TotalEnergies au tribunal pour son méga-projet Eacop

Cinq ans après la promulgation de la loi sur le devoir de vigilance des multinationales, TotalEnergies est la première entreprise à devoir en rendre compte devant la justice. Une audience inédite s’est tenue le 7 décembre au tribunal judiciaire de Paris, portant sur la conduite de son projet pétrolier en Tanzanie et en Ouganda.

9h30, salle 2.02 du tribunal judiciaire de Paris. L’audience est à peine entamée que le juge Fabrice Vert soupire déjà. L’affaire qu’il doit juger ce matin est la première du genre. Ce qui semble le soucier. Et pour cause : la loi sur le devoir de vigilance votée en 2017, si pionnière et si emblématique soit-elle, tient « sur une feuille A4 ».

Son principe paraît clair : les multinationales doivent mettre en œuvre « de façon effective » un plan de vigilance permettant d’éviter que leurs filiales ou leurs sous-traitants ne commettent des atteintes aux droits ou à l’environnement à travers la planète. Mais une partie du texte a été censurée par le Conseil constitutionnel et, pour le reste, « le législateur a fait exprès que ces notions ne soient pas très déterminées », regrette le juge. C’est donc sur lui que retombe la lourde tâche d’interpréter la loi. Et son jugement, crucial, posera les bases de la jurisprudence future.

Les deux avocats qui ont porté l’accusation contre TotalEnergies au nom de six ONG – dont les Amis de la Terre et Survie – ne cachent pas […]



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Consommation. Comment s’habiller sans culpabiliser ?

L’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde. Et l’une des plus opaques. Comment s’y prendre pour acheter plus durable. Une enquête d’étiquette en étiquette.

Ah, le style à la française… Ce mélange de chic et de choc que le monde entier nous envie… Cette passion pour la mode nous pousse à acheter chaque année en France pas moins de huit kilos d’habits neufs par personne, soit 2,8 milliards de vêtements en tout ! Ces deux dernières décennies, la production mondiale de textile a doublé alors que les prix ont chuté de 15 %.

Une bonne affaire ? L’ennui, c’est que la qualité est en chute libre et que la mode devient jetable. Plus de 95 % des vêtements achetés en France sont désormais fabriqués ailleurs, souvent dans des pays pratiquant le moins-disant social et écologique. Selon diverses études, l’industrie mondiale du textile représenterait à elle seule entre 4 et 8 % des émissions globales de gaz à effet de serre, beaucoup plus que les 2 % de l’aviation.

« Produire, c’est polluer »

Le constat est glaçant, mais il faut bien s’habiller ! En choisissant mieux, on doit pouvoir acheter sans culpabiliser. C’est ce que je me suis dit quand j’ai commencé mon enquête dans les allées climatisées d’un centre commercial parisien. Un repérage de terrain pour constater par moi-même ce que les grandes marques proposent face à la crise climatique.

À première vue, rien… Ce n’est qu’une fois l’œil acclimaté à la surabondance de biens et de couleurs que l’on distingue, ici ou là, un rayon « Join Life » ou une collection « upcyclée ». Mais les étiquettes sont peu […]

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Comment le Royaume-Uni a remplacé le charbon par l’éolien en mer

Après deux siècles d’addiction au charbon, l’île a pu fermé mines et centrales en un temps record grâce au développement des énergies renouvelables. Son choix de parier en particulier sur l’éolien en mer est aujourd’hui plus que jamais conforté par la crise du gaz.

1,8 % : c’est la part de l’électricité britannique qui a été produite en 2020 par les trois dernières centrales à charbon du pays. Trente ans plus tôt, l’extraction du minerai représentait plus de 70% de l’approvisionnement, et encore 40% en 2012. Dans un premier temps, la substitution s’est faite au profit des centrales à gaz, qui émettent tout de même deux fois moins de CO2 que le charbon. Mais depuis une décennie, ce sont les énergies renouvelables qui ont intégralement pris le relais : elles ont assuré 43,2% de la production électrique en 2020, contre 35,7% pour le gaz et 16% pour le nucléaire. « Il faut dire que l’introduction en 2013, d’une taxe carbone de 18£ (20€) prélevé sur chaque mégawattheure d’électricité carbonée a eu un effet radical », constate Nicolas Berghams, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). Parmi les spécificités de la transition énergétique britannique figurent la conversion à la biomasse de nombreuses centrales à charbon mais aussi et surtout un pari précoce sur […]

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Mondial de foot : les bonnes affaires des entreprises françaises au Qatar

L’organisateur de la Coupe du monde de football 2022 a multiplié les chantiers démentiels pour s’offrir un rayonnement mondial. Attirés par les contrats faramineux, les entreprises françaises s’y sont précipitées. Au risque de se rendre complices d’un système quasi esclavagiste.

Depuis qu’il a obtenu en décembre 2010 les droits d’accueillir l’édition 2022 de la Coupe du monde de football, le Qatar a engagé des dizaines de méga-chantiers destinés à remodeler profondément l’urbanisme de la péninsule. Outre la construction de sept stades ultramodernes et la réfection d’un huitième, l’émirat s’est offert un nouvel aéroport, un imposant réseau de lignes de métro reliant les arènes entre elles et pas moins de 130 000 chambres d’hôtel. La ville nouvelle de Lusail, qui accueillera la finale de la compétition, et la « régénération » du quartier de Msheireb en plein centre de Doha, ont entraîné dans leur sillage des milliers de constructions rutilantes. Le coût estimé de cette frénésie bâtisseuse est supérieur à 200 milliards de dollars (environ 177 milliards d’euros). En comparaison, les dispendieuses Coupe du monde de 2018 et 2014 ont coûté respectivement 10 milliards d’euros à la Russie et 15 milliards au Brésil.

Flairant l’aubaine, les multinationales du BTP, de l’énergie, de l’assainissement ou encore des services ont rapidement avancé leurs pions dans la péninsule en s’associant à des « sponsors » qataris. Un jeu auquel les tricolores se sont prêtées avec succès. « Les entreprises françaises affichent une forte présence au Qatar », se félicite par exemple l’ambassade de France dans le pays. « A ce jour, 120 filiales et 89 franchises françaises sont recensées dont une grande partie des entreprises du CAC 40 et des grands groupes français », vante-t-elle. La France […]

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Nucléaire: douze réacteurs ont dépassé leurs maximales de température admises cet été

EDF a anticipé le changement climatique en préparant ses centrales à des canicules de grande ampleur. Mais les maximales de température ont été dépassées aux abords de plusieurs centrales cet été ainsi qu’en 2019, selon des informations obtenues par «Libération».

Construit bien avant que le changement climatique ne devienne un sujet, le parc nucléaire français y est aujourd’hui confronté de diverses manières. Cet été, avec la canicule, l’attention médiatique s’est surtout portée sur les rejets thermiques des centrales, qui ont parfois participé à mettre des cours d’eau en surchauffe. Mais la température de l’air extérieur est un enjeu tout aussi sérieux car elle peut faire monter le niveau du thermomètre à l’intérieur des bâtiments réacteurs et de leurs annexes cruciaux pour la sûreté (diesels de secours, piscine de refroidissement des combustibles usés…). Or, selon des informations recueillies par Libération, douze des cinquante-six réacteurs nucléaires d’EDF ont ainsi dépassé la température maximale de l’air extérieur, théoriquement admise pour leur exploitation. Les réacteurs concernés sont tous installés sur des centrales situées dans la moitié Nord du pays, peu habituées jusqu’ici à des températures extrêmes : Penly, Paluel (Seine-Maritime) et Gravelines (département du Nord). Explications.

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De l’Airpocalypse à la « civilisation écologique » : une transition à la chinoise.

La Chine revendique une transformation verte à marche forcée. Loin des images de villes-usines asphyxiées, elle vante aujourd’hui ses éco-cités futuristes. La réalité est beaucoup plus contrastée.

Glaçante s’il en est, l’expression « Airpocalypse » est née dans les journaux chinois au tournant des années 2010 pour désigner les épais brouillards de pollution dont la plupart des villes s’étaient fait une spécialité. Mais en janvier 2013, c’est un pic plus dramatique que les autres qui va sortir le premier pollueur de la planète de son déni. À Pékin, la concentration de particules fines dans l’air frôle les 1 000 microgrammes par mètre cube (en France, le seuil d’alerte est à 80).

Économie à l’arrêt, hôpitaux surchargés : « C’était un électrochoc, aussi bien pour la population que pour les dirigeants qui ne pouvaient plus nier les risques pour la santé », se souvient l’entrepreneure Nathalie Bastianelli, ex-résidente à Pékin et autrice de Quand la Chine s’éveille verte… (éd. de l’Aube, 2021).

Des objectifs trop ambitieux

Au pied du mur, le président Xi Jinping déclare alors ouverte la « guerre contre la pollution ». Outre des mesures radicales d’urgence telles que la fermeture ou la délocalisation d’industries polluantes (4 000 usines fermées à Pékin en cinq ans), le pouvoir central engage un Green Building Action Plan et hisse l’urbanisme durable au rang des priorités de son treizième plan quinquennal (2016-2020).

Les objectifs sont trop ambitieux pour être tenables, mais ils montrent la voie, par exemple celle qui consiste à atteindre 50 % des nouvelles constructions certifiées durables en 2020 ou la […]


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Europe: l’impact mitigé des forfaits de train sur le climat

Testé par plusieurs de nos voisins européens, l’abonnement unique, illimité et bon marché pour l’accès aux transports en commun rencontre un franc succès. Mais pour espérer un vrai report modal, en particulier depuis la voiture, il faudra aller beaucoup plus loin.

«C’est une des meilleures idées que nous ayons jamais eue», fanfaronnait en août le chancelier allemand, Olaf Scholz, à propos du «9-Euro-Ticket». Cet abonnement expérimental a permis d’emprunter de manière illimitée tous les transports régionaux et locaux du pays de juin à septembre. Et il a incontestablement trouvé son public: 52 millions de tickets ont été vendus, sans compter les 10 millions de titulaires d’un abonnement ayant profité de la ristourne.
La mesure, qui a coûté 2,5 milliards d’euros à l’État, visait autant à soulager le portefeuille des Allemands qu’à stimuler les transports écologiques pendant la crise énergétique. Selon le service allemand de la statistique, la fréquentation des trains a bondi de 42% cet été par rapport à l’été 2019. Et malgré des conditions de transport souvent chaotiques dues à la saturation des infrastructures, le taux de satisfaction des usagers a caracolé à 88%, selon un sondage du lobby des transports allemands VDV.

En Autriche, où l’idée a germé, le Klimaticket fête sa première année en fanfare. Depuis octobre 2021, près de 170.000 Autrichiens ont souscrit à cet abonnement à 3 euros par jour quand le gouvernement écolo-conservateur en espérait 120.000. L’exemple fait des émules et […]


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Fourniture d’énergie : il y a de l’électricité dans l’air

La crise de l’énergie fait exploser les litiges: alors que les ménages sont déjà fragilisés par la hausse des factures, des fournisseurs usent de pratiques contestables pour préserver leurs marges, dénonce le médiateur national de l’énergie dans son rapport annuel qu’il publie ce mardi.

A la lecture du rapport d’activité 2021 du médiateur national de l’énergie, on comprend que l’année a été chargée pour les 43 agents de l’autorité indépendante. Avec plus de 30 000 conflits à gérer (+13 % en un an), Olivier Challan-Belval, nommé en 2019, a connu l’année la plus folle depuis la création de la fonction il y a quinze ans. Certes, voilà déjà plusieurs années que le courant passe moins bien entre les fournisseurs d’énergie et leurs clients – la hausse des litiges atteint 150 % sur cinq ans – mais la flambée des prix de l’énergie depuis l’été, aggravée par l’invasion russe en Ukraine, a ajouté encore de la tension.

En effet, lorsque le gouvernement a annoncé à l’automne une batterie de mesures destinées à limiter la hausse des prix, ceux-ci s’étaient déjà envolés de 21,6 % (+41 % pour le gaz, +3 % pour l’électricité), rappelle le médiateur national de l’énergie, un record depuis trente ans. «Cette forte hausse a conduit les consommateurs à être plus attentifs à leurs factures d’énergie, et à plus souvent les contester», explique ainsi Olivier Challan-Belval. Elle a surtout fragilisé de nombreux ménages déjà menacés par la précarité. En mars, le médiateur révélait par exemple que […]

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Le covoiturage domicile-travail en plein boom

Avec la flambée des prix à la pompe, les application de partage des trajets connaissent des hausses de fréquentation record. Mais l’implication des employeurs et des collectivités reste nécessaire pour changer la donne.

Alors que trois Français sur quatre se rendent au travail seuls dans leur véhicule, la flambée des prix à la pompe a déjà poussé bon nombre d’entre eux à chercher des économies rapides. Parmi elles, le partage des trajets pendulaires entre voisins ou collègues est en pleine explosion : sur le site de l’Observatoire national du covoiturage, quelque 400.000 trajets ont été recensés au mois de mars 2022. C’est cinq fois plus qu’il y a un an.

La vingtaine de start-up derrière les applications de mise en relation sont elles aussi en surchauffe : les «lignes» covoiturage développées par Ecov ont enregistré une multiplication par cinq de la fréquentation « pour atteindre des niveaux bien supérieurs à la situation pré-Covid », assure Thomas Matagne, son président fondateur. « En un mois, les trajets ont augmenté de 70 % et les inscriptions ont presque doublé », illustre de son côté Joachim Renaudin, chez Karos, qui vient de franchir la barre des 600.000 usagers. « Surtout, les demandes d’entreprises ont été multipliées par dix », explique le responsable des partenariats. Mises sous pression par leurs salariés, les entreprises veulent désormais « aller vite » pour rattraper des années de petits pas en la matière. |…]


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Guerre, crise du gaz, précarité : freins ou boosters de la transition énergétique ?

Désorientée par la crise sanitaire et projetée dans les affres de la guerre en Ukraine, l’Europe n’a jamais payé aussi cher sa dépendance aux énergies fossiles importées. Face au tumulte, maintenir le cap climatique est la seule réponse valable. Mais rien ne dit que ce sera la plus facile.

« Ce n’est pas exagérer que de dire que cette crise, ce choc énergétique de 2022, est comparable en intensité, en brutalité, au choc pétrolier de 1973 ». Le ministre de l’Économie français, Bruno Le Maire, avait la mine grave le 9 mars dernier lorsqu’il a convoqué devant ses homologues européens le douloureux souvenir de l’embargo pétrolier infligé par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Presque cinquante ans plus tard, l’Europe est à nouveau menacée par les rationnements énergétiques, les prix qui déraisonnent, l’activité qui s’enlise.

La cause profonde tient à son extrême dépendance aux énergies fossiles, qu’elle importe pour la plupart, et qui représentent toujours plus de 70 % de son mix énergétique. Mais si l’on veut être plus précis, le vieux continent traverse en fait une triple crise dont il ne sortira pas indemne, promet l’économiste Thomas Grjebine du centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii).

Un choc, des crises

La plus médiatique et la plus dramatique d’entre elles a éclaté le 24 février dernier, lorsque […]

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Comment les élus locaux préparent la relance du nucléaire

Les élus du territoire normand ont formé une union sacrée pour obtenir la construction de deux réacteurs. Un chantier aussi pharaonique comporte toutefois son lot de risques pour les collectivités concernées.

Depuis les annonces d’­Emmanuel ­Macron, le 10 février, sur « la renaissance du nucléaire français », EDF a officiellement désigné Penly (450 hab.), en ­Seine-Maritime, pour accueillir la première paire de réacteurs de nouvelle génération. Pour les élus locaux, c’est une réelle victoire car le groupe avait explicitement fait de la mobilisation locale un critère prioritaire. « Il y aura des réacteurs sur les territoires qui en expriment l’envie et cette envie doit être une union sacrée, transpartisane et à toutes les mailles », expliquait, en début d’année, ­Antoine ­Ménager, directeur du débat public de l’entreprise, lors d’une conférence de la Société française d’énergie nucléaire.

Un chantier en plus et non à la place

Laissant leurs étiquettes au placard, les ­Normands n’ont pas lésiné sur les moyens pour séduire EDF, allant même jusqu’à s’inviter dans le bureau de son PDG, ­Jean-Bernard ­Lévy, un jour d’octobre. « On a fait une démonstration de force en allant au siège », se souvient ­Patrick ­Boulier, président (centre gauche) de la communauté d’agglomération de la région ­Dieppoise […]


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L’écologie en politique : tout pour plaire, rien pour gagner

Longtemps portées à bout de bras par une poignée de militants opiniâtres, les thématiques environnementales ont finalement conquis le cœur des débats politiques. Mais devenue l’affaire de tous, l’écologie est aussi l’objet de multiples récupérations.

« Et d’abord, ce mot nouveau pour beaucoup d’entre vous : l’écologie. Qu’est-ce que c’est ? ». Ce soir du 18 avril 1974, plusieurs millions de téléspectateurs postés devant l’ORTF reçoivent leur toute première leçon d’écologie politique. Le professeur n’est autre que René Dumont, premier candidat « vert » à une élection présidentielle tricolore : lunettes noires, pull rouge vif et verre « d’eau précieuse » à la main. Il se veut d’abord pédagogique – « l’écologie, ce n’est pas un mot gadget inventé pour les besoins de cette campagne » –, mais s’embarque vite dans une explication encyclo-prophétique mélangeant la biologie d’Haeckel, les « nuages de pollution », « les menaces de notre expansion illimitée » ou encore l’apocalypse « déjà là, parmi nous ». Ses cheveux blancs et son air halluciné lui vaudront très vite les surnoms « d’Einstein dégingandé » ou de « zouave du pont de l’Alma » (où se trouve son Q.G. de campagne). En revanche, il faudra un peu plus de temps avant que le contenu de son « projet global d’avenir » ne révèle toute sa portée historique. Du reste, le premier véritable parti écologiste, Les Verts, ne naîtra que 10 ans plus tard.

LE TERRAIN AVANT L’ISOLOIR

« L’écologie de l’époque est d’abord une écologie des luttes avant d’être une écologie des urnes », explique Arthur Nazaret, journaliste politique au Journal du Dimanche et auteur d’Une histoire de l’écologie politique (Tengo, 2019). René Dumont le dit lui-même : il a été « choisi par 50 associations environnementales, représentant plus de 100 000 adhérents répartis à travers la France ». Ce sont avant tout leurs combats de terrain qui ont permis de médiatiser les sujets, tout en participant à forger un corpus idéologique nouveau. « Le premier creuset du mouvement est la lutte contre le nucléaire », explique Arthur Nazaret. On se bat à Bugey en 1970, à Fessenheim en 1971, à Creys-Malville en 1976 ou encore à Plogoff, à partir de 1978. « La critique ne porte pas tout de suite sur les dangers du nucléaire, mais sur ce que cela implique en termes de contrôle de la société par un État technocratique », précise-t-il. Profondément pacifistes, les écologistes sont également anti-étatistes et libertaires. Ils l’expriment dans le Larzac, dès 1971, aux côtés des paysans en lutte contre l’extension d’un camp militaire. En 1974, ils installent la première Zone à défendre (ZAD) de France et stoppent la construction d’une usine de plomb à Marckolsheim, en Alsace.
Un deuxième point central qui soude profondément les écologistes est la critique du productivisme héritée des penseurs « non conformistes » des Trente Glorieuses tels que Bernard Charbonneau, Jacques Ellul ou André Gorz. Non conformiste, l’idée l’est, assurément. Elle est même quasi révolutionnaire pour l’époque ! « Le discours productiviste est ultra-dominant, à droite comme à gauche », insiste Simon Persico (promo 14), politologue spécialiste de l’écologie politique. « S’y opposer est alors d’une radicalité extrême », rappelle-t-il.
Au-dessus de ces deux piliers fondateurs, la famille écologiste structurera ensuite un joyeux « mille-feuille politico-culturel », fait d’influences croisées entre des militants naturalistes et des nébuleuses soixante-huitardes, comme l’explique l’écologiste Pierre Serne dans son livre Des verts à EELV, 30 ans d’histoire de l’écologie politique (Les Petits Matins, 2014).

DES RADICAUX BIEN PRAGMATIQUES

Au cours de la décennie 1980, la petite tribu se laisse toutefois gagner par un pragmatisme certain. « Antoine Waechter s’est rendu compte qu’ils […]


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Construction de nouveaux EPR : l’angoisse de l’excellence perdue

Président en campagne, Emmanuel Macron a choisi de mettre la « renaissance du nucléaire français » au centre de son programme. La filière se réjouit, mais sera-t-elle à la hauteur ?

Le 10 février dernier, Emmanuel Macron annonçait « reprendre en main notre destin énergétique et industriel ». Dans le site industriel de Belfort, et à l’ombre d’une imposante turbine à vapeur, le président a déroulé sa feuille de route : construction de six EPR et ébauche de huit autres, mais aussi prolongation de toutes les centrales nucléaires possibles, sans oublier les petits réacteurs modulaires (SMR) dont le premier prototype est espéré d’ici à 2030. Bref, tous les curseurs nucléaires seront poussés à leur maximum.

Pour réussir, la filière devra revenir de loin

Certes, ce chantier colossal est suspendu au sort de l’élection présidentielle. Mais pour la filière, c’est comme si c’était fait. D’ailleurs, la feuille de route pour construire les six nouveaux EPR est dans les cartons d’EDF depuis plusieurs années. Le groupe est dans les starting-blocks pour couler le premier béton dès 2028 à Penly (Normandie).

« Nous avons déjà commencé les embauches côté ingénierie, illustre Alain Tranzer, délégué général à la Qualité Industrielle et aux Compétences Nucléaires chez EDF. Dans trois ans, nous aurons besoin des compétences liées au génie civil sur site : électriciens, chaudronniers, tuyauteurs, etc. En tout, la construction va représenter 30 000 emplois directs et indirects. L’exploitation des réacteurs représentera 10 000 emplois dont un tiers seront des emplois EDF. »

« Résolument optimiste » quant à la réussite du chantier, Alain Tranzer est mieux placé que quiconque pour savoir que la filière devra d’abord revenir de loin […]

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Le gouvernement enfouit la question des déchets nucléaires

Avis de déchetsJeudi, des parlementaires ont adopté leur rapport d’évaluation sur le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs. Problème : ce plan n’est jamais paru de tout le quinquennat. Une « défaillance démocratique grave », pour les élu·es.

Chaque année, les 56 réacteurs nucléaires français génèrent environ 25 000 mètres cubes (m3) de déchets ultimes, ainsi que plusieurs milliers de tonnes de matières (censées être réutilisables) à la radioactivité variable (Vert). Dans son dernier inventaire, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) recensait ainsi plus de 1,7 million de m3 de déchets ultimes et près de 450 000 tonnes de matières radioactives sur le territoire français.

Afin de les gérer de façon durable et transparente, le gouvernement doit régulièrement mettre à jour sa stratégie, appelée Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR). Il la soumet ensuite à l’évaluation des député·es et sénateur·ices rassemblé·es au sein de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) pour en garantir le contrôle démocratique. Enfin, ça, c’est la théorie. Ou plutôt la loi.

Dans les faits, […]

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Jean-Luc Mélenchon : en vert et contre tous

Il a réconcilié socialisme et écologie. Aujourd’hui, le PS le déteste et les écolos veulent l’abattre. Retour sur une malédiction toute mélenchonienne !

C’est bien connu, Jean-Luc Mélenchon n’est pas quelqu’un qui retient ses coups. Qu’il garde ses anciens camarades du PS dans le viseur n’est pas étonnant. Mais depuis quelques années, c’est contre les écologistes qu’il ferraille le plus volontiers. Aux « menteurs », au « hypocrites » et au « faux jetons », il semble même parfois en vouloir à mort. C’est là qu’un coup d’œil dans ses archives personnelles s’avère utile pour comprendre exactement de quoi il retourne. Car Jean-Luc Mélenchon n’a pas découvert les écologistes à la dernière présidentielle, loin s’en faut.

La première fois qu’il en a parlé, longuement et publiquement, remonte à 1992. Il y a trente ans, donc, il prend le micro au congrès du PS à Bordeaux et prône « la belle alliance » rose, rouge et verte. « Aujourd’hui, c’est l’écologie qui a su récupérer cet espace de contestation du capitalisme », reconnaît-il « Si l’on produisait partout dans le monde comme on produit dans nos sociétés développées, ce serait au prix de la fin de toute vie sur cette planète.» A l’époque son appel du pied à destination des Verts a tout d’un cri dans le désert. D’abord parce que le Parti socialiste est encore farouchement productiviste et pro-nucléaire : très peu pour eux. Ensuite, parce que les écolos défendent – plus pour très longtemps – la ligne ni-ni d’Antoine Waechter selon laquelle « l’écologie n’est pas à marier ». En réalité, sa proposition témoigne déjà d’une vraie porosité entre la gauche et les écologistes.

Lui fait partie de ceux qui se sont laissés acculturer dès les années 1980. « Avec la percée des écologistes, il y a pas mal de socialistes qui ont réinterrogé leur logiciel. Il est de ceux-là », confirme Arthur Nazaret, journaliste politique au Journal du dimanche et auteur en 2019 d‘Une histoire de l’écologie politique. « Au PS, il était dans le même courant que Marie-Noëlle Lienemann, qui fut la première à être chargée de travailler sur l’environnement et le cadre de vie, à partir de 1983». A tout petits pas, elle ébranle ces certitudes. A celui qui défendait alors le développement des forces productives comme clé du progrès social (parce qu’il augmente la quantité de richesses à distribuer), elle explique « pendant longtemps » le caractère insoutenable de tout cela. «Il n’était pas contre, mais il n’était pas mobilisé dessus », raconte-t-elle dans le livre d’Arthur Nazaret. A nos confrères de Reporterre, le leader insoumis évoque une autre rencontre intellectuelle, plus décisive encore : sa propre fille « qui, bien dans sa génération, est écolo-républicaine ». « Elle me montrait le caractère archaïque de ce que je racontais […] me poussant à lire sur des sujets sur lesquels je n’avais jamais été, notamment sur les énergies alternatives et l’alimentation.» confie-t-il en 2018. Les événements aidant – Tchernobyl et crise de la vache folle, entre autres – Jean-Luc Mélenchon se détourne du nucléaire et une envie de révolution agricole germe dans son esprit.

Adieu productivisme, bonjour anti-capitalisme vert

Résultat : lorsqu’il rompt avec le Parti Socialiste en novembre 2008 pour fonder le Parti de gauche, son positionnement s’est déjà fortement « écologisé ». D’ailleurs, il veut impérativement des écologistes avec lui car la vision qu’il porte désormais est celle de […]

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Document – Déchets nucléaires : le gouvernement reporte la question des coûts

Contexte publie le projet de plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) en préparation depuis plus de trois ans. Il prévoit de nombreuses études et scénarios, mais aucun montant n’est mentionné ou presque.

« Il aurait dû paraître en 2019, puis en 2020 et finalement, on aura passé un quinquennat entier sans PNGMDR », s’agaçait le 9 février dernier, la députée (sans étiquette) Émilie Cariou, lors d’une rencontre avec la presse. Avec son collègue sénateur Bruno Sido (LR), l’ex-Marcheuse est chargée depuis trois ans de faire l’évaluation parlementaire d’une feuille de route qui ne vient pas. « Or mon mandat n’est pas éternel », confiait-elle à Contexte.

Contexte s’est procuré une version du projet de ce cinquième PNGMDR. Contacté, le ministère de la Transition écologique souligne toutefois qu’il est encore « en cours de consolidation » après avoir été soumis à l’Autorité de sûreté nucléaire et à l’Autorité environnementale en fin […]


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Jean-Luc Mélenchon : le candidat qui tend son vert aux classes populaires

Candidat pour la troisième fois à l’élection présidentielle, le leader de la France insoumise défend de longue date la convergence des luttes sociales et écologistes. Son livre-programme, « l’Avenir en commun », propose un bouclier vert à la France des gilets jaunes.

ent soixante pages, 14 chapitres et 600 mesures : le programme de Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle d’avril prochain est, sans conteste, le plus détaillé de tous. Il faut dire que la première version remonte à 2012 (et s’appelait l’Humain d’abord). S’en sont suivies plusieurs vagues d’enrichissement collectif organisées au sein de la France insoumise. Dans cette dernière édition, en librairie depuis octobre, la dimension écosociale y est plus prononcée que jamais. L’écosocialisme, en somme, consiste à défendre l’idée selon laquelle il ne peut y avoir de progrès social sans respect de l’environnement, et inversement. « Notre conviction est que l’on ne peut concevoir l’écologie qu’en partant de ceux qui ont le moins », s’en explique Martine Billard, en charge du chapitre sur la planification écologique. S’il est vrai que les riches polluent plus, c’est encore plus vrai que les pauvres en subissent davantage les conséquences. « Surtout, l’exemple des gilets jaunes a confirmé qu’on ne peut pas conduire la transition en produisant des inégalités entre ceux qui peuvent [payer les taxes, changer de voiture, Ndlr] et ceux qui ne peuvent pas », insiste l’ex-écologiste […]


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Document – Ce que disent les travaux de l’Ademe sur le mix électrique à l’horizon 2050

Contexte publie les scénarios électriques travaillés par l’Agence de la transition écologique dans le cadre de son chantier prospectif « Transitions 2050 ». Si les conclusions contredisent les annonces d’Emmanuel Macron sur le nucléaire, elles rejoignent majoritairement celles de RTE, défendent ses auteurs.

Plus de deux mois après la parution de son imposante étude prospective « Transitions 2050 », l’Ademe n’a toujours pas officialisé son dernier chapitre, celui consacré à l’électricité. Dès le mois d’octobre, Contexte en révélait les hypothèses de travail, indiquant que sa diffusion était reportée « sine die ». L’Agence de la transition écologique a ensuite annoncé sa parution en janvier et puis plus rien…

Le 11 février dernier, Mediapart a révélé les grandes lignes d’une version de travail très aboutie, que Contexte publie dans son intégralité. Selon nos confrères, le gouvernement aurait reporté sa parution pour ne pas contredire la communication présidentielle sur la relance du nucléaire, intervenue la veille à Belfort (relire notre article).

« C’est plus une nécessité d’approfondir l’exercice », rétorque une source à Contexte […]


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Chaleur renouvelable : à quand le big bang ?

La production de chaleur, largement perfusée aux énergies fossiles, est un point noir dans le bilan climatique français. Mais la conjoncture est plus que jamais favorable à sa décarbonation, également synonyme de relocalisation.

La production de chaleur – 669 térawattheures en 2020 – représente à elle seule 46 % de nos besoins énergétiques et est carbonée à près de 77 %. Le gaz, le pétrole et le charbon qui représentent encore 60% de la production de chaleur sont importés, moyennant une facture de plus de 15 milliards d’euros (avant crise) que les turbulences liées à la crise sanitaire ne viennent chambouler les cours. La décarbonation du secteur est donc un levier déterminant pour aller vers la neutralité carbone mais aussi pour reconquérir un peu d’indépendance énergétique tout en stimulant l’économie nationale. De fait, les gisements de chaleur renouvelable et de récupération (EnR&R) sont nombreux et correctement répartis sur le territoire.

Rien que pour la chaleur fatale dégagée par l’incinération de déchets, les process industriels ou encore les data center, l’Ademe a estimé le gisement à 118 térawattheures annuels en 2017. Dans son panorama […]

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Les neuf idées reçues qu’on entend toujours sur le nucléaire

Sujet radioactif s’il en est, le nucléaire énergise les débats comme peu d’autres ! Il est quand même important de s’y pencher car c’est aussi un des dossiers chauds qui attend le/la prochain.e locataire de l’Elysée.

A l’heure où la France doit faire certains choix pour son avenir énergétique, les débats autour de l’atome sont nécessaires. Mais entre les faits, les petits arrangements avec la réalité voire, les gros mensonges, il est difficile de s’y retrouver. Pour tenter d’y voir plus clair et démêler les infos des intox, voici un tour d’horizon de certaines idées reçues – plus ou moins justes – que l’on entend le plus souvent.

Au sommaire :

1. « C’est une réponse à l’urgence climatique »

2. « On ne peut pas s’en passer pour réduire nos émissions »

3. « C’est l’énergie décarbonée la moins chère »

4. « C’est la garantie de notre indépendance énergétique »

5. « C’est une filière d’excellence »

6. « On ne sait pas démanteler »

7. « C’est une énergie propre »

8. « C’est une énergie comme les autres »

9. « C’est dangereux »

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Dossier transition écologique : ces chantiers qui peuvent tout changer

Le désordre climatique est global mais les émissions sont locales. En France, on estime que les collectivités sont directement à l’origine de 15 % des émissions de CO2 sur leur territoire et si l’on intègre les effets indirects de leurs orientations, ce taux grimpe à 50 %. Engager la transition écologique sur son territoire est donc un impératif mais c’est aussi une source d’opportunités. Voici les pistes qui permettent de changer pour le mieux.

Le plus populaire : favoriser la pratique du vélo

600 kilomètres de pistes cyclables, 19 000 arceaux de stationnement, 6 000 vélos en libre-service et plus de 310 000 en circulation… Bienvenue au paradis des cyclistes : la métropole de Strasbourg où 11% des déplacements se font aujourd’hui à vélo (contre 2 à 3 % en moyenne en France). L’histoire de ce succès a commencé en pente douce au […]

Indispensable : valoriser les biodéchets

Le saviez-vous ? Nos restes alimentaires, épluchures de légumes et autres détritus de jardin représentent aujourd’hui près du tiers de nos poubelles ménagères, soit 132 kilos par an et par personne qui terminent le plus souvent leur course dans l’incinérateur. Une fin pour le moins dissonante quand on sait que ces déchets peuvent être composés à plus de 90% d’eau. Les incinérer revient donc à brûler… de l’eau ! […]

Ça rapporte ! Les énergies renouvelables

Même en Normandie il est possible de se faire une place au soleil grâce aux énergies renouvelables. La preuve avec Malaunay, située en bordure de l’agglomération rouennaise. Cette commune de 6 000 habitants couvre aujourd’hui 65 % de ses besoins en chaleur grâce à deux chaufferies biomasse tandis qu’une douzaine de toitures solaires fournissent environ 30% de l’électricité consommée […]

Aujourd’hui pour demain : planter une forêt Miyawaki

Ça envoie du bois ! La ville de Mulhouse (Haut-Rhin) s’est lancée en 2021 dans une ambitieuse opération de « renaturation » de 34 hectares de terrain au cœur de la ville. Les objectifs sont multiples : améliorer le cadre de vie, créer des îlots de fraîcheur, favoriser la biodiversité et une meilleure qualité de l’air. Pour son premier projet, la ville a […]

Étape par étape : révolutionner la cantine

Ce que l’on met dans notre assiette représente en moyenne 24 % de notre empreinte carbone ! Un chiffre assez colossal mais qui peut varier sensiblement selon que notre régime alimentaire est plus ou moins carné et en fonction des pratiques agricoles impliquées. Les cantines scolaires, qui servent un milliard de repas par an, se retrouvent au cœur de ces enjeux et peuvent […]

Le plus ambitieux : rénover le bâti communal

On peut être une petite commune et avoir de grandes ambitions. Les 1045 habitants de Tremayes, en Saône-et-Loire, en sont désormais convaincus grâce à l’action de leur maire Michel Maya, à qui ils renouvellent leur confiance depuis 27 ans. Cela fait dix ans que l’élu écologiste vise l’autonomie énergétique sur sa commune. Pour cela, il a […]

>> Retrouver le dossier de 10 pages dans La lettre du Cadre n°552

Fourniture d’énergie : une faillite et beaucoup de questions

La défaillance du fournisseur d’électricité Hydroption en pleine crise de l’énergie provoque une onde de choc dans le petit milieu des acheteurs publics. S’ils ne pensent plus désormais qu’à se prémunir de ce nouveau risque, pas sûr que la codification actuelle des marchés publics le permette.

« Depuis le 2 novembre, nous sommes en gestion de crise », explique Philippe Chouard, chef du service Énergie de la Mairie de Paris entre deux urgences. Depuis que le tribunal de commerce de Toulon a prononcé la résiliation de son contrat avec le fournisseur en déroute Hydroption, la ville tâtonne dans une situation inédite. Alors qu’elle s’est brièvement retrouvée sans aucune solution pour 1667 de ses bâtiments, le ministère de la Transition écologique a dû réquisitionner EDF dans l’urgence. L’arrêté du 3 novembre 2021 le désigne désormais comme fournisseur de secours en cas de défaillance d’un homologue, mais pas à n’importe quel prix : « l’approvisionnement est aux conditions de marché actuelles », résume Philippe Chouard, « cela veut dire que nous payons actuellement chaque mégawattheure à 250 euros hors taxe ». Heureusement, le contrat avec Hydroption prenait fin au 31 décembre, limitant le surcoût.

« Impossible de dire si d’autres fournisseurs succomberont aux turbulences du marché », prévient Julien Teddé, directeur général de Opéra Energie. « Mais c’est déjà certain que la question sera au cœur des prochains marchés publics », anticipe-t-il. Le courtier « investigue » actuellement pour savoir à la fois comment […]

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Les marchés du carbone empoisonnent les négociations climatiques

Marchés confus. Pour certains, ils sont la clé de voûte de l’action climatique, pour d’autres ils ont le pouvoir de saper complètement l’accord de Paris. Les marchés du carbone sont sans conteste le sujet le plus controversé des négociations climat. Explications.

Signé en décembre 2015 par 195 Parties à la COP21, l’accord de Paris, « est comme une loi dont il manque les décrets d’application », expliquait en octobre l’ambassadeur climat de la France, Stéphane Crouzat, aux sénateurs français. COP après COP, les négociateur·rice·s sont parvenu·e·s à s’entendre sur la mise en œuvre de la plupart des 29 articles de l’accord, mais l’article 6 relatif aux « mécanismes de coopération internationale volontaire » résiste à tout consensus.

Concrètement, ce sixième article porte sur la création d’un marché du carbone interétatique (article 6.2) et d’un autre ouvert aux acteurs privés (6.4). Le premier offre la possibilité aux pays les moins ambitieux d’acheter des droits à polluer à ceux qui ont outrepassé leurs objectifs climatiques tandis que le second permet […]

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Journal de la COP26

La 26 conférence internationale pour le climat a réuni près de 50 000 personnes à Glasgow, au Royaume-Uni, du 31 octobre au 13 novembre. Pour Contexte, j’ai chroniqué son quotidien, des premières annonces tapageuses à la résignation finale.

COP26 : ce qu’il faut attendre (ou pas) de la conférence sur le climat

À la différence de celle de Paris, la rencontre de Glasgow ne se terminera pas par un accord, mais par une somme d’actions et de décisions qu’il faudra comptabiliser. Contexte fait le point sur les sujets à surveiller de près.

Journal de la COP26, épisode 1 : des paroles mais peu d’actes

L’ouverture, ce week-end, de la 26ᵉ Conférence internationale pour le climat, doublée d’un sommet du G20, a donné le coup d’envoi de deux semaines cruciales pour la lutte contre le changement climatique. Dans son journal de bord, Contexte chronique les premiers jours, très politiques. De nombreuses prises de parole et quelques annonces fortes n’ont pas encore vaincu le pessimisme ambiant sur les chances de succès.

Journal de la COP26, épisode 2 : un soupçon d’optimisme

Les chefs d’État ont quitté la conférence de Glasgow, laissant derrière eux une traînée d’annonces et un esprit plutôt constructif alors que les négociations démarrent. Contexte fait le point dans le nouvel épisode de son journal de bord.

Journal de la COP26, épisode 3 : une journée pleine d’énergie

Au quatrième jour de la conférence climat, des annonces significatives ont marqué le secteur de l’énergie, mais les discussions se recentrent progressivement sur les négociations plus techniques concernant la mise en œuvre de l’accord de Paris.

Journal de la COP26, épisode 4 : derrière l’écran de fumée

La conférence de Glasgow entame sa deuxième semaine. L’euphorie des annonces se dissipe et les négociations formelles se poursuivent. Les ministres, attendus les 9 et 10 novembre, tenteront de débloquer les points les plus compliqués.

Journal de la COP26, épisode 5 : le calme avant la tempête

Au dixième jour de la conférence, la diplomatie climatique semble ronronner. Mais en apparence seulement, car les parties fourbissent leurs armes en prévision d’une accélération, dans les dernières heures du temps réglementaire.

Journal de la COP26, épisode 6 : la dernière ligne droite

La tension est désormais palpable dans les longs couloirs du Scottish Event Campus de Glasgow. La Conférence, censée s’achever ce soir, jouera à coup sûr les prolongations.

Journal de la COP26, épisode 7 : mention passable

La conférence de Glasgow s’est terminée le 13 novembre à l’issue d’une folle journée de prolongations, dans un mélange de soulagement et d’incrédulité. Les textes adoptés permettent quelques avancées, sans être en phase avec l’urgence climatique.

[Info Contexte] Scénarios électriques : les hypothèses de l’Ademe bousculent le jeu

Alors que RTE dévoilera lundi 25 octobre le détail très attendu de ses scénarios électriques à l’horizon 2050, Contexte publie les hypothèses travaillées en parallèle par l’Agence de la transition écologique. La sobriété y est parfois très poussée, plus que chez RTE ou négaWatt. Le nouveau nucléaire, lui, l’est beaucoup moins.

Pendant que RTE travaillait, à la demande de l’exécutif, sur la planification des futurs électriques de la France (relire notre article), l’Ademe a lancé en 2019 son propre chantier « Prospectives, énergies, ressources 2050 ». Transversale, sa cartogropahie va « des sols au système électrique, en passant par l’industrie, les bâtiments ou encore la mobilité », et comprend même « une évaluation des ressources (matières, biomasse, sol notamment) », comme l’explique l’Agence de la Transition écologique sur son site internet.

L’ensemble de ses travaux devraient être publiés le 15 novembre prochain, à l’exception notable du volet électricité, reporté sine die, selon les informations obtenues par Contexte.

Est-ce parce que la version de travail, que Contexte publie, offre une vision différente de celle de RTE sur des points sensibles tels que le niveau de consommation et la place du nouveau nucléaire ?

Ce n’est en tout cas pas la première fois que l’agence bouscule la doxa gouvernementale. La…

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Agriculture : le label bas carbone trouvera-t-il son public ?

La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a promis de « dynamiser » ce dispositif de compensation carbone en l’élargissant notamment à de nouveaux projets agricoles. Mais les écueils sont nombreux et l’accueil encore réservé.

Le 26 août dernier, Barbara Pompili a décidé de faire sa rentrée sur le sujet du label bas carbone. De passage dans la forêt de Malbosc, en Ardèche, elle a arpenté une parcelle dont le reboisement a été financé par la vente de crédits carbone au groupe La Poste. Son ministère a joué le rôle de tiers de confiance en accordant le label bas carbone à la fois au projet lui-même et à la méthode utilisée (ici le reboisement).

« Depuis son lancement en 2018, le label bas carbone a fait émerger plus de 120 projets, permettant de capturer 300 000 tonnes de CO₂ », s’est félicitée la ministre. La filière agricole représente à elle seule 138 700 tonnes de CO₂ évitées grâce à un seul projet collectif de 302 éleveurs bovins (voir plus bas).

Un dispositif à massifier

Malgré ce satisfecit ministériel, le succès est à relativiser. Car 300 000 tonnes de CO₂ représentent moins d’un millième des émissions annuelles de la France (441 millions de tonnes en 2019). Et les marques d’intérêt pour le label sont encore 

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Eolien en mer : l’industrie européenne est-elle délocalisable ?

Né en Europe, l’éolien en mer y est encore largement ancré. Mais la mondialisation du secteur expose l’industrie européenne à une nouvelle concurrence.

Berceau de l’éolien en mer il y a trente ans, l’Europe reste encore aujourd’hui son principal terrain de jeu. Avec 5 400 machines en service, le parc européen représente 70 % de la capacité mondiale, soit 25 GW sur 34. En toute logique, c’est aussi là qu’une chaîne industrielle pionnière s’est développée. Un écosystème complet rayonne désormais depuis le pourtour de la mer du Nord et concentre plus de 110 000 emplois directs et indirects sur les 300 000 recensés dans le monde par le cabinet Rystad Energy. Dans ce secteur où la souveraineté industrielle de l’Europe est quasi totale, on estime ainsi que 93 % de la capacité installée a été fabriquée localement. Capitalisant sur cette réussite industrielle et économique – les prix moyens ont chuté de moitié en dix ans –, l’Union européenne a décidé en novembre 2020 de mettre l’éolien en mer au coeur de sa transition énergétique. De 12 GW actuellement (sans compter les 10 GW du Royaume-Uni, Brexit oblige), la Commission européenne prévoit ainsi d’atteindre 60 GW en 2030 et 300 en 2050, soit une multiplication par 25 ! À cet horizon, l’éolien pourrait ainsi répondre à 30 % de la demande en électricité.

La chaîne de fabrication se mondialise

Mais l’éolien en mer est aussi attendu ailleurs, en Asie notamment. Au cours de l’année 2020, près d’une éolienne offshore sur deux a été installée en Chine et l’Agence internationale de l’énergie prévoit que l’Europe ne représentera plus que 40 % de la puissance installée mondiale en 2040. Or, lorsqu’une industrie se mondialise, la chaîne de fabrication aussi. Dans de nombreux autres secteurs, l’ouverture à la concurrence internationale a été […]

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Hausse des prix de l’énergie : un défi social et climatique

Watt the f**k ! Avec le rebond de l’activité économique, les marchés de l’énergie sont en surchauffe. Pile, cela favorise la baisse des consommations et la transition vers les énergies renouvelables. Face, les plus précaires auront impérativement besoin d’aide pour payer leurs factures.

Sur la bourse européenne de l’énergie, les indices s’affolent. Depuis le début de l’année, le prix du gaz s’est envolé de 300% et l’électricité de presque 100%. De mémoire de trader, on n’avait jamais vu ça ! Les ingrédients de ce cocktail explosif sont nombreux mais le plus piquant est sans conteste le covid-19. En mettant l’économie mondiale à l’arrêt, le virus a fait dégringoler la demande de gaz, plombant les prix et donc la production. Et c’est exactement l’inverse qui se réalise aujourd’hui alors que l’activité économique rebondit plus vite que la production. Les prix du gaz qui explosent ont mécaniquement un impact sur les prix de l’électricité car celui-ci est aussi utilisé pour produire de l’électricité dans de nombreux pays d’Europe.

Mais un deuxième ingrédient a créé la surprise ces dernières semaines : l’augmentation fulgurante du prix du CO2 sur le marché européen du carbone. Dans ce système érigé en 2005 par l’Union européenne, quelque 500 entreprises parmi les plus polluantes d’Europe s’échangent des droits à polluer pour respecter leurs obligations environnementales (les plus vertueuses vendant leurs quotas à celles qui dépassent leurs objectifs). Or, la présentation, en juillet dernier, des nouvelles mesures climatiques proposées dans le cadre du paquet européen « fit for 55 » (Vert) a fait bondir le prix de la tonne de CO2, de 25 euros fin 2020 à 60 euros aujourd’hui. La production d’énergie fossile, telle que le gaz, s’en trouve fortement renchérie.

Si elle se prolonge, cette logique de prix fort peut…



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Éclairages nocturnes : et la lumière tue

C’est l’hécatombe sous nos lampadaires, pourtant la lutte contre la pollution lumineuse continue d’être le parent pauvre dans la protection de la biodiversité.

Sous le feu des projecteurs – et autres enseignes clignotantes -, la nuit est en voie de disparition. « Le phénomène est en augmentation constante et touche désormais toute la planète, à de rares exceptions près », indique Romain Sordello, expert de l’Office français de la biodiversité. Or, si les humains souffrent surtout de nostalgie face à la disparition du ciel étoilé, c’est là un moindre mal comparé aux effets délétères constatés sur le reste du vivant.

« On le sait peu mais la majorité des animaux sont nocturnes », explique ainsi Romain Sordello. Quand les lumières restent allumées la nuit, ce sont donc 30% des vertébrés et 65% des invertébrés qui s’en trouvent directement perturbés. Les animaux attirés par la lumière – car ils se dirigent grâce aux astres – se retrouvent désorientés, comme les insectes qui meurent d’épuisement sous les lampadaires ou les bébés tortues qui s’égarent sur leur chemin vers la mer. D’autres, à l’inverse, fuient la luminosité – pour se protéger des prédateurs, par exemple – et voient alors leur habitat sensiblement réduit et fragmenté. Indirectement, l’éclairage nocturne a aussi un impact sur les plantes car les insectes sont détournés de la pollinisation, qui a surtout lieu la nuit. Enfin, le déploiement des lumières LED ne devrait rien arranger puisque leur spectre de lumière riche en bleu perturbe le rythme biologique de tous les animaux, humains compris.

Le contexte est peu réjouissant : on estime ainsi que la pollution lumineuse est la deuxième cause de mortalité chez les insectes, juste derrière les pesticides. Pourtant, « il existe des marges de manœuvres importantes pour

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Nucléaire : avis de déchets

Fissile à dire… L’industrie nucléaire française s’était promis de recycler son combustible à l’infini. Mais le rêve s’est brisé et c’est une montagne de problèmes qui ressurgit alors que le prochain plan de gestion des déchets est attendu à la rentrée.

Vantée pour son caractère décarboné, l’énergie nucléaire souffre d’un défaut particulièrement encombrant : ses déchets. A fin 2019, l’inventaire officiel en recensait 1,7 million de mètres cubes, à la radioactivité variable. Ces produits dits « ultimes » sont ou seront accueillis dans différentes poubelles : les plus dangereux, par exemple, seront ensevelis dans Cigéo, à Bure (Meuse). Mais ces quantités, déjà impressionnantes, ne représentent en fait que 4% des volumes générés par l’industrie électronucléaire. Le reste – 96%, donc ! – est classé comme de la « matière » car une utilisation ultérieure est prévue. Ou plutôt l’était. Car à l’été 2019, le gouvernement a abandonné très discrètement Astrid, le dernier prototype de réacteur censé fermer le cycle du nucléaire, c’est-à-dire réutiliser des matières comme combustible neuf. Après 70 ans de recherches, le rêve d’un nucléaire propre s’est donc envolé. Et 350 000 tonnes de matières accumulées se retrouvent sans emploi ou presque.

Leur classement en « déchet » est un choix lourd de conséquences puisqu’il ne s’agira plus de les entreposer mais bien de les immobiliser dans des sites spéciaux, moyennant une charge financière conséquente. Selon…



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Artificialisation des sols : la France « au bord du gouffre »

Laisse béton ! Tout juste adoptée par les parlementaires, la loi « climat et résilience » est passée à côté d’un défi majeur : lutter efficacement contre la disparition des sols, qui fait un ravage en France. 

Un département tous les dix ans, la surface de Marseille chaque année, un terrain de foot toutes les cinq minutes… les chiffres de l’artificialisation des sols en France sont vertigineux. Et les conséquences le sont tout autant. Car bétonner le sol, c’est le priver de fonctions écologiques et sociales majeures, comme le rappelle Tanguy Martin, chargé de Plaidoyer à l’association Terre de liens, qui défend les terres agricoles. « En détruisant l’habitat des espèces, la bétonisation participe directement à la sixième extinction de masse. Un sol artificialisé perd en outre ses capacités à stocker du CO2, à réguler l’eau et les températures. Et puis la disponibilité des sols conditionne tout bonnement notre capacité à se nourrir », prévient-il.

Or la tendance ne fléchit pas, ou si peu : le béton couvre désormais près de 10% du territoire. 52% des surfaces sont agricoles et 39 % naturelles, selon le ministère de l’agriculture. Le schéma suivi est implacable : « on artificialise car ça coûte moins cher que de faire du renouvellement urbain », explique Tanguy Martin. Tandis que les centre-villes se meurent, les maisons individuelles et les zones d’activité pullulent en périphérie : elles représentent à elles seules 83% de l’artificialisation en France.

Avec la loi « Climat et résilience », votée par le Parlement le 20 juillet dernier, « nous changeons de braquet et faisons un grand pas pour mieux protéger la biodiversité », promet la ministre de l’Écologie, Barbara Pompili. « Les mesures sont largement insuffisantes », rétorque Tanguy Martin. Les élu·e·s auront la charge de…

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Déchets nucléaires : l’encombrant dilemme du gouvernement

Comment gérer 350 000 tonnes de matières radioactives sans fragiliser la santé financière – déjà chancelante – d’EDF et de la filière ? Une équation à plusieurs milliards d’euros que l’exécutif devra résoudre dans le prochain plan national de gestion.

L’été s’annonce studieux pour les services du ministère de la Transition écologique chargés de rédiger le 5ᵉ plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR). Le gouvernement s’est en effet engagé à le présenter avant la fin de l’année 2021 pour couvrir la période 2021 – 2025.

Or l’articulation promise « avec les grandes orientations de politique énergétique » promet d’être particulièrement délicate à assurer.

Non seulement parce que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) a entériné la fermeture d’au moins 14 réacteurs d’ici à 2035, ce qui doit conduire à anticiper une importante quantité de nouveaux déchets.

Mais aussi – et surtout – parce qu’elle a confirmé la disparition d’Astrid de la stratégie nucléaire française. Or ce prototype de réacteur de quatrième génération, censé utiliser des matières radioactives comme combustible, incarnait le dernier espoir de revaloriser plus de 350 000 tonnes accumulées et désormais sans emploi ou presque […]


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Loi « climat et résilience » : le sacre de l’urgence tranquille

Verte mais pas mûre. Mardi 20 juillet, le Parlement a adopté une loi qui « va faire entrer l’écologie dans la vie des gens », a promis la ministre de l’Écologie Barbara Pompili. Mais à dose homéopathique seulement !

Comme Vert l’a souvent raconté (ici ou ) la loi « climat et résilience » est un échec à la fois démocratique et écologique. D’une part, elle trahit plutôt qu’elle ne traduit les propositions de la Convention citoyenne pour le climat. D’autre part, elle permettra, au mieux, d’atteindre 20% de baisse des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 (par rapport à 1990), contre les -40% prévus pour 2030. Pis, les pays de l’Union européenne viennent de s’entendre pour rehausser l’objectif à -55% (Vert).

Voici, quelques-unes des avancées toutefois introduites par ce texte […]

>> Lire la suite dans Vert (édition du 21 juillet)

Enric Duran, un vrai nom d’emprunt

Enric Duran, aussi connu sous le surnom de « Robin des banques » est une star des milieux alternatifs depuis son coup d’éclat du 17 septembre 2008. Ce jour-là, il fait la Une d’un journal un peu spécial baptisé Crisi (la crise) et distribué par ses complices dans les rues de Barcelone. Il y révèle avoir contracté 68 prêts différents auprès de 39 établissements bancaires et obtenu pour 492 000 euros de prêts, qu’il ne remboursera pas. Au contraire, le chapardeur invite les lecteurs à l’imiter massivement et détaille sa méthode par le menu.

Pour commettre son larcin, Enric Duran n’a eu qu’à enfiler un costume et présenter des fiches de paie grossièrement trafiquées aux banquiers peu regardant. A l’époque, le système bancaire est en surchauffe et les contrats s’enchaînent. « J’ai prétexté l’achat d’une voiture, des travaux dans mon appartement. J’ai aussi monté des boîtes fictives pour obtenir des prêts plus importants », raconte-t-il dans Crisi. Les sommes restent modestes – pas les taux d’intérêts ! – ce qui permet à Enric de passer sous les radars des autorités financières et de profiter de l’absence de communication entre banques.

Or c’est précisément cela que veut dénoncer l’activiste aux idées farouchement anti-capitalistes. […]


>> Lire la suite dans Les dossiers du Canard Enchaîné de juillet 2021

Info Contexte – Les communautés d’énergies arrivent dans la réglementation française

Le ministère de la Transition écologique travaille sur un projet de décret visant à simplifier la vie des projets citoyens, tout en évitant d’embarquer des passagers clandestins. Explications.

Centrales villageoises, éoliennes citoyennes, méthanisation partagée… Les installations d’énergies renouvelables détenues et maîtrisées par des riverains et leurs collectivités essaiment en France, avec plus de 200 projets recensés par l’association Énergie partagée.

Malgré des retombées économiques importantes, ces initiatives se heurtent à un cadre de droit complexe et inadapté, pensé pour des entreprises. En 2019, la Commission européenne a souhaité régler ce problème en introduisant les notions de communauté d’énergie citoyenne (CEC) et de communauté d’énergies renouvelables (CER) dans le droit européen, respectivement dans la directive sur le marché intérieur de l’électricité et celle sur les ENR.

Dans la transposition demandée aux États membres, la Commission a exigé à la fois un travail de définition collant aux réalités nationales et la mise en œuvre d’outils spécifiques destinés à garantir le bon développement de ces communautés.

En France, ce travail s’est traduit […]



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La France et l’éolien en mer : tu veux ou tu veux pas ?

L’éolien en mer est promis à une croissance exponentielle en Europe, mais le doute subsiste en France où le gouvernement continue d’adresser à la filière des signaux contradictoires.

En 2021, l’éolien en mer fête ses trente ans ! Et c’est peu dire que du vent a soufflé depuis l’inauguration du projet danois de Vindeby à l’automne 91. Elles étaient 11 machines de 450 MW chacune, on en compte désormais plus de 5 400 rien qu’en Europe, pour une puissance globale de 25 GW. Maintenant que la filière a fait ses preuves, plusieurs pays n’hésitent pas à en faire le pilier de leur politique climatique et à rehausser les ambitions. C’est notamment le cas du Royaume-Uni qui a décidé en octobre 2020 d’augmenter son objectif 2030 pour passer à 40 GW plutôt que 30, soit un quadruplement du parc actuel en dix ans ! En Allemagne (7,7 GW installés), les objectifs ont été revus à l’été 2020 pour passer de 15 à 20 GW en 2030 et 40 GW en 2040. Et l’Union européenne fait encore mieux avec un objectif, dévoilé en novembre 2020, de passer de 12 GW à 300 en 2050, soit une multiplication par 25 !

Ce qui se dit et ce qui se fait

Fin janvier 2021, lors du Comité interministériel de la mer (Cimer), la France a indiqué qu’elle prendrait sa part, à hauteur de 49 à 57 GW, soit 15% de l’objectif européen. Selon la ministre de la mer, Annick Girardin, 25% de l’électricité française pourrait même être produite en mer à cette date. Mais malgré ces déclarations dithyrambiques, la situation hexagonale est plus compliquée que ça. D’abord parce que […]

>> Lire la suite dans le Journal de l’éolien n°42 (avril-mai-juin 2021)

Méthanisation agricole : une mise au point proche de la mise au pas

Alors qu’elle a franchi récemment le cap symbolique du millier de méthaniseurs en France, la production de gaz renouvelable, aujourd’hui issue à 70 % des filières agricoles, est au cœur de plusieurs chantiers de recadrage. La démonstration de son intérêt écologique, économique et agronomique est en jeu.

Le 17 février dernier, le Sénat désignait vingt-trois de ses membres pour mener une mission d’information sur le thème de la méthanisation. Leur rapport, attendu pour le 20 septembre au plus tard, a pour objectif de faire le point sur les « enjeux » et les « impacts » de cette filière multiservice, censée répondre à des objectifs aussi variés que la production d’énergie renouvelable, la diversification des revenus des agriculteurs, la valorisation de déchets, le remplacement des engrais chimiques ou encore la redynamisation de certains territoires ruraux. Pour le rapporteur de la mission, l’écologiste Pierre Salmon, il était temps de s’y pencher, ainsi qu’il l’explique à Contexte :

« La méthanisation devient un gros enjeu dans les territoires, c’est pourquoi nous avons voulu interroger la filière de fond en comble. »

Balbutiante au début des années 2010, la méthanisation affiche depuis quelques années des taux d’installations exponentiels. Le nombre d’unités a doublé en trois ans, pour atteindre 1 075 fin 2020, selon le Panorama annuel du gaz renouvelable. 70 % d’entre elles sont des installations agricoles, autonomes ou collectives, et les matières agricoles représentent d’ailleurs 90 % du gisement identifié par l’Ademe d’ici à 2030. Les autres […]

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Énergie dans les logements : l’électricité avant la sobriété

L’exécutif est en train de boucler plusieurs dossiers structurants pour l’avenir énergétique des bâtiments. Mais, par un étrange agencement des priorités, il a mis plus d’ardeur à garantir l’électrification des usages que la baisse des consommations.

« Il faut qu’on arrête d’avoir l’électricité honteuse dans le domaine du bâtiment ! Pour nous, c’est la solution pour réussir l’atteinte de la neutralité carbone à horizon 2050 ! »

Cette ode d’Olivier David à l’électricité décomplexée date de décembre 2019 et du dernier colloque de l’Union française de l’électricité (UFE) organisé en présentiel. Le chef de l’efficacité énergétique à la DGEC a choisi de la déclamer alors que le travail d’élaboration de la future réglementation environnementale des bâtiments neufs (RE2020) entrait dans le dur. Depuis, personne n’a manqué de constater ses remarquables effets. 

Qu’il s’agisse de la RE2020, du nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) ou encore de l’élaboration de la cinquième période de certificats d’économies d’énergie (CEE), « on a effectivement constaté un parti pris assez net de l’administration en faveur de l’électricité décarbonée », explique à Contexte Étienne Charbit, responsable projet efficacité énergétique au ‎Cler-Réseau pour la transition énergétique. 

Les textes relatifs à ces trois chantiers structurants sont désormais connus et en voie d’être publiés. RTE a d’ailleurs anticipé leurs effets dans son récent bilan prévisionnel sur le système électrique 2021 – 2030, prévoyant que « la part de logements chauffés à l’électricité pourrait ainsi s’approcher de 50 % en 2030 (contre environ 40 % aujourd’hui) ».

Les observateurs sont toutefois nombreux à diagnostiquer […]

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Collectivités : des emprunts très toxiques

Au début des années 2000, les banques ont entraîné des milliers de collectivités dans des emprunts toxiques dont celles-ci continuent de faire les frais.

Ah, la libéralisation du secteur bancaire, la financiarisation de l’économie ! Et ce produit miracle développé par les banques : le prêt structuré. Certes, il a la particularité d’être indexé sur des indices de marchés volatils, tel que les matières premières ou les taux de change, mais les banques rivalisent d’ingeniosité pour emballer l’affaire. La plupart de ces prêts débutent par plusieurs années à taux nul ou très attractif, avant que le mécanisme de variabilité ne s’applique. La banque Dexia va ainsi jusqu’à baptiser son offre « Tofix » […]

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Banques et climat : du carbure et du carbone

En dépit de proclamations écolos, dans la finance, le vert reste avant tout la couleur des billets

« La finance sera verte ou ne sera pas« , avait promis le ministre Bruno Le Maire, pastichant Malraux, au Climate Finance Day de décembre 2017, grand raout annuel organisé par son ministère et la place financière de Paris pour mettre en avant les innovations vertes, durables, responsables, etc. En matière de promesses, banquiers et assureurs ne sont jamais en reste.

« Les six plus grandes banques françaises se sont engagées publiquement à être alignées avec l’Accord de Paris« , rappelle Alexandre Poidatz, de l’ONG Oxfam. BNP Paribas, le Crédit Agricole, la Société générale, BPCE, le Crédit Mutuel et La Banque postale communiquent volontiers sur leurs multiples produits estampillés « ISR » (investissement socialement responsable), label décerné par le ministère des Finances. « De plus en plus d’assureurs ou de gestionnaires d’actifs disent vouloir en finir avec le charbon« , concède Lucie Pinson, fondatrice et directrice générale de l’ONG Reclaim Finance. « Mais beaucoup de ces annonces relèvent en réalité du greenwashing‘, complète-t-elle aussitôt.

DECALAGE. Un coup de projecteur sur les produits d’épargne utilisés par les Français pour placer pas moins de 5 300 milliards d’euros d’économies permet de se rendre compte du décalage entre les promesses des acteurs et la réalité. Selon […]

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Procès climatique : quand l’État utilise pour se défendre une étude qui… l’incrimine !

Attaqué devant le conseil d’État par la commune de Grande-Synthe et les associations de l’Affaire du siècle pour « inaction climatique », l’État offre une bien piètre défense !

Malgré une communication volontiers outrancière sur le climat, le « Champion de la terre » et ses équipes ont de plus en plus de mal à masquer la pusillanimité de leurs actions ; en particulier lorsque c’est le juge qui arbitre. Un premier coup de marteau est tombé le 3 février dernier lorsque le tribunal administratif de Paris a condamné l’État français pour « carences fautives » dans sa lutte contre le changement climatique. Les quatre associations qui portent cette « Affaire du siècle » (Notre affaire à tous, Greenpeace, Oxfam et la Fondation Nicolas Hulot) sont désormais suspendues à la volonté des juges qui se sont laissés deux mois supplémentaires pour déterminer les mesures à imposer à l’État afin de réparer ce préjudice ou prévenir son aggravation.

Parallèlement, le Conseil d’Etat travaille lui aussi sur une affaire sœur, engagée par […]

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Les associations écolos, des repaires de séparatistes ?

Lutte alarmée. Votée mardi par les député•e•s, la loi contre le « séparatisme » veut mettre au pas les associations – dont celles qui défendent l’environnement.

Adopté avec une confortable majorité à l’Assemblée nationale, le projet de loi pour « conforter le respect des principes républicains » est désormais attendu au Sénat, où il sera discuté à partir du 30 mars. Présenté comme une réponse de l’exécutif à « l’OPA islamiste » qui nous menace, le texte ratisse large, comme en témoigne son intriguant chapitre consacré au contrôle des associations.

L’article 6 prévoit notamment que celles-ci devront signer un « contrat d’engagement républicain » avec l’État pour continuer de recevoir leur agrément ou des subventions. Celles-ci devront par exemple s’engager à faire respecter l’égalité femme-homme ou la lutte contre le racisme mais aussi à ne pas « causer de trouble à l’ordre public » et ne pas « revendiquer [leur] propre soustraction aux lois de la République ». Officiellement, seules les associations à tendance « séparatiste » sont visées. Mais beaucoup d’autres se sentent menacées, à l’instar des organisations d’aides aux migrant•e•s ou de défense des droits humains.

>> Lire la suite dans Vert (édition du 18 février)

En Lorraine : pas touche au gaz de couche !

En Lorraine, un projet d’exploitation gazière suscite l’indignation des associations environnementales. Mais vaut-il mieux l’importer de l’étranger ?

Le 19 janvier dernier, une trentaine d’associations environnementales ont adressé à Emmanuel Macron une lettre ouverte pour « stoppe[r] le gaz de couche en Lorraine ». Le gouvernement doit statuer d’ici début 2022 sur la demande de concession déposée par La Française de l’énergie (ex European Gas Limited). Le projet vise l’exploitation du gaz emprisonné dans des veines de charbon inexploitées. Quatre puits d’exploration ont déjà été forés, le projet de développement prévoit 41 sites, étendus sur 200 km2, comprenant en moyenne sept puits de forage chacun.

L’enquête publique, clôturée en novembre 2020, a récolté un avis favorable malgré 85 % de voix contre chez les citoyens et élus qui se sont exprimés. Si la concession est octroyée, chaque forage fera l’objet d’une instruction, d’une enquête publique et d’études environnementales.

Pour les auteur.ice.s de la lettre ouverte, un feu vert au projet « serait un nouveau renoncement du gouvernement face à ses engagements », en particulier celui de cesser tout soutien aux projets d’extraction fossile. « Ce type d’hydrocarbure n’a jamais été exploité en France, mais les impacts environnementaux et climatiques dramatiques de son extraction sont bien connus à l’étranger », rappellent-ils : « pollution de l’air, de l’eau, des sols, fortes émissions de gaz à effet de serre ». 

Le site d’information environnementale Novethic (filiale du Groupe Caisse des Dépôts) ose quand même une question épineuse : vaut-il mieux polluer chez nous ou polluer ailleurs ? La France consomme annuellement quelque 600 TWh de gaz, qu’elle importe de Norvège, de Russie, des Pays-Bas. Selon le journal, les réserves trouvées en Lorraine représentent l’équivalent de cinq ans de consommation annuelle française.

>> Lire la suite dans Vert (édition du 2 février 2021)

La prise de conscience écologique atteint un seuil critique au niveau mondial

Non retour. Selon un sondage géant réalisé par l’ONU, l’urgence climatique est désormais une préoccupation pour l’ensemble de l’humanité.

Hier, le programme des nations unies pour le développement (PNUD) a dévoilé les résultats de « la plus grande enquête jamais menée sur l’opinion climatique des peuples ». 1,2 million de répondant•e•s, issu•e•s de 50 pays ont participé à un court sondage – envoyé sur mobile – que l’université d’Oxford a ensuite analysé selon des critères géographiques et socio-démographiques.

64% des sondé•e•s ont indiqué que le changement climatique constituait une « urgence », révèle le PNUD. Le niveau de préoccupation atteint 74% dans les petits États insulaires dont l’avenir est compromis par l’élévation du niveau des océans. L’inquiétude est corrélée au niveau de vie des pays, passant de 74% pour les pays à hauts revenus à 58% pour les pays les moins développés. Au niveau national, le Royaume-Uni, l’Italie et le Japon affichent des taux de préoccupation record de 80%.

>> La suite dans Vert (édition du 27 janvier 2021)

A Grandpuits, Total fait l’unanimité contre lui

« On ne change pas 🎵 »  A la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), les syndicats et les associations écologistes s’allient contre le projet de reconversion « zéro-pétrole » de Total. 

Une fois n’est pas coutume, les raffineurs et les ONG environnementales ont manifesté ensemble, mardi, devant les locaux parisiens de Total. Unanimes, ils dénoncent le projet « Galaxie » de reconversion de Grandpuits, dont l’impact est jugé « alarmant » tant au niveau environnemental que social.

Le prétendu tournant écologique de Total vise la production annuelle de 400 000 tonnes d’agrocarburants destinées au secteur routier et aérien ainsi que l’installation de deux usines dédiées à la production et au recyclage de bioplastiques. Une feuille de route qui terrifie les associations environnementales et pour cause : « Remplacer les énergies fossiles par des biocarburants est sans doute l’une des pires idées pour lutter contre le dérèglement climatique : l’effet est inverse à cause de la déforestation induite et du changement d’affectation des sols », détaillent par exemple les Amis de la terre et Greenpeace dans un décryptage du projet. Les ONG soulignent également que les végétaux utilisés pour produire les plastiques biosourcés – ici des plantes sucrières (canne à sucre, betteraves) – entraînent une pression sur les surfaces agricoles car ils entrent en concurrence avec les productions alimentaires.

>> La suite dans Vert (édition du 27 janvier 2021)

L’« agent orange » en procès

David contre Goliath. Lundi 25 janvier, le tribunal de grande instance d’Evry (Essonne) a examiné la plainte de Tran To Nga, 79 ans, contre quatorze géants de l’agrochimie impliqués dans la fabrication et la commercialisation du tragique herbicide.

Cette franco-vietnamienne résidait au Vietnam lorsque, entre 1961 et 1971, l’armée américaine a déversé quelque 80 millions de litres d’un puissant défoliant sur les forêts du pays. La mission de l’« agent orange » : détruire la végétation pour démasquer les combattants communistes vietcongs. Le drame environnemental et sanitaire qui s’en est suivi a donné naissance au concept d’écocide (plus de détails sur France info). Il fait l’objet, quarante ans plus tard, d’un procès « historique », selon les associations environnementales.

>> La suite dans Vert (édition du 26 janvier 2021)

Le scandale des aires marines protégées

Protection rapiécée. Face à l’effondrement de la biodiversité marine, l’État répond par l’instauration d’aires marines, qui n’ont de « protégées » que le nom.

Le 18 janvier dernier, le gouvernement publiait sa stratégie pour les aires protégées. Objectif : classer 30% du territoire, dont 10 % en protection renforcée. Avec déjà 23,5% des mers tricolores « protégées », le défi semble bien engagé. En apparence, seulement.

D’une part l’Observatoire national de la biodiversité estime que seulement 6% des habitats marins et côtiers sont dans un état de conservation favorable en France. D’autre part, le CNRS, qui diffusera en février une étude sur le sujet, pointe que seulement 1,6% de l’espace maritime français bénéficie d’un statut de protection intégrale ou haute « qui sont les deux niveaux permettant de réduire au mieux les impacts humains sur la biodiversité ». Et 80% de cette protection est concentrée dans un seul territoire : les terres australes et antarctiques françaises. « En métropole les niveaux de protection sont extrêmement faibles », constate le centre de recherche.

>> La suite dans Vert (édition du 26 janvier 2021)

Mouvement climat : « la question de la violence n’est pas réglée »

Maxime Gaborit est doctorant du Centre de recherche en science politique (Crespo) de l’Université Saint-Louis de Bruxelles où il rédige une thèse consacrée aux mouvements sociaux écologistes. Alors que le mouvement se massifie, il en décortique les tiraillements existentiels : rapport à la violence et rapports de classes, catastrophisme et Convention citoyenne.

La préoccupation climatique est aujourd’hui largement partagée au sein de la société, en témoignent les marches pour le climat de plus en plus suivies. Comment les organisations accueillent-elles cette arrivée massive de nouveaux partisans ?

Maxime Gaborit
Maxime Gaborit

En effet, le mouvement climat en France est marqué par une massification récente qui date de la rentrée 2018. A ce moment-là, une vague verte a déferlé dans les rues, galvanisée d’abord par la démission de Nicolas Hulot puis par l’importante médiatisation du cinquième rapport du GIEC. Aux côtés d’organisations déjà en place, ont alors émergé de nouvelles mouvances pas toujours stabilisées, identifiées par l’étiquette « citoyenne ». La dimension générationnelle est apparue ensuite avec les grèves pour le climat et la naissance de Youth for Climate en janvier 2019.

Assez rapidement, les organisations ont profité de cette nouvelle base sociale capable de faire masse pour organiser des actions de grande ampleur. Jusqu’à présent, des organisations comme Greenpeace s’appuyaient surtout sur du lobbyisme institutionnalisé et des actions spectaculaires menées par quelques activistes sur-entraînés. En avril 2019, ils ont pu compter, avec ANV-COP21 et les Amis de la Terre, sur plus de 2 000 citoyens pour bloquer « la République des pollueurs » dans le quartier de la Défense.

Le mouvement climat joue désormais sur un ensemble de tableaux extrêmement varié, allant de la désobéissance civile de masse aux combats juridiques pointus. Il y a une réelle fluidité entre l’expertise scientifique, le travail juridique ou institutionnel et la revendication politique.

Malgré cette massification, on constate que le mouvement reste relativement homogène socialement. Là où les médias ont pu renvoyer l’image d’une société civile unifiée par un même intérêt climatique, on a en fait affaire à […]

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Un ambitieux projet d’usine de panneaux photovoltaïques se concrétise en Moselle

L’entreprise sino-norvégienne REC Solar a choisi d’installer à Hambach le plus grand complexe industriel d’Europe dédié à la fabrication de panneaux solaires de nouvelle génération. Le projet est suivi de près par Bercy dans le cadre du plan de relocalisation des secteurs industriels stratégiques.

Les engins de terrassement s’activent déjà sur la zone d’activité Europôle 2 à Hambach (Moselle), où la communauté d’agglomération se plie en quatre pour assurer la livraison «clé en main» d’un site d’une trentaine d’hectares à l’entreprise REC Solar. Ce fabricant de panneaux solaires d’origine norvégienne compte débuter d’ici l’été 2021 la construction d’un important complexe industriel dédié à la fabrication de cellules et de panneaux photovoltaïques. La production annuelle s’élèvera à 4,5 millions de panneaux par an à partir de 2022, avant de grimper à 9 millions en 2025, «ce qui représentera chaque année la production équivalente à un réacteur nucléaire de 900 MW», illustre Cemil Seber, le directeur général de REC Solar en Europe.

L’entreprise promet la création de 1 500 emplois directs en phase 1, puis plus de 2 500 en phase 2. De quoi faire rêver Roland Roth, le président de la communauté d’agglomération de Sarreguemines Confluences. «Nous sommes très intéressés par ce projet qui […]

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Où va la forêt française ?

Billets verts et forêts noires. Les forêts françaises sont en pleine crise sanitaire et le ministère des finances engage la privatisation de l’Office national des forêts (ONF).

Jeudi 3 décembre, le Conseil constitutionnel a validé l’article 33 de la loi Asap (pour « accélération et de simplification de l’action publique »). Celui-ci autorise le gouvernement à légiférer par ordonnance pendant 18 mois pour modifier le fonctionnement de l’ONF, qui gère les forêts publiques.

Selon des informations de Libération, Bercy, qui a déjà organisé la filialisation des activités concurrentielles de l’ONF, compte désormais en faire de même pour les missions dites d’intérêt général afin de sous-traiter leur activité au privé. Le transfert de ces missions, qui comprennent la protection de la biodiversité, la veille des incendies ou la restauration des terrains, impliquerait la suppression de 600 postes sur les 8 500 que compte l’ONF pour des motifs essentiellement économiques.

Depuis près de dix ans, l’Office est pris en étau entre des exigences de rentabilité et la fragilité de ses revenus corrélée à la chute des cours du bois. L’institution comprend déjà 43 % de salarié•e•s sous statut privé et les départs de fonctionnaires ne sont remplacés qu’à 64%. Beaucoup dénoncent le manque d’effectifs et de moyens, qui ont pour effet de recentrer ses activités sur la coupe du bois en délaissant la protection des sols ou de l’environnement.

Cette année, la situation financière de l’ONF s’est encore dégradée : les coûts de gestion ont augmenté afin de soigner la forêt affaiblie par la sécheresse et exposée aux maladies et aux nuisibles.

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La planète en surchauffe, les humains aussi

Chaud devant. La hausse des températures planétaires par rapport à l’ère pré-industrielle pourrait atteindre le seuil symbolique de 1,5°C dès 2024, indique l’Organisation météorologique mondiale (OMM). 

2020 s’annonce comme l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, selon le rapport provisoire sur l’état du climat, paru le 2 décembre. L’OMM la classe deuxième après 2016 et avant 2019, avec une hausse du mercure entre janvier et octobre supérieure d’environ 1,2°C à celle de la période de référence 1850-1900. De quoi charger encore le palmarès de cette décennie, la plus torride de l’histoire des relevés météorologiques, puisque les six années écoulées depuis 2015 sont, tout simplement, les six plus chaudes que l’ont ait connues.

Toujours selon l’OMM, il y a désormais une chance sur cinq que la température moyenne mondiale dépasse 1,5°C d’ici 2024. Une annonce qui met en défaut les engagements des pays signataires de l’Accord de Paris pour le climat à stabiliser le réchauffement climatique « nettement en dessous » de 2 °C d’ici à 2100 et à poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5 °C.

Un autre rapport diffusé aujourd’hui détaille les effets directs et indirects de la hausse des températures sur la santé humaine. Réalisé par 120 universitaires internationales•aux, l’édition 2020 du Lancet Countdown montre que […]

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Haute Valeur Environnementale : le gouvernement accusé de greenwashing

Trop bio pour être vrai. Le gouvernement se félicite de la forte hausse des exploitations agricoles certifiées Haute valeur environnementale (HVE) et souhaite y adosser de nouvelles aides financières; les associations dénoncent un « enfumage ».

Le 18 novembre dernier, le ministre de l’agriculture Julien Denormandie a présenté à la presse des chiffres mirifiques concernant la certification HVE, neuf ans après son lancement à la suite du Grenelle de l’Environnement. Au cours du premier semestre 2020, le nombre d’exploitations certifiées à bondi de 52,2% pour atteindre 8 218 exploitations françaises (sur environ 430 000).

Fort de ce constat, le gouvernement prévoit d’introduire le label HVE comme critère d’attribution des nouveaux éco-régimes européens, des primes versées aux exploitants pour leurs efforts écologiques. Il a également annoncé un crédit d’impôt de 76 millions pour les exploitations certifiées.

Pour les associations écologistes et le syndicat Confédération paysanne, ces annonces relèvent de la « haute valeur d’enfumage » […]

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Bâtiment neuf : l’exécutif met la com’ avant les normes

Le gouvernement a dévoilé le 24 novembre 2020 les contours de la future réglementation environnementale pour les logements neufs (RE2020). Si la communication ministérielle insiste sur l’exclusion du chauffage au gaz, de nombreux seuils restent à fixer pour en faire une réglementation ambitieuse.

Annoncée dans la loi Grenelle II de 2010, confirmée dans la loi de transition énergétique de 2015, expérimentée via le label E+C- depuis 2017, la réglementation environnementale entrera finalement en vigueur à l’été 2021.

Le chantier a été long, mais la construction neuve peut désormais entrer dans un nouveau paradigme, ont annoncé Barbara Pompili et Emmanuelle Wargon le 24 novembre : l’idée n’est plus seulement de réduire la consommation d’énergie des bâtiments, mais de viser la décarbonation des énergies et des modes de construction ainsi que de se préparer aux vagues de chaleur de plus en plus récurrentes.

La fin des énergies fossiles en 2024

« Le Haut Conseil pour le Climat a mis en avant l’exemplarité de la Suède dans son récent rapport sur la rénovation énergétique. Ce constat ne peut plaider qu’en faveur d’une future RE2020 ambitieuse », a souligné Barbara Pompili avant de dérouler un panel de mesures censées incarner la « détermination » de l’exécutif.

Pour décarboner l’énergie utilisée, la RE2020 fixe pour la première fois […]


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Électricité verte : quand l’Ademe met les doigts dans la prise

L’Agence de la transition énergétique a voulu créer un label pour s’y retrouver dans la jungle des offres d’électricité « verte ». Le projet détaillé, que publie Contexte, est le résultat d’un difficile travail d’équilibriste entre des intérêts inconciliables. Succès garanti ? Rien n’est moins sûr.

Souscrire une offre d’électricité verte est un « éco-geste » à la mode. D’après le Médiateur de l’énergie, trois Français sur cinq sont prêts à franchir le pas pour accéder en quelques clics à l’une d’une soixantaine d’offres disponibles.

Pourtant, ce que la plupart de ces « consom’acteurs » ignorent, c’est que la plupart des offres ne contribuent pas au développement de nouvelles installations d’énergies renouvelables.

L’Ademe a alerté sur ce malentendu, manifestement entretenu par certains fournisseurs […]

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L’ONU recommande de profonds changements pour éviter une « ère de pandémies »

50 nuances de grippe. Alors que le désarroi est à son maximum face au coronavirus, les expert•e•s des Nations unies (ONU) sur la biodiversité alertent sur le risque de pandémies plus récurrentes, plus mortelles et plus dévastatrices pour l’économie.

Les 22 scientifiques mandatés par la Plateforme intergouvernementale de l’ONU sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) ont travaillé dans l’urgence pour rendre en quelques mois un rapport exhortant à l’action. D’abord l’état des lieux – implacable – rappelle que 70% des maladies émergentes et presque toutes les pandémies connues sont des zoonoses, c’est-à-dire des maladies passées de l’animal à l’homme. Or, on estime à environ 1,7 million le nombre de virus encore inconnus chez les animaux, dont entre 540 000 et 850 000 pourraient infecter les humains, avertit l’IPBES.

Ses expert•e•s soulignent que les risques de contamination sont accrus par les contacts de plus en plus poussés entre animaux et population humaine. En particulier, le changement d’usage des sols – dû à l’agriculture intensive, la déforestation et l’urbanisation, serait responsable de plus de 30% des nouvelles maladies signalées depuis 1960. Le commerce d’oiseaux et de mammifères est également un important réservoir de pathogènes.

« Les causes sous-jacentes des pandémies sont les mêmes que celles qui engendrent la perte de biodiversité et le changement climatique », souligne l’IPBES qui appelle à […]

>> Lire la suite dans Vert (édition 30 octobre 2020)

La fiscalité « verte » est injuste

Les gilets jaunes s’en doutaient, Bercy vient de le confirmer. La fiscalité environnementale pèse trois fois plus lourdement sur les ménages les plus pauvres que sur les plus aisés.

Alors que le projet de loi de finances pour 2021 est actuellement débattu à l’Assemblée nationale, les Échos en ont décortiqué les annexes, dont le « rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État » et son volet consacré aux « impacts de la fiscalité environnementale sur les acteurs économiques ».

En plus de la TVA, en 2019, les ménages supportaient en moyenne 915 euros par an de fiscalité énergétique répartis entre 735 euros de taxes sur les produits énergétiques (dont 180 euros au titre de la taxe carbone) et 180 euros de fiscalité sur l’électricité. Mais ce chiffre cache des disparités à la fois sociales et géographiques […]

>> Lire la suite dans Vert (29 octobre 2020)

Banques ou banquise : il faut choisir

La casse du siècle ! Les plus grandes banques du monde financent la destruction des écosystèmes à hauteur de milliers de millions de dollars chaque année, sans aucune régulation (et avec notre épargne).

Le « Climate Finance Day » s’ouvre demain à Paris. Les grands noms de la finance internationale viendront se pencher au chevet du climat et feront de nombreuses promesses. Plusieurs ONG ont voulu évaluer leurs ambitions actuelles. 

Dans un rapport baptisé « Bankrolling Extinction » (financer l’extinction) publié aujourd’hui, l’initiative internationale Portfolio.earth révèle le réel impact de la finance mondiale : en 2019, les 50 plus grandes banques mondiales ont accordé des prêts et garanties à hauteur de plus de 2 600 milliards de dollars – l’équivalent du PIB canadien – à des secteurs moteurs de la perte de biodiversité (pêche et agriculture industrielles, mines et sidérurgie, énergies fossiles, infrastructures de transport, tourisme de masse…). La Française BNP Paribas décroche la sixième place au classement des banques les plus toxiques.

En France justement, l’ONG Oxfam s’est fendue hier d’un rapport alarmant sur les engagements climatiques des banques tricolores, « à prendre au 4° degré ». Selon elle, l’empreinte carbone […]

>> Lire la suite dans Vert (28 octobre 2020)

Le mouvement écologiste par-delà la ZAD

De A jusqu’à ZAD. Le mouvement écologiste adapte sans cesse ses modes d’actions et assume de plus en plus le recours au sabotage.

Le 13 octobre dernier à l’aube, 250 gendarmes ont évacué la ZAD de Roybon dans l’Isère. Installée depuis six ans, elle avait eu raison, en juillet dernier, du projet de Center Parcs prévu dans le bois des Avenières. Pour le géographe Philippe Subra, auteur en 2016 de Zones à défendre. De Sivens à Notre-Dame-des-Landes, cette énième évacuation – après celles de Sivens, Notre-Dame des Landes, Gonnesse ou encore Bure – est une page qui se tourne. Interviewé dans Marianne il explique que « les années 2008 à 2018 ont constitué un flux de ZAD » tandis que nous traverserions aujourd’hui une période de « reflux ».

Après avoir concédé l’abandon de plusieurs projets d’envergure, l’État a mis en place une nouvelle doctrine d’intervention de la Gendarmerie, qui consiste à contrer immédiatement toute tentative d’installation. Le nombre total de ZAD a aujourd’hui sensiblement diminué, même si la carte des luttes contre les grands projets inutiles tenue à jour par Reporterre continue d’être très fournie avec près de 300 projets recensés. Parallèlement à ce phénomène, la crise sanitaire a également plombé les marches pour le climat et autres actions collectives, comme l’avait raconté Vert.

Mais pour Philippe Subra, « le relais est pris par d’autres formes de contestation radicale ». Le sabotage en est […]

>> Lire la suite dans Vert (27 octobre 2020)

Après la Covid, une relance sans conditions

Tant PIB pour le climat ! Censé sortir la France de la récession née du Covid-19, le plan de relance voté dans la nuit du 27 octobre à l’Assemblée nationale ne contient aucune contrepartie écologique sérieuse aux aides qui seront accordées. 

La feuille de route adoptée débloque 22 milliards d’euros de crédits en 2021, sur les 100 milliards annoncés pour la période 2020-2022. Le gouvernement insiste sur les trois milliards d’euros qui seront dédiés à la rénovation énergétique des bâtiments, les 205 millions d’euros pour le développement de la « filière hydrogène vert » et autant pour la relocalisation de projets industriels.

Mais plusieurs ONG ont fustigé l’occasion – ratée – de conditionner l’assistance aux grandes entreprises à des engagements concrets, dont l’adoption de trajectoires de baisse des émissions de gaz à effet de serre. La majorité a adopté un amendement en ce sens, qualifié de « coquille vide » par cinq organisations écologistes dans un communiqué commun. Au final, l’amendement adopté ne prévoit […]

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La traque du méthane a commencé

Y a de la loi dans le gaz ! Longtemps oublié des politiques de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, le méthane (CH4) est désormais dans le viseur de la Commission européenne.

Deuxième contributeur au changement climatique après le dioxyde de carbone (CO2) selon le GIEC, le méthane serait aujourd’hui la cause de 20% du réchauffement anthropique de la planète avec trois secteurs responsables de 95% des émissions (l’agriculture à 56%, les déchets à 26% et l’énergie à 19%).

Mais son pouvoir de nuisance reste encore mal maîtrisé puisqu’on constate depuis plus d’une décennie, « une augmentation significative et inexpliquée de la concentration de méthane dans l’atmosphère», a expliqué le chercheur de l’Université de Columbia Jonathan Elkind à BloomergComme Vert l’avait rapporté, les émissions de méthane issues de l’industrie fossile auraient été sous-estimées de 25 à 40%.

Le 14 octobre dernier, la Commission européenne a officialisé sa « stratégie méthane » visant à réduire de 35 à 37 % ses émissions de CH4. Celles-ci représentent actuellement 5% du total mondial – les gaz émis par des sociétés européennes à l’étranger ne sont pas comptabilisés. Bruxelles prévoit de […]


>> Lire la suite dans Vert (26 octobre 2020)

Agriculture : une PAC pas cap

PAC pas cool. La consternation et la désapprobation règnent après l’adoption par le Parlement européen, vendredi 23 octobre, de son projet de politique agricole commune (PAC), jugé peu ambitieux pour le climat.

L’opposition a secoué jusque dans les rangs du Parlement. Fustigeant une « erreur historique », les Verts ont rejeté le texte, tout comme la Gauche unitaire européenne (GUE). Le groupe Socialistes & Démocrates (S&D), lui, s’est déchiré sur la question, raconte Libération. Au final, 38% des eurodéputé•e•s ont choisi de voter contre le texte ou de s’abstenir selon Greenpeace, mais sans renverser la coalition entre le groupe conservateur PPE, les libéraux de Renaissance et les S&D.

Le projet de réforme introduit quelques touches de vert (AFP), comme les éco-régimes – des primes accordées aux agriculteurs participant à des programmes environnementaux exigeants – auxquels les États devront consacrer au moins 30% des paiements directs. Les textes prévoient d’autre part une marge de manœuvre accrue pour les États-membres en les laissant décider d’une partie de la distribution des fonds, à condition de respecter les engagements environnementaux et climatiques de l’UE. Mais le texte ne permet pas d’atteindre ces objectifs et plusieurs amendements visant à garantir la cohérence de la PAC avec le pacte vert européen ont été rejetés […]

>> Lire la suite dans Vert (26 octobre 2020)

Les collectivités inquiètes face au projet de restructuration d’EDF

La restructuration d’EDF, actuellement négociée à Bruxelles, prévoit de séparer ses activités en deux voire trois entités distinctes. Dans ce projet complexe, visant à mettre le nucléaire et l’hydroélectricité à l’abri des logiques de marché, la place d’Enedis inquiète les collectivités.

Dans les cartons depuis le début du quinquennat, le projet « Hercule  » de restructuration d’EDF est désormais au cœur de l’agenda politique, en France comme à la Commission européenne[…]

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L’éolien prend la mer

Huit ans après l’attribution des premiers projets, l’éolien en mer entre enfin dans sa phase industrielle. Parallèlement, la publication de la programmation pluriannuelle de l’énergie et l’organisation de débats publics tracent la voie pour de nouveaux projets.

On entre dans une nouvelle ère », se réjouit Matthieu Monnier, en charge des dossiers éolien en mer à France Énergie Éolienne (FEE). Lui qui a chroniqué les années de marasme administratif peut désormais commenter l’avancée des projets. L’heure est aux pelleteuses, aux premières pierres et aux créations d’emplois. « Les quatre projets alloués en 2012 sont, logiquement, les plus avancés. Mais en tout, ce sont onze parcs éoliens en mer qui sont programmés pour entrer en service entre 2022 et 2027 », rappelle-t-il. « Ils représentent une puissance cumulée de plus de 3,6 GW ».

Raccordements en cours

Les premiers travaux sur site ont commencé il y a onze mois, à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, pour le raccordement […]


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Nucléaire : la Cour des comptes révise à la hausse la facture réelle de l’EPR

L’institution a réévalué de 12 à 19 milliards le coût du réacteur construit à Flamanville. Devant l’ampleur des dérapages financiers et calendaires, les magistrats invitent EDF et le gouvernement à plus de sérieux sur les modalités de lancement de cette nouvelle génération.

Il y a dix jours à peine, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire appelait à ne pas «fragiliser nos atouts stratégiques, dont le nucléaire». Raté ! Un rapport de la Cour des comptes sur la filière EPR montre de manière stricte et clinique que le fiasco de ce réacteur de nouvelle génération dure depuis déjà trente ans. Et puisque la Cour des comptes, c’est d’abord le pouvoir des chiffres, elle commence par réviser fortement à la hausse le véritable coût du projet français de Flamanville […]

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La crise sanitaire a fragilisé la résilience du nucléaire français

L’épidémie et ses conséquences ont perturbé les chantiers de maintenance et de rechargement du combustible dans les centrales nucléaires. Seule la moitié du parc est actuellement disponible et l’approvisionnement l’hiver prochain reste un sujet critique.

Activité «essentielle» au pays à qui elle fournit toujours plus de 70% de son électricité, la filière nucléaire a elle aussi subi les effets de la pandémie avec des conséquences qui pourraient se révéler aussi concrètes que la panne de courant. Avec l’instauration du confinement, le manque de masques et les difficultés à respecter les gestes barrières ont fait s’éterniser les chantiers sur quelque 21 réacteurs nucléaires, aujourd’hui toujours en rade. Conséquence : EDF a annoncé dès mi-avril une baisse historique de 20% de sa production nucléaire pour 2020, à 300 térawattheures (contre 375 à 390 térawattheures prévus).

Mais pour éviter d’aggraver la situation, il a surtout fallu revoir tout le planning des arrêts, y compris ceux relevant du «grand carénage» (gros travaux de remise à niveau destinés à prolonger la durée de vie des centrales nucléaires). L’idée étant d’organiser une moindre disponibilité du parc cet été afin de maximiser la production quand il fera froid […]

>> Lire la suite sur le site de Libération (12 juin 2020)

Relance post-covid : l’urgence climatique sacrifiée ?

En mettant la mondialisation à l’arrêt, la crise actuelle offre une opportunité inédite de changer les fondamentaux du système. Malgré les appels nombreux à un véritable tournant écologique et social, les plans de sauvetage esquissés trahissent la tentation du retour « à la normale ».

Il faudra des mois, peut-être des années, avant que l’urgence de la crise ne laisse la place au « monde d’après » mais il n’est pas trop tôt pour fixer les priorités la reconstruction. Parmi les nombreuses inspirations, les appels à une relance « verte » trouvent un écho tout particulier. D’abord parce que la pandémie de Covid-19 a cruellement mis en lumière les liens de causalité entre la dégradation des habitats naturels et la propagation de maladies infectieuses, transmises via les contacts répétés de la faune sauvage avec les humains. Ensuite, parce la gestion de l’épidémie a révélé l’impréparation et le manque de résilience d’États prétendument développés, alors que d’autres crises suivront, engendrées notamment par le dérèglement climatique. Enfin, parce qu’une véritable transition écologique peut permettre de recréer de la valeur et des emplois alors que des pans entiers de l’économie sont menacés d’effondrement.

Désillusion et prise de conscience

« La prise de conscience est massive, au niveau des citoyens comme […]

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Energie-Climat : à quoi ressemblera l’après Covid-19 ?

Quelles leçons tirer de la crise sanitaire du coronavirus ? En attendant les futurs plans de relance au contenu plus ou moins carboné, Contexte passe en revue les nombreux avis d’experts publiés sur les effets mitigés, pour l’énergie et le climat, de la pandémie.

Une demande en baisse, des prix en chute libre

Confinement oblige, la baisse d’activité française se ressent sur la demande en énergie : -15 % en moyenne pour l’électricité, idem pour le gaz. Le phénomène est également européen et devrait s’amplifier à mesure que l’épidémie se propage. Résultat, les prix de gros décrochent : -40 % sur Epex Spot depuis fin février. Corrélés à ceux du pétrole, les cours du gaz subissent en outre le choc d’offre lié à la guerre des prix entre l’Arabie Saoudite et la Russie.

« De façon concomitante, le prix de la tonne de CO2 s’effondre sur le marché européen », observent Jacques Percebois et Boris Solier, chercheurs associés à la chaire Économie du climat, dans une tribune sur Connaissances des énergies. « Bien que la production électrique française soit décarbonée à plus de 90 %, cela devrait renforcer la baisse des prix de gros du fait des interconnexions avec les autres pays d’Europe de l’ouest plus émetteurs de CO2. »

Des énergéticiens touchés au portefeuille

Les premiers touchés seront les producteurs et fournisseurs d’énergie. Ce d’autant plus que […]


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Face au manque de neige, les stations de ski cherchent un plan B

Face aux conséquences du réchauffement climatique sur l’enneigement de nombreuses stations de ski, Élisabeth Borne a promis de présenter en septembre une offre d’accompagnement vers un modèle « quatre saisons ». La dépendance des stations à l’or blanc en a déjà fait plonger plus d’une.

A défaut de neige, une avalanche… de critiques pour la station pyrénéenne de Luchon-Superbagnère après le transfert par hélicoptère de 50 m3 de neige destinés à ré-enneiger le bas des pistes, les 14 et 15 février dernier. Symboliques, les images de l’opération montrent à la fois les causes et les conséquences du réchauffement climatique (l’hélicoptère et le manque de neige). Surtout, elles révèlent l’extrême dépendance des économies de montagne à l’or blanc. […]

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Entretien – Municipales : les raisons de l’inaction climatique locale

Les communes disposent de larges compétences pour mener une politique climatique locale. La course à l’attractivité, l’instabilité de la réglementation, l’absence de motivation ou le désengagement de l’État les empêchent de les exercer pleinement, explique à Contexte François Bertrand, chercheur à l’université de Tours.

François Bertrand est chercheur spécialisé en aménagement du territoire au centre interdisciplinaire Cités, territoires, environnement et sociétés (université de Tours/CNRS). Il étudie depuis 2005 l’émergence et l’intégration de la question climatique dans les politiques locales.

En quoi le bloc communal est-il un échelon pertinent pour mener une politique climat ?

Du fait de sa proximité avec les citoyens, il permet de donner à voir une écologie concrète dans un contexte de défiance vis-à-vis des élites.

Ensuite, les collectivités sont directement à l’origine de 15 % des émissions sur leur territoire et si l’on intègre les effets indirects de leurs orientations, ce taux grimpe à 50 %. Les récentes évolutions législatives – loi de transition énergétique ou de la réforme territoriale – leur ont donné de nouvelles compétences en matière de politique énergétique. Elles ont donc la main sur de gros postes d’émissions de gaz à effet de serre : transports, bâtiments, déchets, énergie.

Quels sont les leviers d’action à leur disposition ?

Ils sont nombreux et potentiellement très puissants. Pour commencer, […]

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Municipales et climat : derrière les discours, un bilan bien court

L‘écologie et le climat ont indéniablement acquis une place de choix dans les programmes et les sondages d’opinion élaborés à l’occasion des municipales 2020. Pour autant, l’affichage politique et les quelques actions exemplaires ne suffisent pas à masquer l’absence de mise en place, durant le mandat qui s’achève, d’une véritable « écologie territoriale ».

À Reims, le maire sortant Arnaud Robinet (LR) vise la neutralité climatique à horizon 2040, soit dix ans avant l’objectif national. Même programme à Vannes pour le candidat de l’opposition, Simon Uzenat (DVG). À Paris, la maire sortante Anne Hidalgo (PS) promet de planter un arbre à chaque naissance, tout comme la candidate RN Françoise Grolet, qui se présente à Metz…

Des prérogatives, mais pas d’ambitions

De façon inédite, la campagne des élections municipales 2020 a révélé la volonté unanime d’empoigner le défi climatique, au point de défendre des mesures similaires d’un bout à l’autre de l’échiquier politique.

Une fois aux manettes dans les communes et intercommunalités, les élus disposeront de « leviers d’action nombreux et potentiellement très puissants » pour changer la donne, comme […]

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Acheter de l’électricité verte, pas si facile

De plus en plus de collectivités souhaitent marquer leur engagement pour la transition énergétique en achetant de l’électricité verte et locale. Près d’une quarantaine de fournisseurs nationaux en proposent, mais, avant de pouvoir en bénéficier, la plupart des collectivités doivent se soumettre aux règles strictes du code de la commande publique.

S’approvisionner en électricité renouvelable est-il devenu l’écogeste à la mode ? En France, la demande a plus que triplé ces quatre dernières années pour atteindre 7 % de la consommation nationale d’électricité. Les collectivités se laissent aussi séduire : dans son « Observatoire 2019 des offres de marché pour la fourniture d’énergie des acheteurs publics », l’association Amorce estime ainsi que 70 % des interrogés ont intégré de l’électricité renouvelable dans leurs marchés, soit trois fois plus qu’il y a deux ans. « Historiquement, les […]

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Le rôle crucial mais difficile des élus dans le développement éolien

Pas radioactif mais presque ! L’éolien est un sujet sensible pour les élus qui ont un intérêt à profiter de ses retombées territoriales, mais sans tordre le bras à leurs administrés.

76 millions d’euros : c’est le montant des retombées fiscales touchées par les collectivités en 2018 grâce à l’éolien. A l’échelle d’un territoire, les retombées annuelles liées à l’implantation d’un parc se situent généralement entre 10 000 et 12 000 €/MW installé, répartis entre la commune d’implantation, l’intercommunalité à fiscalité propre, le département et la région. Pour les élus, c’est une véritable opportunité financière qui peut permettre d’engager la transition énergétique à une plus grande échelle.

Dans l’Arrageois (62), par exemple, la communauté de communes de l’Atrébatie a décidé en 2011 de créer un fonds Eco-énergie territorial pour recevoir les quelque 600.000 euros de revenus générés par le parc éolien de […]

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Éolien en mer : l’après Dunkerque

L’attribution du dernier appel d’offres au prix record de 44€/MWh marque un tournant pour l’éolien en mer tricolore. La filière a gagné son pari – celui de la compétitivité – et attend désormais de voir son avenir déverrouillé.

Le 14 juin dernier, l’ex-ministre de la Transition écologique et solidaire était à Saint-Nazaire pour une journée sur le thème de l’éolien en mer. Le même jour, François de Rugy a ainsi lancé le premier parc tricolore au large de Saint-Nazaire (attribué en avril 2012) et dévoilé le nom du lauréat de l’appel d’offres de Dunkerque. La comparaison entre les deux projets permet de constater le chemin parcouru depuis la première compétition. En effet, si EDF est lauréat dans les deux cas, la ressemblance s’arrête là.

Un projet neutre pour les finances publiques

A Dunkerque, quelque 45 turbines de 12 à 13 MW chacune (600 MW en tout) produiront 2,3 TWh/an d’électricité à partir de 2026, à un tarif tellement bas que le gouvernement pourrait bien se voir reverser de l’argent alors qu’il avait prévu une enveloppe de 2 milliards d’euros de subventions. En effet, le mécanisme de complément de rémunération prévoit que lorsque le prix de marché sera supérieur à 44€/MWh, c’est l’État qui récupérera la différence. EDF prévoit ainsi de lui reverser 1,5 milliard d’euros en 20 ans. Moins optimiste, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) estime que le projet pourrait, au pire, coûter 540 M€ et au mieux rapporter 266 M€. En comparaison, le projet de Saint-Nazaire (68 éoliennes de 7 MW) bénéficiera, à partir de 2022, d’un tarif d’achat de 143,6 €/MWh, représentant quelque 3,5 milliards d’euros de subventions sur 20 ans. […]

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Aides à la rénovation énergétique : une simplification bien compliquée

Bien que largement critiqué, le projet gouvernemental de réforme du Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) est finalisé aujourd’hui. Il entrera progressivement en œuvre à partir de 2020.

Le gouvernement a présenté ce matin aux professionnels la version finale de son plan de réforme du Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE). Or rien n’a bougé ou presque depuis sa première présentation au début de l’été, au grand dam des associations environnementales et du conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique (CSCEE).

« Plus simple, plus juste et plus efficace » : vraiment ?

Cette nouvelle prime se veut pourtant « plus simple, plus juste et plus efficace », dixit le ministère de la Transition écologique et solidaire. Plus simple, d’abord, car elle fusionne deux aides : le CITE et l’aide de l’Anah pour les gestes simples (programme « Habiter mieux agilité »). Et car la transformation …

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Rénovation énergétique : une tentative pour sortir le service public de l’habitat du flou

En germe depuis 2013, le service public dédié à la performance énergétique de l’habitat (SPPEH) peine à se concrétiser. Depuis le début de l’été, le débat se cristallise autour du mode de financement voulu par l’État, mais la clarification de ses missions continue, elle aussi, de faire défaut.

L’avenir du service public de la rénovation énergétique sera-t-il fixé à la rentrée ? En tout cas, il a fait un brusque retour dans l’actualité le 9 juillet. La DGEC a soumis au Conseil supérieur de l’énergie (CSE) un projet d’arrêtécréant un nouveau […]

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Solaire à installer soi-même : un bon plan ?

Avec l’apparition du solaire en kit, les bricoleurs du dimanche peuvent se mettre à l’autoconsommation photovoltaïque à partir de quelques centaines d’euros. Mais quoique beaucoup plus économique, se passer d’un installateur professionnel n’est pas non plus sans risques.

En novembre dernier, le groupe Oscaro.com « n°1 des pièces auto sur internet », lançait son nouveau portail Oscaro-power, dédié à l’achat de systèmes solaires en ligne. Une petite révolution. L’offre d’Oscaro n’est ni la première ni la seule en France, puisque des pionniers comme Alma Solar ou des spécialistes comme EDF ENR proposent aussi des kits à installer soi-même.

Le solaire comme commodité

Mais justement : n’étant ni pionnier, ni spécialiste, Oscaro fait sortir définitivement le solaire photovoltaïque du cercle des initiés pour le faire entrer dans le monde des commodités, au même titre que les pièces auto. « La technicité d’une installation photovoltaïque n’est pas […]

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La transition énergétique pâtit des « planifications menées sans vision globale »

La mission d’information parlementaire qui s’est penchée sur les freins à la transition énergétique dénonce de graves défauts dans la planification du changement. Mais les questions du financement et des lobbies sont restées inabordées.

Le rapport présenté le 26 juin 2019 par les députés Jérôme Dive (LREM) et Bruno Duvergé (Modem) a créé le buzz par sa proposition de reprendre la trajectoire de la taxe carbone, abandonnée lors de la fronde des gilets jaunes. Pourtant ce ne sont pas les six lignes les plus instructives du rapport de 197 pages, publié à l’issue de 10 mois d’auditions et d’une consultation publique en ligne.

Planifications : « on s’y perd« 

En fait, le principal message, relayé pendant un bon quart du rapport, concerne le « manque de vision globale » qui se traduit notamment par un empilement désordonné de documents de planification. « La transition énergétique à l’œuvre impose, par son ampleur et son caractère vital, une véritable planification qui sera menée par la puissance publique sur plusieurs décennies », expliquent les auteurs du rapport en introduction. Or, ils constatent à l’inverse que « les documents de planification ne sont pas clairs, ni dans leurs hypothèses, ni dans la définition de leurs objectifs, ni dans les moyens d’y parvenir ».

Rien qu’à l’échelle hexagonale…

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Dunkerque : les six leçons de l’appel d’offres éolien en mer

François de Rugy a désigné, le 14 juin, le groupement EDF-Innogy-Enbridge pour construire un parc éolien de près de 600 MW au large de Dunkerque, à un prix « inférieur à 50 €/MWh » sur 20 ans. Contexte dresse le bilan de cet appel d’offres, convoité par sept groupements concurrents, majeur pour l’essor de cette énergie renouvelable en France.

  1. Il y a bien un avant et un après Dunkerque

Lors de la présentation, en début d’année 2019, du projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la filière française a été unanimement déçue par le manque d’ambition du gouvernement concernant l’éolien en mer, posé et flottant. Plusieurs candidats à l’appel d’offres de Dunkerque avaient alors promis que les résultats le feraient changer d’avis.

« Nous proposerons des prix similaires aux autres énergies renouvelables terrestres », avait ainsi promis Vincent Balès, de WPD Offshore (candidat au côté de Vattenfall et CDC). De son côté, le consortium Moulins de Flandres (Shell/Deme/Quadran Énergies Marines) indiquait avoir déposé une offre « neutre pour les finances d’État ».

Le 12 juin, le Premier ministre, Édouard Philippe, leur a donné raison en confirmant l’augmentation du rythme des appels d’offres pour le posé à 1 GW par an de 2020 à 2024.

2. Un prix bas, peut-être un record

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Dossier EMR et biodiversité : des interactions mal connues

Alors que les changements climatiques représentent une menace croissante pour la biodiversité mondiale, les énergies marines renouvelables représentent une solution pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et ainsi infléchir l’accroissement des températures. Pour autant, cela ne doit pas nous dispenser de réfléchir aux effets spécifiques de ces technologies sur leur écosystème.

Sylvain_Michel4Sylvain Michel, chargé de mission « usages industriels & aménagements maritimes » à l’Agence française pour la biodiversité

Née en 2016, l’Agence française pour la biodiversité (AFB) a pour mission d’améliorer la connaissance, de protéger et de sensibiliser à la biodiversité terrestre, aquatique et marine. A ce titre, elle intervient à tous les stades de développement des projets d’énergie marines renouvelables (EMR).

Quels sont les impacts, connus ou en cours d’identification, des EMR sur la biodiversité ?

Les impacts potentiels des projets d’EMR sur la biodiversité sont nombreux et complexes. Certains acteurs ont tendance à les résumer aux perturbations acoustiques des mammifères marins durant l’installation et aux risques de collision pour les oiseaux marins durant l’exploitation. Mais ces espèces protégées ne sont pas les seules exposées. Par exemple, les navires de chantier, provenant généralement de loin car très spécialisés, présentent un risque d’introduction d’espèces non-indigènes. Les champs électromagnétiques rayonnés par les câbles électriques sont susceptibles de perturber la faune bentho-démersale, bien que ces effets soient encore sujets à débat. En bref, les impacts concernent potentiellement tous les maillons des chaînes trophiques, depuis le plancton jusqu’aux prédateurs supérieurs.
Des impacts positifs peuvent également être constatés. Par exemple, l’effet récif des fondations peut augmenter la production locale de biomasse et/ou la diversité végétale et animale, par colonisation des infrastructures immergées. Le parc peut ainsi produire un « effet réserve » favorable à l’ichtyofaune, en lui fournissant un abris vis-à-vis des activités de pêche. Les EMR étant des technologies récentes, les conséquences à long terme sont encore délicates à prédire, ce qui […]

 

 

>> Lire l’article dans le numéro annuel Mer Veille Energie 2019

Éolien en mer : les pionniers français n’ont pas fini d’essuyer les plâtres

L’éolien en mer est encore soumis à un développement erratique et bridé en France, même si le troisième appel d’offres, à Dunkerque, confirme d’évidents progrès.

Il ne reste plus que quelques semaines avant de connaître les résultats du troisième appel d’offres éolien en mer à Dunkerque. Plus de deux ans après le lancement de la procédure et cinq ans après l’attribution des derniers projets français (au Tréport et à Noirmoutier), la filière joue gros : « Dunkerque doit matérialiser la compétivité de l’éolien en mer français », explique Matthieu Monnier, responsable du Pôle Industrie, Offshore chez France Energie Eolienne. A priori, c’est bien parti puisque « Dunkerque sera peut-être le premier projet offshore sans subventions en France », selon le ministre de la Transition énergétique et solidaire, François de Rugy. La Commission de régulation de l’énergie a les offres en main depuis le 15 mars dernier et devrait transmettre son avis au ministère début mai : « tout le monde va être surpris par le prix », prédit Jean-François Carenco, son président.

Dunkerque sur de bons rails

Outre des progrès industriels évidents, la chute des prix est également à mettre sur le compte de […]

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>> Lire l’intégralité de l’article dans le Journal de l’Éolien (Avril-mai-juin 2019)

Formation et transitions : le grand chantier

La transition énergétique appelle une profonde mutation de l’emploi et de la formation dans de nombreux secteurs. En 2019, le gouvernement a promis de s’atteler à ce vaste chantier, entre défis et opportunités.

Économiser l’énergie et développer les renouvelables : l’enjeu n’est pas que climatique, il est aussi économique et social. A l’heure ou l’emploi est plus souvent « menacé » que « florissant », la croissance plutôt « en berne » qu’exponentielle, la transition vers un modèle énergétique soutenable apparaît comme un rare vecteur d’optimisme. Selon l’Ademe, les emplois de la transition énergétique ont déjà enregistré une croissance de 39% en 10 ans, pour atteindre quelque 300 000 ETP (équivalent temps pleins) dans l’Hexagone et une multitudes d’autres études démontrent l’intérêt socio-économique de changer de paradigme énergétique pour demain. Un exemple parlant : un investissement d’un million d’euros permettrait de créer 19 emplois dans l’efficacité énergétique ou 14 emplois dans les renouvelables, contre seulement 5 dans le charbon ou le nucléaire, selon le Centre international de recherche sur l’environnement et le développement.

Pour autant, la création – d’emplois, de compétences, de richesses… – sera également destructrice et il est donc impératif de s’y préparer. C’est en ce sens que le […]

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>> Lire l’intégralité de l’article dans le guide des formations aux énergies renouvelables 2019-2020

Chauffage électrique : nouveau casse en vue pour le « gang des grille-pain »

En pleine préparation de la réglementation environnementale 2020 du bâtiment, l’administration a transmis une « note de cadrage » aux acteurs du secteur. Des considérations apparemment techniques créent l’avantage aux solutions électriques (peu efficaces) par rapport aux autres sources d’énergie pour chauffer les futurs bâtiments.

L’élaboration de la future réglementation environnementale 2020 du bâtiment réactive l’éternel bras de fer entre partisans du chauffage au gaz et défenseurs de l’électrique, caricaturés par les premiers sous l’appellation de « gang des grille-pain ».

Dans une « note de cadrage » communiquée aux acteurs du secteur avant une réunion, le 11 avril, la DGEC aborde la révision du coefficient énergétique de l’électricité ainsi que la méthode de calcul des émissions de carbone induites. Deux sujets aussi indigestes que cruciaux […]

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PPE : les régions littorales montent au créneau sur les énergies marines

Les présidents de six régions littorales font une contre-proposition pour remédier au manque d’ambition de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) concernant les énergies marines renouvelables.

La programmation pluriannuelle de l’énergie s’est invitée mercredi 27 mars au conseil des Présidents de Régions de France. En effet, les représentants des régions littorales – à l’exception des Hauts-de-France, qui ne sont plus membres – ont une nouvelle fois rappelé combien ils jugeaient le projet gouvernemental défaillant sur le point des énergies marines renouvelables […]

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Hors-série spécial électricité verte

Hors-série de 34 pages consacré à l’électricité verte

ÉLECTRICITÉ : LE VERT DU FAUX
Un écogeste en quelques clics ? Changer de fournisseur d’électricité ! Une vingtaine d’acteurs sont déjà prêts à nous faire sauter le pas, avec des offres « 100% vertes » et souvent pas chères. Mais à force de vert, on n’y voit plus si clair. Qu’y a-t-il vraiment derrière la prise ?

METTEZ-VOUS AU COURANT ! 5 QUESTIONS POUR TOUT COMPRENDRE
-Qui y a-t-il derrière ma prise ?
-Qu’est ce que l’électricité verte ?
-A quoi servent les garanties d’origines ?
-Les garanties d’origines financent-elles les énergies renouvelables ?
-Que fait mon fournisseur pour la transition énergétique ?

« LES GO AURONT BIENTÔT UNE INFLUENCE SUR LE DÉVELOPPEMENT DES ENR »
Dans un futur proche, les garanties d’origine ne serviront plus seulement à prouver la production d’énergie renouvelable en Europe mais à l’encourager, assure Dirk Van Evercooren, président de l’association des organismes émetteurs.

ILEK : ÉLECTRICITÉ EN CIRCUIT COURT
Le circuit court est à la mode. Ça vaut aussi pour les électrons ! Sur sa plateforme internet, Ilek met en relation les producteurs d’énergie verte avec les consommateurs alentours. Vue comme ça, la transition énergétique devient tout de suite beaucoup plus concrète.

ENERCOOP : FOURNISSEUR MILITANT
Le doyen des fournisseurs d’électricité verte continue de montrer la voie vers un modèle énergétique exemplaire, par et pour les citoyens.

PLANÈTE OUI : NOUVEAU DÉPART
Victime d’un accident de parcours en 2016, le pionnier de la fourniture d’électricité a failli disparaître à l’aube de ses 10 ans. Il renaît aujourd’hui sous la houlette de nouveaux repreneurs et multiplie les offres innovantes.

CNR : LE PRODUCTEUR QUI VEUT SORTIR DU CADRE
Producteur d’énergie renouvelable depuis près d’un siècle, la Compagnie Nationale du Rhône maîtrise toutes les ficelles du marché de gros. Mais alors que l’électricité verte devient de plus en plus prisée des consommateurs finaux, elle réfléchit à se distinguer aussi sur le marché de détail.

DEMAIN, QUEL MARCHÉ DE ÉLECTRICITÉ ?
Les effets conjugués de la transition énergétique et des progrès du digital bouleversent le monde de l’énergie. Trois experts de PwC ont analysé les principales tendances à observer.

PRÉSENTATION DES OFFRES D’ÉLECTRICITÉ VERTE

 

 

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Eolien : Vergnet ressuscité ?

Après avoir frôlé la disparition, le pionnier de l’éolien tricolore est revenu dans le vert en 2018. Son nouveau pilote, l’ex banquier Patrick Werner, défend sa stratégie.

Le 11 mars dernier, Vergnet publiait ses résultats annuels pour 2018. Les premiers depuis son sauvetage à la barre du tribunal de commerce d’Orléans. Les premiers dans le vert aussi, après trois années de déficits. Entre 2017 et 2018, l’entreprise est ainsi passé d’une perte de 4,6 millions d’euros à un bénéfice de 0,6 million d’euros, tandis que le chiffre d’affaires s’est maintenu à 19,2 millions d’euros. Pour Patrick Werner, le nouveau président du directoire de Vergnet, c’est la preuve que « Vergnet est redressé ». Pourtant l’entreprise revient de loin et même son « sauvetage » ne fait toujours pas l’unanimité.

Repreneur contesté

En effet, suite au placement en redressement judiciaire de Vergnet, le 30 août 2017, un autre candidat au rachat avait emporté l’adhésion des salariés (représentés par le comité d’entreprise) et d’une partie de la presse. Le développeur de projets renouvelables Global Ecopower (GEP) proposait pourtant de supprimer la moitié de l’effectif (de 130 collaborateurs) mais son offre était jugé « plus réaliste ». En face, le consortium emmené par Patrick Werner ne présentait aucune composante industrielle. Malgré un parcours brillant dans la finance, l’ex-banquier, « père » de la Banque Postale reconverti en gestionnaire de patrimoine, n’a pas d’expérience dans l’énergie. Mais le principal point noir de l’offre résidait surtout dans la participation au projet de la société Krief
Group, fondée par Louis Petiet. Cet homme d’affaires « repreneur en série » est associé à la faillite de plusieurs sociétés telles que la chaîne de magasins Soho, le géant du textile DMC ou encore le fabricant de véhicules électriques Heuliez. Dans la reprise de la société Isotherma, il a même été condamné pour escroquerie en 2015. Le mode opératoire est souvent le même, explique le journaliste Cyprien Boganda dans son livre « Le business des faillites » : Louis Petiet « promet la lune » à la barre du tribunal mais « dans l’immense majorité des cas, l’argent n’arrive pas »…
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>> Lire l’intégralité de l’article dans le Journal des énergies renouvelables n° 247 (avril/mai/juin 2019)

Politiques climat : sénateurs et députés se tendent la main pour accélérer

Deux collectifs transpartisans ont vu le jour à l’Assemblée et au Sénat pour accélérer la transition écologique et trouver des réponses réglementaires à l’urgence climatique. En ligne de mire, la défense de propositions communes.

L’urgence climatique nécessite de bousculer le jeu établi », estime le sénateur Ronan Dantec (EELV). C’est précisément ce qui est en train de se passer à la fois à l’Assemblée nationale et au Sénat avec la création, à quelques mois d’intervalles, de deux collectifs transpartisans censés permettre de dépasser les clivages politiques. L’initiative sénatoriale pilotée par Ronan Dantec regroupe environ 70 sénateurs autour de l’ « Urgence climatique ». Quant au groupe « Accélérons la transition écologique et solidaire »lancé en octobre 2018 par le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin (ex. LREM), il réunit quelques 135 députés de tous bords.

Amendements identiques

En plus de participer au décloisonnement des sujets climat dans chacune des deux chambres, ces deux structures ont vocation à créer des ponts entre les parlementaires : « on peut imaginer …

 

>> Lire la suite sur la Gazette des Communes (accès premium)

A Rouen : le WWF orchestre la mobilisation générale en faveur du climat

La métropole de Rouen a réalisé, en élaborant son plan climat, qu’elle ne pourrait agir que sur 15 % des émissions de gaz à effet de serre. Pour mobiliser aussi les entreprises et les citoyens, elle a fait appel au WWF France. Les maires du territoire se sont quant à eux engagés sur 1000 actions concrètes.

Fin novembre 2018, la métropole Rouen Normandie officialisait la signature de l’accord de Rouen pour le climat par environ 150 entités publiques et privées.

Un an après la tenue d’une COP 21 locale, les 71 communes de la métropole ont validé plus de 1 000 actions et une centaine d’entreprises (dont Renault, Ferrero, EDF et le grand port maritime de Rouen) ont accepté de s’engager sur les cinq axes de l’accord : énergies renouvelables, rénovation énergétique, mobilité propre, agriculture responsable et biodiversité. Il s’agit notamment d’atteindre 100% d’énergies renouvelables et de rénover le parc immobilier d’ici à 2050.

Cette déclinaison de l’accord de Paris, signé en décembre 2015 par 196 Etats, résulte d’une collaboration inédite entre la métropole et l’association environnementale WWF France…

 

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Coup de chaud sur le marché des CEE

Le marché des certificats d’économies d’énergie (CEE) s’est tendu en 2018. Pour éviter une hausse des prix de l’énergie sans revenir sur des objectifs ambitieux, l’État tâche de libérer de nouveaux gisements d’économies d’énergie.

Principal outil de maîtrise de l’énergie en France, le dispositif des CEE redouble d’ambition depuis le 1er janvier 2018. Pour la quatrième période triennale, les revendeurs d’énergie ont l’obligation de justifier d’économies d’énergie réalisées à hauteur de […]

 

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RTE se plaint du manque de fiabilité de l’effacement

Le gestionnaire de réseau déplore la moindre fiabilité des effacements de consommation pour l’équilibrage du réseau par rapport aux moyens de production. Justement, la concertation est en cours pour définir les règles du prochain appel d’offres « effacement ».

Les mots sont sévères et les chiffres accablants. Dans son dernier diagnostic sur la sécurité d’approvisionnement de la France en électricité, RTE égratigne sérieusement la filière effacement, donnant même l’ « alerte sur la fiabilité de ce levier et sur sa contribution à la sécurité d’approvisionnement ».

En 2017, plus des trois quarts des opérateurs d’effacement actifs auraient été concernés par des « défaillances d’ampleur significative lors des activations de leurs offres », selon le gestionnaire de réseau. « Début 2018, des refus d’activation de l’ordre de 50 % de la capacité contractualisée ont été constatés. »

En tout, quelque 2 700 MW d’effacement sont théoriquement mobilisables, mais…

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MANA-Vox : une plateforme citoyenne pour protéger la forêt

Le collectif MANA Community, qui réunit une cinquantaine de citoyens issus du secteur de la finance durable, des ONG et du digital, vient de lancer la plateforme MANA-Vox dédiée à l’identification des controverses environnementales impliquant des entreprises. L’objectif est de faire remonter plus rapidement les informations collectées sur le terrain par des acteurs de la société civile.

Depuis trois ans, le collectif a identifié […]

 

>> Retrouvez l’intégralité de l’article sur Terra Darwin (accès libre) 

Autoconsommation : la directive européenne rebat les cartes

La nouvelle directive européenne sur les énergies renouvelables prône le soutien à l’autoconsommation photovoltaïque, en particulier via l’exonération de taxes et de redevances. La fiscalité française est-elle condamnée à changer ?

Malgré un discours politique officiellement favorable à l’autoconsommation, la fiscalité française tue en réalité de nombreux projets dans l’œuf. D’une part, l’exonération de TICFE (taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité) bénéficie uniquement aux projets où consommateur et producteur sont la même personne (morale). A moins de procéder à de savantes acrobaties juridiques, les autres configurations telles que le tiers-financement se retrouvent donc …

JDPV29

>> Lire la suite dans le Journal du Photovoltaïque n°29 (novembre-décembre 2018)