Environnement : les dessous de l’économie verte

Que vaut la nature ? Vraiment. Dans l’imaginaire collectif, bien-sûr, elle est inestimable. Et dans la réalité aussi puisque nous lui devons tout. Pourtant dans les faits, le monde sauvage disparaît sous le béton, la biodiversité devient monocultures intensives et les océans sont méthodiquement réduits à néant. On parle de sixième extinction mais l’économie de marché continue de dicter la loi et ce qui n’a pas de prix… ne compte pas. Partant de ce constat implacable, les tenants de l’économie verte brandissent une solution simple, voire simpliste : donner un prix à la nature. Les décideurs sont conquis. L’imposture est totale.

Le saviez-vous ? Plus d’un tiers de notre alimentation est tributaire de la pollinisation. S’il fallait se passer de la main-d’œuvre généreuse des abeilles, la facture serait salée : 190 milliards de dollars par an, au bas mot. Les coraux, s’ils disparaissaient, priveraient de revenus 500 millions de personnes et créeraient un manque à gagner d’au moins 170 milliards de dollars par an pour la pêche et le tourisme local, sans compter la disparition des espèces marines associées. La forêt amazonienne, quant à elle, alimente en eau de pluie toute l’Amérique Latine : un apport annuel de 240 milliards de dollars pour l’économie agricole.

Quelle efficacité !

Voilà. C’est ça, donner un prix à la nature […]

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Éolien en mer : un fiasco à la française ?

Il y a trente ans à peine, des ingénieurs danois faisaient le pari d’aller capter les vents au large, plus forts et réguliers que sur terre, pour en tirer de l’énergie. Aujourd’hui, l’éolien en mer est en passe de devenir une énergie mature alimentant en électricité près de 15 millions de foyers européens. Le succès est également industriel avec plus de 110 000 emplois créés. La France, avec ses 3 500 kilomètres de côtes, a un potentiel parmi les plus importants… mais toujours aucun parc en mer. Des projets devenus obsolètes et ruineux s’épuisent aujourd’hui devant les tribunaux et les promesses industrielles sont compromises. Comment en est-on arrivé là ?

Tirant parti de progrès techniques spectaculaires et des premiers effets de l’industrialisation, l’éolien en mer est passé en quelques années seulement du statut de
pari technologique à celui d’énergie (quasi) abordable. Radicale, la chute des prix a mis K.-O. les prédictions les plus optimistes […]

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>> Lire l’intégralité de l’article dans le Nexus n°114 (janvier/février 2018)

Nucléaire : « La France est en plein déni de démantèlement »

Alors qu’elle était encore députée de la majorité, Barbara Romagnan a piloté de juin 2016 à janvier 2017 une mission d’information sur le démantèlement des installations nucléaires en France. Le rapport qu’elle a présenté ensuite mettait déjà sérieusement en doute la maîtrise technique et financière d’EDF sur le sujet. Elle use aujourd’hui de sa liberté de parole retrouvée pour raconter les « opérations d’enfumage » et les « dissimulations » de l’opérateur, couvertes par un État actionnaire totalement schizophrène…

>> Lire l’interview dans le Nexus n°112 (Septembre/octobre 2017)

Après Fukushima, l’Allemagne peine à sortir de l’atome

L’abandon accéléré de l’atome, décidé par la chancelière Angela Merkel au lendemain de la catastrophe nucléaire de Fukushima, fut une décision historique pour l’Allemagne. Mais l’histoire, justement, ne s’arrête pas là et le pays est loin d’en avoir fini avec les interminables chroniques des scandales environnementaux et financiers. La France peut-elle en tirer des leçons ?

Vendredi 11 mars 2011 marque le début du deuxième désastre nucléaire de l’histoire.
À Fukushima, au Japon, la centrale de Daiichi est hors de contrôle depuis qu’elle a
été endommagée par un séisme de magnitude 9 suivi d’un tsunami. Le bilan humain et environnemental est désastreux, l’onde de choc est mondiale. En Allemagne, c’est le déclic […]

>> Retrouvez l’intégralité de l’article dans le Nexus n°112 (septembre/octobre 2017)

Manipulation ou éducation ? Souriez, vous êtes nudgés !

Fondés sur les enseignements de l’économie comportementale, les nudges (ou « coup de pouce » en français) se traduisent par une subtile reconfiguration du contexte ou de l’environnement de choix de façon à orienter nos comportements vers ce qui est souhaitable, pour nous, pour la collectivité et pour la planète. De plus en plus utilisés par les pouvoirs publics et les entreprises, ces petits rien aux grands effets sont tout autour de nous, sans que l’on s’en aperçoive toujours. Alors, la manipulation, ça a du bon ?

Quel est le point commun entre une case pré-cochée sur votre déclaration d’impôt, des empreintes de pas sur la chaussée qui mènent à la prochaine poubelle et une application mobile qui fait de vos bonnes résolutions des défis collectifs ? La réponse, c’est le nudge ou « méthode douce pour inspirer la bonne décision », du titre du best-selleri qui a popularisé le concept en 2008. Pour ses théoriciens américains, l’économiste Richard Thaler et le juriste Cass Sunstein, le nudge « est une architecture du choix qui modifie de façon prévisible le comportement des gens sans interdire aucune option ».

Du neuf avec du vieux

Tout cela vous rappelle quelque chose ? C’est normal, le nudge plonge ses racines dans […]

>> Retrouvez l’intégralité de l’article dans le Nexus n°11 (juillet/août 2017)