La défaillance du fournisseur d’électricité Hydroption en pleine crise de l’énergie provoque une onde de choc dans le petit milieu des acheteurs publics. S’ils ne pensent plus désormais qu’à se prémunir de ce nouveau risque, pas sûr que la codification actuelle des marchés publics le permette.
« Depuis le 2 novembre, nous sommes en gestion de crise », explique Philippe Chouard, chef du service Énergie de la Mairie de Paris entre deux urgences. Depuis que le tribunal de commerce de Toulon a prononcé la résiliation de son contrat avec le fournisseur en déroute Hydroption, la ville tâtonne dans une situation inédite. Alors qu’elle s’est brièvement retrouvée sans aucune solution pour 1667 de ses bâtiments, le ministère de la Transition écologique a dû réquisitionner EDF dans l’urgence. L’arrêté du 3 novembre 2021 le désigne désormais comme fournisseur de secours en cas de défaillance d’un homologue, mais pas à n’importe quel prix : « l’approvisionnement est aux conditions de marché actuelles », résume Philippe Chouard, « cela veut dire que nous payons actuellement chaque mégawattheure à 250 euros hors taxe ». Heureusement, le contrat avec Hydroption prenait fin au 31 décembre, limitant le surcoût.
« Impossible de dire si d’autres fournisseurs succomberont aux turbulences du marché », prévient Julien Teddé, directeur général de Opéra Energie. « Mais c’est déjà certain que la question sera au cœur des prochains marchés publics », anticipe-t-il. Le courtier « investigue » actuellement pour savoir à la fois comment […]
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