La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a promis de « dynamiser » ce dispositif de compensation carbone en l’élargissant notamment à de nouveaux projets agricoles. Mais les écueils sont nombreux et l’accueil encore réservé.
Le 26 août dernier, Barbara Pompili a décidé de faire sa rentrée sur le sujet du label bas carbone. De passage dans la forêt de Malbosc, en Ardèche, elle a arpenté une parcelle dont le reboisement a été financé par la vente de crédits carbone au groupe La Poste. Son ministère a joué le rôle de tiers de confiance en accordant le label bas carbone à la fois au projet lui-même et à la méthode utilisée (ici le reboisement).
« Depuis son lancement en 2018, le label bas carbone a fait émerger plus de 120 projets, permettant de capturer 300 000 tonnes de CO₂ », s’est félicitée la ministre. La filière agricole représente à elle seule 138 700 tonnes de CO₂ évitées grâce à un seul projet collectif de 302 éleveurs bovins (voir plus bas).
Un dispositif à massifier
Malgré ce satisfecit ministériel, le succès est à relativiser. Car 300 000 tonnes de CO₂ représentent moins d’un millième des émissions annuelles de la France (441 millions de tonnes en 2019). Et les marques d’intérêt pour le label sont encore