Enric Duran, un vrai nom d’emprunt

Enric Duran, aussi connu sous le surnom de « Robin des banques » est une star des milieux alternatifs depuis son coup d’éclat du 17 septembre 2008. Ce jour-là, il fait la Une d’un journal un peu spécial baptisé Crisi (la crise) et distribué par ses complices dans les rues de Barcelone. Il y révèle avoir contracté 68 prêts différents auprès de 39 établissements bancaires et obtenu pour 492 000 euros de prêts, qu’il ne remboursera pas. Au contraire, le chapardeur invite les lecteurs à l’imiter massivement et détaille sa méthode par le menu.

Pour commettre son larcin, Enric Duran n’a eu qu’à enfiler un costume et présenter des fiches de paie grossièrement trafiquées aux banquiers peu regardant. A l’époque, le système bancaire est en surchauffe et les contrats s’enchaînent. « J’ai prétexté l’achat d’une voiture, des travaux dans mon appartement. J’ai aussi monté des boîtes fictives pour obtenir des prêts plus importants », raconte-t-il dans Crisi. Les sommes restent modestes – pas les taux d’intérêts ! – ce qui permet à Enric de passer sous les radars des autorités financières et de profiter de l’absence de communication entre banques.

Or c’est précisément cela que veut dénoncer l’activiste aux idées farouchement anti-capitalistes. […]


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