains compris.

Le contexte est peu réjouissant : on estime ainsi que la pollution lumineuse est la deuxième cause de mortalité chez les insectes, juste derrière les pesticides. Pourtant, « il existe des marges de manœuvres importantes pour

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Artificialisation des sols : la France « au bord du gouffre »

Laisse béton ! Tout juste adoptée par les parlementaires, la loi « climat et résilience » est passée à côté d’un défi majeur : lutter efficacement contre la disparition des sols, qui fait un ravage en France. 

Un département tous les dix ans, la surface de Marseille chaque année, un terrain de foot toutes les cinq minutes… les chiffres de l’artificialisation des sols en France sont vertigineux. Et les conséquences le sont tout autant. Car bétonner le sol, c’est le priver de fonctions écologiques et sociales majeures, comme le rappelle Tanguy Martin, chargé de Plaidoyer à l’association Terre de liens, qui défend les terres agricoles. « En détruisant l’habitat des espèces, la bétonisation participe directement à la sixième extinction de masse. Un sol artificialisé perd en outre ses capacités à stocker du CO2, à réguler l’eau et les températures. Et puis la disponibilité des sols conditionne tout bonnement notre capacité à se nourrir », prévient-il.

Or la tendance ne fléchit pas, ou si peu : le béton couvre désormais près de 10% du territoire. 52% des surfaces sont agricoles et 39 % naturelles, selon le ministère de l’agriculture. Le schéma suivi est implacable : « on artificialise car ça coûte moins cher que de faire du renouvellement urbain », explique Tanguy Martin. Tandis que les centre-villes se meurent, les maisons individuelles et les zones d’activité pullulent en périphérie : elles représentent à elles seules 83% de l’artificialisation en France.

Avec la loi « Climat et résilience », votée par le Parlement le 20 juillet dernier, « nous changeons de braquet et faisons un grand pas pour mieux protéger la biodiversité », promet la ministre de l’Écologie, Barbara Pompili. « Les mesures sont largement insuffisantes », rétorque Tanguy Martin. Les élu·e·s auront la charge de…

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La fiscalité « verte » est injuste

Les gilets jaunes s’en doutaient, Bercy vient de le confirmer. La fiscalité environnementale pèse trois fois plus lourdement sur les ménages les plus pauvres que sur les plus aisés.

Alors que le projet de loi de finances pour 2021 est actuellement débattu à l’Assemblée nationale, les Échos en ont décortiqué les annexes, dont le « rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État » et son volet consacré aux « impacts de la fiscalité environnementale sur les acteurs économiques ».

En plus de la TVA, en 2019, les ménages supportaient en moyenne 915 euros par an de fiscalité énergétique répartis entre 735 euros de taxes sur les produits énergétiques (dont 180 euros au titre de la taxe carbone) et 180 euros de fiscalité sur l’électricité. Mais ce chiffre cache des disparités à la fois sociales et géographiques […]

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MANA-Vox : une plateforme citoyenne pour protéger la forêt

Le collectif MANA Community, qui réunit une cinquantaine de citoyens issus du secteur de la finance durable, des ONG et du digital, vient de lancer la plateforme MANA-Vox dédiée à l’identification des controverses environnementales impliquant des entreprises. L’objectif est de faire remonter plus rapidement les informations collectées sur le terrain par des acteurs de la société civile.

Depuis trois ans, le collectif a identifié […]

 

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Energies marines : les régions face aux turbulences gouvernementales

Incitées par l’Etat, les régions littorales ont parié plusieurs centaines de millions d’euros sur l’émergence d’une filière industrielle liée aux énergies marines renouvelables. Pourtant, c’est l’arbitraire du gouvernement qui leur donne aujourd’hui des sueurs froides.

Depuis le lancement, au début de la décennie des premiers appels d’offres éoliens en mer, les régions du Grand Ouest se sont massivement investies pour accueillir sur leur territoire les bases arrières d’une nouvelle industrie alors pleine de promesses. Mais depuis quelques mois – et alors que les collectivités aménagent à leur frais sur les ports de Brest, Cherbourg ou Saint-Nazaire – l’actuel gouvernement fait planer son bon-vouloir comme une epée de Damoclès […]

 

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« Fab City » : un concept pour aller vers des villes plus autonomes

Le saviez-vous ? Les métropoles de Paris, Brest et Toulouse ont pris le pari d’être intégralement auto-suffisantes à horizon 2054. Cette utopie urbaine, qui a germée dans le cadre du réseau international Fab City, permet de repenser l’aménagement de la ville de façon plus durable. Explications à l’occasion du « Fab city summit ».

Né au début de la décennie à Barcelone, le concept de « Fab City » désigne l’anti-thèse du modèle urbain actuel où la ville, dépendante et polluante, importe des biens et produit principalement des déchets. A l’heure où la population urbaine mondiale ne cesse d’augmenter, l’idée de tendre vers une cité « localement auto-suffisante et globalement connectée » fédère de plus en plus d’urbanistes technophiles, d’entrepreneurs éthiques, de politiques et de citoyens […]

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Projets éolien en mer : à qui profitent les économies ?

Après plusieurs mois d’une négociation sur le fil, les lauréats des six premiers projets d’éolien en mer ont concédé cet été une baisse de 40% des subventions publiques. Qu’ont-ils négocié précisément et quelles conséquences cela aura-t-il sur l’économie des projets ?

Le 20 juin dernier, le président de la République profitait d’un déplacement en Bretagne pour officialiser une double bonne nouvelle : la poursuite des six premiers projets d’éolien en mer, en échange d’une réduction substantielle du soutien public, estimée à 15 milliards d’euros par l’Elysée. Pour la filière, qui craignait une annulation pure et simple des projets, c’est un vrai soulagement. Et pour Emmanuel Macron, une opération de communication réussie.

« Âpres négociations »

Avant d’arriver à cet accord, il aura quand même fallu […]

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Le retour du sauvage : « porteur d’espoir »

De nombreuses espèces sauvages sont aujourd’hui de retour après avoir disparu de nos territoires : loup, lynx, vautours ou veaux marins… Une chance à saisir selon Pierre Athanaze, naturaliste et forestier.

En Europe et ailleurs, la biodiversité n’a jamais été aussi dégradée, à tel point que les scientifiques évoquent aujourd’hui un « effondrement du sauvage ». Parallèlement, certaines espèces font aussi leur retour, qu’il soit inopiné – dans le cas du loup, par exemple – ou programmé. Pour Pierre Athanaze, auteur de Le retour du sauvage, voir revenir une faune sauvage diversifiée représente un espoir et une chance pour lutter contre des problèmes cruciaux tels que le dérèglement climatique, la gestion de l’eau ou l’épuisement des sols. C’est également un excellent remède contre la déprise économique qui menace de nombreux territoires ruraux […]

 

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Environnement : les dessous de l’économie verte

Que vaut la nature ? Vraiment. Dans l’imaginaire collectif, bien-sûr, elle est inestimable. Et dans la réalité aussi puisque nous lui devons tout. Pourtant dans les faits, le monde sauvage disparaît sous le béton, la biodiversité devient monocultures intensives et les océans sont méthodiquement réduits à néant. On parle de sixième extinction mais l’économie de marché continue de dicter la loi et ce qui n’a pas de prix… ne compte pas. Partant de ce constat implacable, les tenants de l’économie verte brandissent une solution simple, voire simpliste : donner un prix à la nature. Les décideurs sont conquis. L’imposture est totale.

Le saviez-vous ? Plus d’un tiers de notre alimentation est tributaire de la pollinisation. S’il fallait se passer de la main-d’œuvre généreuse des abeilles, la facture serait salée : 190 milliards de dollars par an, au bas mot. Les coraux, s’ils disparaissaient, priveraient de revenus 500 millions de personnes et créeraient un manque à gagner d’au moins 170 milliards de dollars par an pour la pêche et le tourisme local, sans compter la disparition des espèces marines associées. La forêt amazonienne, quant à elle, alimente en eau de pluie toute l’Amérique Latine : un apport annuel de 240 milliards de dollars pour l’économie agricole.

Quelle efficacité !

Voilà. C’est ça, donner un prix à la nature […]

Éolien en mer : un fiasco à la française ?

Il y a trente ans à peine, des ingénieurs danois faisaient le pari d’aller capter les vents au large, plus forts et réguliers que sur terre, pour en tirer de l’énergie. Aujourd’hui, l’éolien en mer est en passe de devenir une énergie mature alimentant en électricité près de 15 millions de foyers européens. Le succès est également industriel avec plus de 110 000 emplois créés. La France, avec ses 3 500 kilomètres de côtes, a un potentiel parmi les plus importants… mais toujours aucun parc en mer. Des projets devenus obsolètes et ruineux s’épuisent aujourd’hui devant les tribunaux et les promesses industrielles sont compromises. Comment en est-on arrivé là ?

Tirant parti de progrès techniques spectaculaires et des premiers effets de l’industrialisation, l’éolien en mer est passé en quelques années seulement du statut de
pari technologique à celui d’énergie (quasi) abordable. Radicale, la chute des prix a mis K.-O. les prédictions les plus optimistes […]

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>> Lire l’intégralité de l’article dans le Nexus n°114 (janvier/février 2018)

Après Fukushima, l’Allemagne peine à sortir de l’atome

L’abandon accéléré de l’atome, décidé par la chancelière Angela Merkel au lendemain de la catastrophe nucléaire de Fukushima, fut une décision historique pour l’Allemagne. Mais l’histoire, justement, ne s’arrête pas là et le pays est loin d’en avoir fini avec les interminables chroniques des scandales environnementaux et financiers. La France peut-elle en tirer des leçons ?

Vendredi 11 mars 2011 marque le début du deuxième désastre nucléaire de l’histoire.
À Fukushima, au Japon, la centrale de Daiichi est hors de contrôle depuis qu’elle a
été endommagée par un séisme de magnitude 9 suivi d’un tsunami. Le bilan humain et environnemental est désastreux, l’onde de choc est mondiale. En Allemagne, c’est le déclic […]

>> Retrouvez l’intégralité de l’article dans le Nexus n°112 (septembre/octobre 2017)

Manipulation ou éducation ? Souriez, vous êtes nudgés !

Fondés sur les enseignements de l’économie comportementale, les nudges (ou « coup de pouce » en français) se traduisent par une subtile reconfiguration du contexte ou de l’environnement de choix de façon à orienter nos comportements vers ce qui est souhaitable, pour nous, pour la collectivité et pour la planète. De plus en plus utilisés par les pouvoirs publics et les entreprises, ces petits rien aux grands effets sont tout autour de nous, sans que l’on s’en aperçoive toujours. Alors, la manipulation, ça a du bon ?

Quel est le point commun entre une case pré-cochée sur votre déclaration d’impôt, des empreintes de pas sur la chaussée qui mènent à la prochaine poubelle et une application mobile qui fait de vos bonnes résolutions des défis collectifs ? La réponse, c’est le nudge ou « méthode douce pour inspirer la bonne décision », du titre du best-selleri qui a popularisé le concept en 2008. Pour ses théoriciens américains, l’économiste Richard Thaler et le juriste Cass Sunstein, le nudge « est une architecture du choix qui modifie de façon prévisible le comportement des gens sans interdire aucune option ».

Du neuf avec du vieux

Tout cela vous rappelle quelque chose ? C’est normal, le nudge plonge ses racines dans […]

>> Retrouvez l’intégralité de l’article dans le Nexus n°11 (juillet/août 2017)