EDF a anticipé le changement climatique en préparant ses centrales à des canicules de grande ampleur. Mais les maximales de température ont été dépassées aux abords de plusieurs centrales cet été ainsi qu’en 2019, selon des informations obtenues par «Libération».
Construit bien avant que le changement climatique ne devienne un sujet, le parc nucléaire français y est aujourd’hui confronté de diverses manières. Cet été, avec la canicule, l’attention médiatique s’est surtout portée sur les rejets thermiques des centrales, qui ont parfois participé à mettre des cours d’eau en surchauffe. Mais la température de l’air extérieur est un enjeu tout aussi sérieux car elle peut faire monter le niveau du thermomètre à l’intérieur des bâtiments réacteurs et de leurs annexes cruciaux pour la sûreté (diesels de secours, piscine de refroidissement des combustibles usés…). Or, selon des informations recueillies par Libération, douze des cinquante-six réacteurs nucléaires d’EDF ont ainsi dépassé la température maximale de l’air extérieur, théoriquement admise pour leur exploitation. Les réacteurs concernés sont tous installés sur des centrales situées dans la moitié Nord du pays, peu habituées jusqu’ici à des températures extrêmes : Penly, Paluel (Seine-Maritime) et Gravelines (département du Nord). Explications.
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