Relance post-covid : l’urgence climatique sacrifiée ?

En mettant la mondialisation à l’arrêt, la crise actuelle offre une opportunité inédite de changer les fondamentaux du système. Malgré les appels nombreux à un véritable tournant écologique et social, les plans de sauvetage esquissés trahissent la tentation du retour « à la normale ».

Il faudra des mois, peut-être des années, avant que l’urgence de la crise ne laisse la place au « monde d’après » mais il n’est pas trop tôt pour fixer les priorités la reconstruction. Parmi les nombreuses inspirations, les appels à une relance « verte » trouvent un écho tout particulier. D’abord parce que la pandémie de Covid-19 a cruellement mis en lumière les liens de causalité entre la dégradation des habitats naturels et la propagation de maladies infectieuses, transmises via les contacts répétés de la faune sauvage avec les humains. Ensuite, parce la gestion de l’épidémie a révélé l’impréparation et le manque de résilience d’États prétendument développés, alors que d’autres crises suivront, engendrées notamment par le dérèglement climatique. Enfin, parce qu’une véritable transition écologique peut permettre de recréer de la valeur et des emplois alors que des pans entiers de l’économie sont menacés d’effondrement.

Désillusion et prise de conscience

« La prise de conscience est massive, au niveau des citoyens comme […]

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