Comment gérer 350 000 tonnes de matières radioactives sans fragiliser la santé financière – déjà chancelante – d’EDF et de la filière ? Une équation à plusieurs milliards d’euros que l’exécutif devra résoudre dans le prochain plan national de gestion.
L’été s’annonce studieux pour les services du ministère de la Transition écologique chargés de rédiger le 5ᵉ plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR). Le gouvernement s’est en effet engagé à le présenter avant la fin de l’année 2021 pour couvrir la période 2021 – 2025.
Or l’articulation promise « avec les grandes orientations de politique énergétique » promet d’être particulièrement délicate à assurer.
Non seulement parce que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) a entériné la fermeture d’au moins 14 réacteurs d’ici à 2035, ce qui doit conduire à anticiper une importante quantité de nouveaux déchets.
Mais aussi – et surtout – parce qu’elle a confirmé la disparition d’Astrid de la stratégie nucléaire française. Or ce prototype de réacteur de quatrième génération, censé utiliser des matières radioactives comme combustible, incarnait le dernier espoir de revaloriser plus de 350 000 tonnes accumulées et désormais sans emploi ou presque […]