En dépit de proclamations écolos, dans la finance, le vert reste avant tout la couleur des billets
« La finance sera verte ou ne sera pas« , avait promis le ministre Bruno Le Maire, pastichant Malraux, au Climate Finance Day de décembre 2017, grand raout annuel organisé par son ministère et la place financière de Paris pour mettre en avant les innovations vertes, durables, responsables, etc. En matière de promesses, banquiers et assureurs ne sont jamais en reste.
« Les six plus grandes banques françaises se sont engagées publiquement à être alignées avec l’Accord de Paris« , rappelle Alexandre Poidatz, de l’ONG Oxfam. BNP Paribas, le Crédit Agricole, la Société générale, BPCE, le Crédit Mutuel et La Banque postale communiquent volontiers sur leurs multiples produits estampillés « ISR » (investissement socialement responsable), label décerné par le ministère des Finances. « De plus en plus d’assureurs ou de gestionnaires d’actifs disent vouloir en finir avec le charbon« , concède Lucie Pinson, fondatrice et directrice générale de l’ONG Reclaim Finance. « Mais beaucoup de ces annonces relèvent en réalité du greenwashing‘, complète-t-elle aussitôt.
DECALAGE. Un coup de projecteur sur les produits d’épargne utilisés par les Français pour placer pas moins de 5 300 milliards d’euros d’économies permet de se rendre compte du décalage entre les promesses des acteurs et la réalité. Selon […]

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