La production de chaleur, largement perfusée aux énergies fossiles, est un point noir dans le bilan climatique français. Mais la conjoncture est plus que jamais favorable à sa décarbonation, également synonyme de relocalisation.
La production de chaleur – 669 térawattheures en 2020 – représente à elle seule 46 % de nos besoins énergétiques et est carbonée à près de 77 %. Le gaz, le pétrole et le charbon qui représentent encore 60% de la production de chaleur sont importés, moyennant une facture de plus de 15 milliards d’euros (avant crise) que les turbulences liées à la crise sanitaire ne viennent chambouler les cours. La décarbonation du secteur est donc un levier déterminant pour aller vers la neutralité carbone mais aussi pour reconquérir un peu d’indépendance énergétique tout en stimulant l’économie nationale. De fait, les gisements de chaleur renouvelable et de récupération (EnR&R) sont nombreux et correctement répartis sur le territoire.
Rien que pour la chaleur fatale dégagée par l’incinération de déchets, les process industriels ou encore les data center, l’Ademe a estimé le gisement à 118 térawattheures annuels en 2017. Dans son panorama […]

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